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 Dysplasie de la hanche chez le chien

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sabrina

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MessageSujet: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 12:42

Introduction

La dysplasie de la hanche est une anomalie de développement (dysplasie) de l’articulation coxofémorale (hanche). Elle a été documentée chez plusieurs espèces, incluant l’homme et le chat. Contrairement à l’homme, le chien naît avec une hanche normale, mais pendant la période de croissance apparaissent des changements pathologiques qui mèneront éventuellement à une dégénérescence articulaire (arthrose) coxofémorale (figure 1). Elle est en faite la cause la plus importante d’arthrose des hanches chez le chien.
Malgré les programmes bien établis de dépistage de la dysplasie de la hanche et une sélection rigoureuse des chiens reproducteurs, cette maladie continue d’avoir un impact économique et émotionnel important pour les éleveurs et les propriétaires de chiens. La dysplasie de la hanche est une maladie complexe et encore aujourd’hui, plusieurs questions demeurent sans réponse.


Figure 1

Incidence

La dysplasie de la hanche peut affecter toutes les races de chiens. Les chiens de grandes races et de races géantes en sont particulièrement prédisposés. Les données recueillies par l’O.F.A. (Orthopedic Foundation for Animals),[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] démontrent une incidence de dysplasie de la hanche de l’ordre de 20% à 50% chez les chiens appartenant aux races populaires suivantes; Bouvier bernois, Rottweiller, Golden retriever, Berger allemand, St-Bernard, Terre-neuve. Contrairement à l’humain où la maladie affecte majoritairement la femme (80%), on ne note aucune prédisposition de sexe chez le chien.

Les chats domestiques et les chats de races (himalayen, persan, siamois, main coon…) en sont aussi occasionnellement affectés. L’incidence réelle de la dysplasie de la hanche du chat est encore incertaine car aucun programme de dépistage de cette maladie n’a encore été entrepris de façon rigoureuse. Une très faible proportion de chats avec évidence radiologique d’arthrose coxofémorale semble en démontrer des symptômes


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_1_radio_bassin_normal_et_dyspl
Figure 1






1- Génétique

La génétique de la dysplasie de la hanche est encore peu connue.
Plusieurs gènes (polygénétique) seraient impliqués dans le développement de la maladie et chacun de ceux-ci contribueraient en partie à l’expression du phénotype.

Le bagage génétique prédétermine la configuration du bassin du nouveau-né. Il influence par conséquent la forme, la structure, les relations anatomiques de l’articulation coxofémorale, l’innervation, la localisation et l’importance de la masse musculaire, le développement et le remodelage de la tête fémorale, du col fémoral, du grand trochanter et des structures osseuses pelviennes adjacentes.
L’expression de ces gènes, le phénotype, peut être modifié par des facteurs «non génétiques» (environnementaux). Ces facteurs environnementaux ne peuvent à eux seuls causer la dysplasie de la hanche. Ils peuvent, par contre, influencer l’apparition et la sévérité de la maladie.

Phénotype = génotype + facteurs environnementaux

Donc, le phénotype (apparence radiologique de l’articulation coxofémorale) d’un chien ne représente pas nécessairement son génotype.
Une étude faite sur une importante population de chiens a démontré que l’incidence de dysplasie de la hanche était de 85% chez des chiots issus de deux parents dysplasiques, comparé à 52% lorsqu’un seul parent était dysplasique et 37,5% lorsque les deux parents étaient normaux. Un chien de phénotype normal peut donc produire des chiots dysplasiques.
L’utilisation successive de sujets reproducteurs «phénotypement» normaux, de génération en génération, a permis cependant de diminuer significativement (de 39% à 17%) l’incidence de dysplasie de la hanche chez une colonie de Berger allemand (période de 3,5 ans). Ceci met en relief la complexité de la génétique de cette maladie mais aussi l’importance d’une gestion rigoureuse de la reproduction des races à risque.


2- Facteurs environnementaux


L’ajout de ‘stress environnementaux’ à une hanche génétiquement prédisposée peut significativement influencer le développement de celle-ci. Il est présumé que la susceptibilité d’un individu à ces facteurs environnementaux est sous influence génétique.

La nutrition

La nutrition peut, selon certaines études, influencer le développement d’une hanche génétiquement prédisposée. L’influence d’une composante spécifique du régime alimentaire est difficilement évaluable sans modifier l’ensemble des proportions de ce régime. Ceci explique les résultats ambigus et discutables de plusieurs études. Par contre, certains points importants ressortent de ces études;






  • Déficiences alimentaires : aucune déficience alimentaire connue ne semble favoriser le développement de la dysplasie de la hanche
  • Suralimentation : un excès de consommation calorique chez le chiot, qu’il soit sous forme de protéines, d’hydrates de carbone ou de gras, potentialise la rapidité de croissance (dans les limites de la génétique) et le gain de poids corporel comparé aux chiots nourris avec une diète normale ou restrictive. Ceci favorise l'apparition et augmente la sévérité de la dysplasie de la hanche chez les chiens génétiquement prédisposés. Cette suralimentation est critique dans les 6 premiers mois de vie du chiot et les risques qui y sont associés augmentent chez les individus avec une croissance corporelle particulièrement rapide.
  • Méthode d’alimentation : un accès illimité (adlibidum) à la nourriture favorise une croissance (dans les limites de la génétique) et un gain de poids rapide chez le chiot. Ceci favorise l'apparition et augmente la sévérité de la dysplasie de la hanche chez les chiens génétiquement prédisposés.


  • Calcium et vitamine D : un taux élevé de calcium dans la diète diminue l’activité ostéoclastique retardant ainsi l’ossification endochondrale et le remodelage osseux. L’excès de vitamine D a un effet indirect, mais similaire sur le squelette à un excès de calcium puisqu’il augmente l’absorption intestinal du calcium. L’excès de calcium et de vitamine D peut contribuer au développement de maladies orthopédiques de croissance
  • Vitamine C : le chien synthétise naturellement de la vitamine C, éliminant ainsi la nécessité d’un supplément. Il n’y a aucune évidence scientifique qui démontre l’effet bénéfique d’uN supplément à la vitamine C chez le chiot pour la prévention de la dysplasie de la hanche.



Anions non mesurés (anion gap) : la modification en anions non mesurés de la diète peut diminuer le volume du liquide synovial et par conséquent, améliorer la stabilité articulaire et potentiellement modifier favorablement le développement de la hanche.









L’exercice Il est logique de penser que l’exercice puisse influencer le
développement d’une hanche génétiquement prédisposée puisque tout excès de stress subi par cette articulation anormalement lâche (laxité), aura le potentiel d’induire des lésions au cartilage articulaire.
En contrepartie, l’activité physique peut aussi avoir un effet bénéfique car il protège contre la suralimentation en diminuant la quantité d’énergie disponible pour l’obésité et la croissance (trop rapide) et il favorise le développement et le maintien d’une masse et d’une force musculaire nécessaires à la stabilité articulaire.

Les hormones

Il n’y a aucune évidence scientifique que les hormones (oestrogènes,
relaxine, hormone de croissance, parathormone, insuline), lorsque présentes en quantité physiologique, influencent le développement de l’articulation coxofémorale.



[size=12]
3- Conformation

Plusieurs tendances en rapport à la conformation ont été identifiées chez les chiens dysplasiques :




chiens de grandes races











  • flaccidité



  • cutanée, patient trapus, rondelet et sans définition musculaire, gras sous-cutané à plus de 5 à 10%








  • masse musculaire pelvienne peu développée












  • croissance et gain de poids rapides










Les facteurs biomécaniques, environnementaux et génétiques associés à ces types de conformation doivent être considérés comme facteurs significatifs dans le développement de la dysplasie de la hanche.



[size=18]PATHOPHYSIOLOGIE

1- Hanche normale


L’articulation coxofémorale est formée du col fémoral, de la tête fémorale et de l’acétabule (Figure 2).
Leur stabilité ainsi que leur bon fonctionnement sont assurés par la conformation propre de cette articulation («ball-and-socket») et par l’effort concerté de la masse musculaire (extenseurs, fléchisseurs, adducteurs, abducteurs et rotateurs), de la capsule articulaire et du ligament de la tête du fémur (Figure 3).
Lorsque le membre est mis en charge (appui) il y a transmission des
forces du fémur vers le bassin par le biais de la tête fémorale et de
l’acétabule. Il y aura répartition des forces et des stress au niveau de la surface articulaire coxofémorale chez le chien normal. Le cartilage articulaire assure l’absorption des chocs et leur transfert vers l’os sous-chondral tout en permettant un ‘glissement fluide’ des surfaces articulaires (Figure 4) .


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_2_Anato_hanche


[size=7]



Figure 2



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_3_Hanche_normale_anatomie




Figure 3



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_4_Hanche_normale_biomecanique




Figure 4





















[/size][/size]

[/size]
[/size]


Dernière édition par sabrina le Ven 8 Fév 2013 - 13:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 12:43


2- Hanche dysplasique


Le chiot génétiquement prédisposé à la dysplasie de la hanche naît avec des hanches normales. Avec la croissance, apparaissent des changements pathologiques qui mèneront, à plus ou moins long terme, à une dégénérescence articulaire.
Dès le bas âge, on note l’apparition d’une laxité articulaire (étirement capsulaire et ligamentaire coxofémoral) chez la majorité des chiens dysplasiques

(Figure 5). La laxité articulaire coxofémorale est un facteur prédisposant significatif dans le développement de la dysplasie
de la hanche. Elle représente le début de la cascade de tous les
évènements qui mèneront à la dégénérescence articulaire (Figure 6). La cause exacte de cette laxité articulaire n’est, par contre, pas encore définie (primaire ou secondaire). Plus encore, il n’est pas expliqué pourquoi certains chiens, démontrant une laxité importante en jeune âge, ne développent jamais d’arthrose alors que d’autres, avec moins de laxité,
évoluent vers la dégénérescence coxofémorale. L’hypothèse la plus
vraisemblable qui pourrait expliquer ce phénomène fait mention de deux différents types de laxité articulaire; la laxité passive et la laxité
dynamique ou fonctionnelle :

Laxité passive (Figure 7a)
: C’est un mouvement anormal (subluxation) de la tête fémorale par rapport à l’acétabule mis en évidence lorsque la masse musculaire de la hanche est au repos (ex : patient sous anesthésie générale). La mise en évidence d’une laxité passive au niveau de la hanche ne signifie pas automatiquement le développement d’arthrose. En règle générale, plus la laxité coxofémorale passive est importante, plus grandes seront les chances que cette hanche se développe anormalement.
L’inverse est aussi vrai, plus la hanche est stable, meilleures seront
ses chances de se développer normalement. Elle se mesure facilement (palpation, PennHIP).

Laxité dynamique (Figure 7b): C’est un mouvement anormal de la tête fémorale par rapport à l’acétabule (subluxation dorsolatérale) lorsque le membre est mis en charge (appui, marche, trot, course…). La laxité coxofémorale dynamique aura pour conséquence une répartition anormale des forces entre le fémur et l’acétabule et une concentration subséquente des stress à certains points focaux de la surface articulaire
.
Il y aura simultanément étirement progressif de la capsule articulaire et du ligament de la tête fémorale. Le cartilage articulaire subit des changements pathologiques irréversibles et perd sa capacité d’absorption des chocs. Le processus d’arthrose est enclenché.
Le remodelage progressif de la tête fémorale, de l’acétabule et de la capsule articulaire aura pour conséquence de diminuer et éventuellement d’éliminer toute évidence de laxité articulaire. Il y aura alors une restriction graduelle de l’amplitude de mouvement de l’articulation coxofémorale
.
















Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_5_Hanche_normale_Laxit%C3%A9
Figure 5

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_6_Algorythme
Figure 6

Dysplasie de la hanche chez le chien  7a_Laxite_passive_small
Figure 7a

Dysplasie de la hanche chez le chien  7b_Laxite_dynamique_small
Figure 7b








Dernière édition par sabrina le Ven 8 Fév 2013 - 13:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 12:47

signe clinique
Chien en croissance

Il n’y a aucun signe clinique caractéristique ou pathognomonique de la dysplasie de la hanche :

Les signes cliniques peuvent être très variables d’un individu à l’autre.

Les signes cliniques peuvent varier dans le temps sur le même individu.

Un chien dysplasique peut ne jamais démontrer de symptômes.

Les signes cliniques ne reflètent pas nécessairement les lésions radiologiques.

L’origine des symptômes cliniques diffère selon l’âge de l’animal. On divise, par conséquent, les patients dysplasiques en deux groupes; le chien en croissance et le chien adulte.

1-Le chien en croissance (<1 an)

Les symptômes du chien en croissance sont principalement reliés à l’étirement capsulaire, à l’étirement des muscles adducteurs de la hanche et aux microfractures de l’acétabule (Figure 8). À la fin de la croissance, la douleur peut diminuer voire même disparaître chez certains patients suite à la fibrose capsulaire et au remodelage acétabulaire. Cette «phase de confort» sera de durée variable d’un animal à l’autre. Si elle apparaît de nouveau à l’âge adulte, elle devient alors permanente :

Diminution de la tolérance à l’exercice.

Réticence à marcher, courir, sauter et monter les escaliers. Préfère s’asseoir ou se coucher.

Boiterie d’un ou des deux membres pelviens.

Course en saut de lapin (propulsion simultanée des membres postérieurs).


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_8_croissance
Figure 8


2-Le chien adulte (>1 an)

Les symptômes du chien adulte sont reliés à l’inconfort chronique consécutif à l’arthrose (Figure 9) ainsi qu’à une diminution de l’amplitude de mouvement, résultat du remodelage articulaire et capsulaire. Les symptômes sont permanents (constants ou intermittents) :

Difficulté à se lever, raideur ou boiterie à froid.

Diminution de l’activité physique.

Hésite à sauter et à monter les escaliers.

Boiterie d’un ou des deux membres pelviens.


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_9_adulte_dyspl
Figure 9


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MessageSujet: Re: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 12:56

DIAGNOSTIC

1- Anamnèse

Les données recueillies permettent d’orienter le diagnostic sans, par contre, le confirmer puisque aucun symptôme n’est pathognomonique de la dysplasie de la hanche. Les renseignements serviront à l’élaboration du plan diagnostique et thérapeutique.

2- Examen physique

L’examen physique doit être complet puisque la présence d’une maladie concomitante est relativement fréquente autant chez le chien en croissance que chez le chien adulte :

Chien en croissance : O.C.D. (épaule, coude, genou, tarse), luxation de rotule, anomalie cardiaque congénitale…

Chien adulte : rupture du ligament croisé cranial, myélopathie compressive ou dégénérative, tumeur osseuse, pathologie cardiaque…

Démarche

Le chien normal a une amplitude de mouvement normale et les pattes sont gardées parallèles et espacées (largeur du bassin = base large). À la course, les membres pelviens touchent le sol successivement tout en gardant une base large. Classiquement, le chien dysplasique a une amplitude de mouvement diminuée (foulée de faible amplitude), les pieds convergent et sont rapprochés ( ¹ base étroite ). Il hésite a trotter et a courir et lorsqu'il le fait, les membres pelviens touchent le sol simultanément tout en gardant une base étroite (saut de lapin). Pour compenser cette faible amplitude de mouvement et réduire l'inconfort, certains chiens adoptent une démarche particulière:

Balancement du train arrière avec rotation et abduction des membres pelviens.
(¹ chaloupement)

Foulés de petite amplitude au train arrière (¹ base étroite)

Hyper extension des tarses en station et en phase de propulsion (¹ revirement tarses)

Transfert du poids vers les membres thoraciques.

Le patient peut ou non démontrer une boiterie dont la sévérité est variable. Cette boiterie est plus facilement perceptible lorsqu’elle est unilatérale ou asymétrique. L'animal peut choisir de soulager son inconfort en transférant du poids vers les membres thoraciques. Occasionnellement, le chien en croissance passe d'une base étroite à une base large ce qui lui permet de "réduire sa hanche subluxée" et ainsi améliorer son confort.

Examen (¹ examen de la hanche)

L’animal dysplasique démontre un degré variable d’atrophie musculaire de la cuisse (symétrique ou asymétrique). Le degré d’atrophie musculaire reflète la chronicité de la boiterie, mais aussi l’ampleur de l’inconfort.
L’extension de la hanche et l’abduction/rotation externe de la hanche provoque des signes d’inconforts ou de douleur chez le patient dysplasique. Attention, l’extension de la hanche provoque aussi de la douleur aux chiens souffrants de pathologies lombaires (basses) ou lombosacrées.(figure 10- figure 11)
La rotation, l’extension, la flexion et l’abduction de la hanche permettent d’évaluer l’intégrité de la surface articulaire. La perception de crépitement indique qu’il y a remodelage articulaire alors que la perception de ‘friction’ indique qu’il y a érosion du cartilage articulaire.
Chez le chien en croissance, on porte une attention particulière à l’identification d’une laxité articulaire puisqu’elle est à la base du processus de la dysplasie de la hanche. Cette laxité est, par contre, difficile à identifier sur un patient conscient de sorte qu’une évaluation sous anesthésie, ou sédation profonde, est préférable. Test : la laxité coxofémorale dynamique peut être évaluée en mettant les mains sur les hanches du patients pendant la marche (¹ laxité). Il y a laxité dynamique s’il y a évidence d’un déplacement dorsal et latéral du grand trochanter ou perception d’un ‘cloc’ lorsque le membre est mis en charge. Ce test est très peu sensible et requiert une certaine expérience.














Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_10_Examen_physique_extension_appui


figure 10


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_11_Examen_physique_extension_decubitus

figure 11


3- Palpation sous anesthésie ou sédation profonde

L’examen des hanches sous anesthésie (ou sédation profonde) est surtout important chez le chien en croissance et sert principalement à mettre en évidence la présence (ou absence) et le degré de laxité articulaire (passive). Cette évaluation est particulièrement importante pour :

Le diagnostic précoce de la dysplasie de la hanche (chien asymptomatique).

Déterminer si le patient nécessite une triple ostéotomie du bassin (chien plus ou moins symptomatique).

Déterminer si le patient est un candidat pour la triple ostéotomie du bassin (chien symptomatique).

La laxité articulaire passive détectable par palpation s’évalue par l’une ou plusieurs des méthodes suivantes :

Méthode d’Ortolani et angle de réduction.

Méthode de Barlow et angle de subluxation.

Méthode de Barden

Méthode d’Ortolani et angle de réduction :

Le test se fait en décubitus latéral ou dorsal. L’angle de réduction se mesure en décubitus dorsal.

Méthode (¹ examen Ortolani lateral )
Décubitus latéral (Figure 12): le patient est en décubitus latéral, le fémur perpendiculaire à la colonne vertébrale. Le manipulateur est derrière l’animal, une main tenant solidement le genou, l’autre s’appuyant sur la colonne vertébrale à la hauteur des hanches. Une légère pression est appliquée dans l’axe du fémur en direction de l’acétabule tout en effectuant une abduction. Le test est positif s’il y a perception d’un ‘cloc’ lors de l’abduction.
Décubitus dorsal (¹ examen Ortolani dorsal ) (Figure 13): le patient est placé en décubitus dorsal, les fémurs perpendiculaires à la colonne vertébrale. Le manipulateur est derrière l’animal, une main sur chaque genou. Les genoux sont en contact. Une légère pression est appliquée dans l’axe du fémur vers l’acétabule, tout en effectuant une abduction. Le test est positif s’il y a perception d’un ‘cloc’ lors de l’abduction. L’angle de réduction représente l’angle mesuré entre le fémur au moment de la perception du ‘cloc’ et une ligne verticale imaginaire.

Interprétation
Lorsqu’il y a étirement capsulaire et ligamentaire coxofémoral, il y a subluxation dorsale de la tête fémorale suite à la pression appliquée dans l’axe du fémur vers l’acétabule. Le ‘cloc’ correspond au retour de la tête fémorale dans l’acétabule. (Figure 14)
Un signe d’Ortolani positif signifie qu’il y a présence de laxité passive donc étirement capsulaire et ligamentaire coxofémoral. L’absence d’un signe d’Ortolani indique qu’il n’y a pas de laxité passive donc pas d’étirement capsulaire et ligamentaire coxofémoral perceptible. La hanche peut être normale ou sévèrement dysplasique (remodelage osseux et fibrose capsulaire). (Figure 15)

Le degré de l’angle de réduction augmente proportionnellement à l’étirement capsulaire et ligamentaire. Les chances de développement d’arthrose coxofémorale augmentent avec l’angle de réduction. Le perception de l’angle de réduction diminue progressivement avec la progression des lésions d’arthrose coxofémorale.










Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_12_Ortolani_lat_position
Figure 12



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_13_Ortolani_dorsal_position
Figure 13



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_14_Ortolani_visualisation
Figure 14



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_15_Ortolani_n%C3%A9gatif
Figure 15










Méthode de Barlow et l’angle de subluxation

Ce test, ainsi que la mesure de l’angle de subluxation, s’effectuent en décubitus dorsal.

Méthode (¹ Barlow )
C’est l’inverse de la méthode d’Ortolani, c’est-à-dire que le test débute avec les fémurs en abduction. La pression dans l’axe des fémurs, vers l’acétabule, se fait tout en adductant les membres( Figure 16). Le test est positif lorsqu’il y a perception de subluxation coxofémorale . L’angle de subluxation représente l’angle mesuré entre le fémur au moment de la subluxation et une ligne verticale imaginaire.(Figure 17)Figure 17)

Interprétation
Comme pour la méthode d’Ortolani ce test indique qu’il y a étirement capsulaire et ligamentaire. Par contre, il nous informe davantage sur l’intégrité de l’acétabule. Ainsi, l’angle de subluxation augmente avec l’usure progressive du rebord dorsal acétabulaire et le remplissage de la cavité acétabulaire (figure 18). La perception de la subluxation devient graduellement plus difficile avec l’évolution des lésions d’arthrose.


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_16_Barlow_dorsal_position

figure 16


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_17_Barlow_visualisation

figure 17


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_18_Barlow_vs_acetabule


figure 18

Méthode de Barden

Ce test, quoique moins utilisé, permet aussi une évaluation de la laxité articulaire passive. L’appréciation de la laxité articulaire est cependant plus subjective que les méthodes précédentes.


Méthode (¹ barden )
Le patient est en décubitus latéral. Le manipulateur est derrière le patient. Le membre évalué est saisi d’une main dans son tiers proximal, la paume contre la portion craniale du membre. L’autre main est déposée dorsalement au grand trochanter avec le pouce et les autres doigts localisés de part et d’autre de celui-ci (figure 19). Une force latérale est appliquée au niveau de la portion proximale du fémur par la première main alors que l’autre main, d’une part, résiste à ce mouvement et d’autre part, perçoit le déplacement latéral du grand trochanter par l’entremise des doigts localisés de part et d’autre de celui-ci. Le test est positif lorsqu’il y a déplacement latéral du petit trochanter.(figure 20)







Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_19_Barden_position

figure 19


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_20_Barden_visualisation

figure 20





Interprétation

Comme pour la méthode d’Ortolani, ce test indique qu’il y a étirement capsulaire et ligamentaire.



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MessageSujet: Re: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 13:01

4- L’examen radiologique
C’est présentement le seul moyen diagnostique définitif de la dysplasie de la hanche.

La projection ventrodorsale en extension du bassin (O.F.A.) (Figure 21)

C’est la plus utilisée des techniques radiologiques. C’est une évaluation subjective de l’articulation coxofémorale. Elle cherche à mettre en évidence la présence ou l’absence, ainsi que la sévérité des lésions suivantes:

L’incongruité coxofémorale
L’arthrose coxofémorale
Le remodelage coxofémoral.

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_21_OFA_radio
figure 21

Cette projection radiologique est très sensible pour détecter les changements dégénératifs de l’articulation coxofémorale (arthrose). Elle est donc un outil de travail primordial dans l’établissement du plan thérapeutique.
Par contre, elle est moins sensible pour détecter l’incongruité articulaire, seule lésion souvent visible chez le chien en croissance. Cette incongruité est, de plus, fortement influencée par la position du patient lors du cliché radiologique. Pour ces raisons, il est primordial de respecter les critères techniques ci-dessous lors de l’évaluation d’un chien en croissance ou lors de l'évaluation d'un sujet reproducteur. Ceci requiert généralement une anesthésie générale ou une sédation profonde.
Chez l’adulte symptomatique, par contre, la rigueur du positionnement est moins importante puisque les lésions d’arthrose se détectent plus facilement par cette méthode radiologique et qu’elles sont beaucoup moins influencées par le positionnement du patient. L’anesthésie générale n’est donc pas primordiale dans cette situation.


Technique (figure 22 et figure 23) (¹ radio ofa)

Décubitus dorsal
Patient en légère traction
Fémurs parallèles
Rotules au centre de la trochlée fémorale
Colonne vertébrale et bassin bien droits


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_22_OFA_position
figure 22
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_23_OFA_position_souhaitable
figure 23

Anatomie normale de l’articulation coxofémorale du chien
(figure
24)
Acétabule
(planche anatomique) figure
34




  • Bord cranial efficace
  • Bord dorsal
  • Bord caudal
  • Surface médiale

  • Échancrure acétabulaire





Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_34_Anatomie_acetabule
figure 34
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_24_Anatomie_radiologique_normale
figure 24
Fémur
(planche anatomique) figure
2




  • Tête fémorale

  • Fovea capitis

  • Col fémoral

  • [size=9]Grand trochanter

  • Petit trochanter




[/size]
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_2_Anato_hanche
figure 2
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_25_Apparence_radiologique_normale
figure 25
Apparence
radiologique de l’articulation coxofémorale normale
(Figure
25)
Tissus
mous
Congruité articulaire : coaptation parfaite de la tête fémorale et de l’acétabule;
surfaces articulaires concentriques et espace articulaire uniforme
Structures
osseuses
Fémur






  • Tête fémorale ronde et régulière

  • Col fémoral lisse et légèrement
    concave





Acétabule





  • Acétabule concave et profond

  • Bord cranial efficace de l’acétabule
    bien défini et d’angle droit


  • [size=9]Bord dorsal de l’acétabule droit ou légèrement
    concave




[/size]
Apparence
radiographique de la hanche dysplasique
Lésions
aux tissus mous (Figure
26 et Figure 27)
Divergence
des surfaces articulaires
Lésions
osseuses
Remodelage
et arthrose acétabulaire (figure
28)



  • Usure du bord dorsal et du bord cranial
    efficace (a)


  • Usure du bord dorsal (b)

  • Remplissage et déformation (c)

  • [size=9]Osteophytes / enthesiophytes : cranial,
    dorsal, caudal (d)




[/size]

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_26_Incongruite_schemas
figure 26



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_27_Congruite_incongruite_Radiographie
figure 27


Remodelage
et arthrose femorale (figure
29)




  • Déformation et aplatissement (a)

  • Remplissage du col fémoral (b)

  • Osteophytes osteochondraux (c)

  • [size=9]Enthesiophytes a/n du col (Ligne de
    Morgan) (d)

    [/size]



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_28_Acetabule_normal_anormal
figure 28

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_29_femur_normal_anormal
figure 29


L’apparence des lésions et leur sévérité varient selon l’âge de l’animal, la chronicité et l’ampleur de la maladie. Classiquement, le chien en croissance montre des signes d’incongruité articulaire avec peu de changements osseux (figure 30) alors que l’adulte montre principalement des lésions d’arthrose et de remodelage osseux.(figure 31)
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_30_Chien_croissance_radio
figure 30
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_31_Chien_adulte_radio
figure 31


Mesure de l’angle de Norberg-Olsson : Celle-ci se mesure à partir de la projection ventrodorsale du bassin. Cette mesure permet d’objectiver l’incongruité articulaire, donc de quantifier la laxité articulaire coxofémorale apparente. Son utilité est réduite dans un contexte clinique puisqu’elle ajoute peu d’informations utiles à l’établissement du plan thérapeutique.
Technique : Une ligne est tracée entre le centre géométrique des têtes fémorales. Pour chaque hanche, une seconde ligne est tracée du centre de la tête fémorale jusqu’au bord cranial efficace de l’acétabule. L’angle mesuré entre les deux lignes correspond à l’angle de Norberg-Olsson.(figure 32)

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_32_Angle_Norberg
figure 32

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MessageSujet: Re: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 13:02

La vue du rebord acétabulaire dorsal
(D.A.R. view)



Cette incidence radiologique complémentaire (utilisation
et utilité restreintes) permet de visualiser avec plus de précision le
rebord acétabulaire dorsal. Cette radiographie peut être utilisée pour
le diagnostic précoce de la dysplasie de la hanche, mais elle sert
principalement à évaluer l’intégrité du rebord dorsal de l’acétabule et
la pente (inclinaison) acétabulaire lors de l’évaluation préopératoire
de la triple ostéotomie du bassin ou lors du suivi de l’évolution des
hanches de chiens en croissance dont la conformation est douteuse.


Dysplasie de la hanche chez le chien  33_DAR_small
figure 33
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_34_Anatomie_acetabule
figure 34

Technique
(¹

radio D.A.R.[size=7])
[size=9] (Figure 35)
L’examen se fait sous anesthésie générale. L’animal est
placé en décubitus ventral, les pattes arrières dirigées vers l’avant de
part et d’autre du thorax du patient. Les cuisses sont liées au tronc
et les tarses sont soulevés
(+/- 5 cm). Le faisceau radiologique traverse l’axe long
du bassin.






Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_35_DAR_position
figure 35

Apparence radiologique de la hanche normale (Figure 36)


  • Rebord dorsal acétabulaire pointu ou légèrement arrondi

  • Pente acétabulaire peu accentuée (moins de 5 degrés)

  • [size=9][size=9]Congruité
    articulaire

    [/size]


[/size]
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_36_DAR_normal_radio_schema
figure 36

Apparence radiologique de la hanche dysplasique
:
(Figure 37)
(Figure 38)



  • Bord dorsal acétabulaire usé (d)
  • Pente acétabulaire accentuée (e)
  • Incongruité articulaire possible


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_37_DAR_pente_rebord_schema
figure 37

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_38_Lesions_DAR
figure 38
Mesure
de la pente acétabulaire : Une tangente à la surface articulaire de
l’acétabule est tracée du point de contact latéral de la tête fémorale
avec l’acétabule. L’angle est mesuré entre cette tangente et une ligne
perpendiculaire à l’axe du bassin.

(Figure 39)
Interprétation : Les risques de dysplasie de la hanche augmentent avec le degré de la pente
acétabulaire.Dysplasie de la hanche chez le chien  Haut_page



Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_39_Calcul_pente
figure 39




La projection ventrodorsale du bassin avec stress latéral (PennHIP)
(Figure 40)
([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Cette technique a
été développée afin de mieux quantifier la laxité articulaire
coxofémorale, faiblesse de la projection ventrodorsale en
extension. En mesurant l’importance de cette laxité articulaire et
sachant que les risques
d'arthrose augmentent avec le degré de laxité, cette
technique permet :


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_40_Pennhip
figure 40


  • D’établir, chez un jeune chien, les probabilités de développement d’arthrose coxofémorale à l’âge adulte; détection précoce

  • Identifier les
    individus avec le meilleur potentiel génétique en matière de laxité
    coxofémorale ; sélection des sujets reproducteurs.



Technique : ( ¹
radio
PennHip
) L’examen se fait sous anesthésie générale
à partir de l’âge de 4 mois. Le patient est en décubitus dorsal, les
membres en position
neutre (figure 41). Une radiographie en
extension, en compression et une radiographie avec «stress latéral»

(figure 42)
sont effectuées. L’importance du déplacement latéral de la
tête fémorale est mesurée à partir de ces radiographies
avec «stress latéral» et représente l’index de laxité
(distraction index). L’index de laxité mesure la laxité coxofémorale
maximale (figure 43). Les valeurs de l’index de laxité varient entre 0 et 1.










Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_41_PennHIP_position
figure 41
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_42_PennHIP_examen_projection
figure 42
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_43_PennHIP_calcul_index
figure 43

Interprétation




  • Index de laxité de 0 = aucune laxité articulaire

  • [size=9]Index de laxité de 1 = tête fémorale complètement hors de l’acétabule.

  • [size=9][size=9]Index de laxité de 0,6 indique une laxité 2 fois plus importante qu’un index de
    0,3

    [/size]


Les études démontrent qu’il y a une forte corrélation entre l’index de laxité et le développement éventuel d’arthrose
coxofémorale.
Exemple : Chez le Labrador,




  • [size=9]Index de laxité < 0,3 = faible probabilité d’arthrose

  • [size=9]Index de laxité entre 0,3 et
    0,7 = probabilité modérée d’arthrose


  • [size=9]Index de laxité > 0,7 = probabilité élevée d’arthrose


On
note des variations reliées à la race quant à la probabilité de
développement d’arthrose par rapport à l’index de laxité. Le Rottweiller
par exemple tolère beaucoup mieux un degré élevé de laxité coxofémorale
par rapport au Berger allemand. Il est donc hasardeux d’utiliser les
valeurs obtenues chez une race pour prédire l’avenir de la hanche d’un
chien d’une autre race.


[/size][/size][/size][/size][/size]

Certification
: Aucune certification
n’est émise par cet organisme. L’index de laxité de l’animal est
calculé et comparé à celui des chiens de sa race (banque de données) et
on lui attribue un rang centile. On recommande de reproduire les
meilleurs sujets de la race, soit les meilleurs
50% (figure 44).


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_44_PennHIP_certificat
figure 44

[/size]
[/size]





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MessageSujet: Re: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 13:07


Examens recommandés en fonction de la nature de la consultation

Diagnostic de boiterie

Ventrodorsale en extension du bassin (OFA) : (Figure 21)

C’est l’examen de choix lors de boiterie associée à la dysplasie de la hanche. Elle est indispensable dans l’établissement d’un plan thérapeutique. Elle permet de bien mettre en évidence la présence et la sévérité des lésions d’arthrose et de remodelage osseux coxofémoraux. La présence d’incongruité coxofémorale visible à la radiographie, indice de laxité articulaire, est considérée significative chez un chien symptomatique. L’absence d’une évidence radiologique d’incongruité coxofémorale n’exclut pas la possibilité d’une laxité articulaire, même importante. Il a été démontré que cette projection radiologique est peu sensible pour la détection de la laxité articulaire.

Vue du rebord acétabulaire dorsal (DAR) : (Figure 33)

C’est un examen complémentaire principalement utilisé dans l’évaluation des chiens symptomatiques en période de croissance. Elle permet d’apprécier l’intégrité du rebord dorsal de l’acétabule (usure, ostéophytes) ainsi que l’importance de la pente acétabulaire. Conjointement avec la ventrodorsale en extension du bassin et les valeurs de l’angle de réduction obtenues à partir du signe d’Ortolani, cette projection est utile dans l’évaluation pré-opératoire des patients dysplasiques susceptible de subir une triple ostéotomie du bassin.

Ventrodorsale du bassin avec stress latéral (Penn HIP) : (Figure 40)

Cette méthode n’est pas utilisée lors d’un diagnostic de boiterie.

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_21_OFA_radio
figure 21


Dysplasie de la hanche chez le chien  33_DAR_small
figure 33

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_40_Pennhip
figure 40

Diagnostic précoce de la dysplasie de la hanche

Ce sont des techniques, réalisées en période de croissance, qui tentent de prédire l’apparition éventuelle d’arthrose. Les raisons diffèrent :

Facteurs économiques (chiens de travail, éleveurs)

Facteurs émotionnels

Approche préventive (médication ou intervention chirurgicale)

Aucunes de ces méthodes à elle seule permet de prédire sans équivoque l’avenir d’une hanche. Plus encore, elles ne permettent pas de définir la sévérité éventuelle de l’arthrose. Le résultat de ces tests doit donc être analysé avec discernement. La combinaison de certaines de ces méthodes est souhaitable.
Ventrodorsale en extension du bassin (OFA) : (Figure 21)
Elle cherche à mettre en évidence une incongruité articulaire puisque très rarement des lésions osseuses seront visibles en jeune âge. Absence d’incongruité : Cette méthode est peu sensible pour détecter la laxité articulaire qui est la base même du diagnostic précoce puisqu’elle est la première anormalité, facilement identifiable, à apparaître lors de la dysplasie de la
[size=9][size=7][size=9]Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_21_OFA_radio
figure 21
[/size][/size][/size]
hanche. Certains chiens n’ont donc aucune évidence radiologique d’incongruité articulaire détectable par cette méthode, mais démontrent des signes évidents de laxité à la palpation ou par d’autres méthodes radiologiques.
Présence d’incongruité : La visualisation d’une incongruité significative de la hanche confirme une laxité articulaire et par la même occasion une dysplasie de la hanche. La présence d’une telle incongruité n’est cependant pas nécessairement prédictive d’une éventuelle dégénérescence articulaire. Une certaine proportion de chiens avec évidence d’incongruité articulaire ne développent jamais d’arthrose. De plus, l'espace articulaire du chien en croissance est toujours plus large que celui du chien adulte et ce phénomène est d'autant plus important que l'animal est jeune. La distinction entre une incongruité articulaire réelle et un espace articulaire physiologiquement élargie est par conséquent difficile à établir chez les chiens de moins de 6 mois. (Figure 45)

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_45_radio_ofa_croissance
figure 45
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_40_Pennhip








figure 40

Ventrodorsale du bassin avec stress latéral (Penn HIP) : (Figure 40)
C’est la technique de choix pour mettre en évidence l’ampleur de la laxité articulaire. Elle est donc très sensible. Les risques de développer de l’arthrose coxofémorale augmentent avec la valeur de l’index de laxité donc, plus l’index est élevé plus les risques d’arthrose sont élevés et vice et versa.
Inconvénients :

Le risque par rapport à l’index varie selon la race. Ce risque a été déterminé pour un nombre limité de races.

Il existe une marge entre laquelle il est impossible de prévoir l’avenir d’une hanche (zone grise). Cette marge comprend une importante proportion de chiens.

Cette technique ne peut par conséquent prédire à elle seule, de façon fiable, et sur une base individuelle, l’avenir d’une importante proportion de chiens.

Vue du rebord acétabulaire dorsal (DAR) :(figure 33)">
Cette technique permet d’évaluer la conformation osseuse de l’acétabule, plus particulièrement l’intégrité de son rebord dorsal et l’importance de sa pente. Pour le diagnostic précoce de la dysplasie de la hanche, seule l’évaluation de la pente importe parce que dans une minorité de cas il y aura usure remarquable du bord dorsal. Une pente élevée modifie la distribution des forces au sein de la hanche lors de l’appui sur le membre en faveur d’une poussée dorsolatérale de la tête fémorale. Cette poussée, si elle excède la force musculaire stabilisatrice de la hanche, mènera à une subluxation dorsolatérale de la tête fémorale et le processus d’arthrose se verra ainsi enclenché (Figure 46).
La valeur normale de la pente varie selon les auteurs (< que 5,5 ou 7,5 degrés, par hanche). Sous ces valeurs, les risques d’un développement éventuel d’arthrose, sont minimes. Au-dessus de ces valeurs, le risque d’arthrose augmente avec la pente si bien qu’une pente élevée en jeune âge prédispose au développement éventuel d’arthrose.
Inconvénient : la mesure de la pente est sujet à un certain degré de subjectivité. La valeur obtenue peut varier de ± 3degrés d’un évaluateur à l’autre.


Ortolani et mesure de l’angle de réduction: (figure 13)
La palpation est un outil complémentaire très utile lors du diagnostic précoce. La méthode d’Ortolani est la plus utilisée. Contrairement à la radiographie avec stress latéral qui mesure le degré maximal de laxité articulaire, l’angle de réduction mesuré à partir de la méthode d’Ortolani, permet une évaluation plus ‘physiologique’ de la laxité articulaire passive (figure 14). La direction des forces appliquées lors des manipulations se fait dans un axe similaire à celui retrouvé pendant la mise en charge du membre lors de la marche. L’angle est donc sujet à être influencé à la fois par la laxité articulaire et par la conformation osseuse de l’acétabule.

Interprétation

L’absence du signe d’Ortolani chez un chien de 6 mois = faible probabilité d’arthrose à l’âge adulte.
La présence du signe d’Ortolani chez un chien de moins de 2,5 mois = forte probabilité d’arthrose à l’âge adulte.
Les risques d’arthrose éventuel sont minimes lorsque l’angle de réduction mesuré à 6 mois est inférieur à 10 degrés.
Les probabilités d’arthrose augmentent avec l’angle donc, plus l’angle est élevé plus les risques sont élevés.

Conclusion
Patients à faible risque :

Index de laxité inférieur à 0,3
Pente acétabulaire inférieur à 5,5°
Signe d’Ortolani à 6 mois d’âge :
Négatif
Positif avec un angle de réduction inférieur à 10 degrés

Patients à haut risque :

Ventrodorsale en extension du bassin : importante incongruité articulaire avec acétabule de forme anormale (ouvert, discret)
Index de laxité supérieur à 0,7
Pente acétabulaire supérieure à 10 degrés
Angle de réduction supérieur à 25 degrés

Choix d’un sujet reproducteur

Le but ultime visé lors du choix des sujets reproducteurs est l’élimination, comme reproducteur, des sujets porteurs d’un génotype anormal. Aucun test ne permet actuellement d’identifier les sujets de génotype normal ou anormal. Le choix se fait donc, depuis toujours, par l’évaluation du phénotype et ce, via différentes procédures radiologiques. Le danger d’une telle méthode de sélection est l’utilisation de reproducteurs de phénotype normal mais de génotype anormal. Ceci explique en partie, malgré une sélection rigoureuse des reproducteurs, l’incidence encore élevée de dysplasie de la hanche chez plusieurs races de chien. Deux méthodes sont présentement utilisées.


Ventrodorsale en extension du bassin OFA) : (Figure 21)

C’est, depuis plusieurs années, la méthode de sélection la plus utilisée. Elle cherche à mettre en évidence une incongruité coxofémorale exagérée et/ou la présence de lésions d’arthrose acétabulaire ou fémorale. En fonction de l’apparence des hanches, l’animal est déclaré candidat ou non à la reproduction.





figure 21
Classification de la conformation du bassin selon l’O.F.A. (site web. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

O.F.A. : Orthopedic Foundation for Animals : est un organisme fondé en 1966 et dont le but premier est de conseiller, d’encourager et d’établir des programmes de contrôle pour diminuer la prévalence des maladies orthopédiques. On soumet les radiographies à l’O.F.A. pour une seule raison : la reproduction. Les radiologistes de l’O.F.A. évaluent la radiographie (ventrodorsale en extension du bassin) et classifient l’état de la hanche en fonction des lésions observées. Cette classification en 7 grades détermine s’il y a oui ou non dysplasie de la hanche, et en précise la sévérité.(Figure 47 pdf)
Classification de L'OFA :

BASSIN NORMAL :
Conformation excellente
Conformation bonne
Conformation passable
Conformation douteuse



BASSIN DYSPLASIQUE :
Dysplasie minimale
Dysplasie modérée
Dysplasie sévère



L’éleveur reçoit une évaluation qui certifie que son animal est non dysplasique (excellent, bon ou passable) ou dysplasique (minimale, modérée ou sévère). Les sujets exempts de dysplasie de la hanche peuvent être utilisés pour la reproduction. (Figure 48)(Figure 49)

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_48_Certificat_OFA_normal
figure 48
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_49_Certificat_OFA_dysplasique
figure 49


Un diagnostic de dysplasie de la hanche peut être posé en tout temps alors qu’une certification d’exemption de dysplasie de la hanche ne peut être effectué avant l’âge de 2 ans.

Cette technique a par contre ses limites :

Elle n’évalue que le phénotype de l’animal.

L’évaluation est subjective, donc sujette à des divergences d’opinions particulièrement pour les cas considérés de, conformation "normale-passable" à "dysplasique-minimale".

Elle est peu sensible pour la détection de la laxité coxofémorale.

La certification d’exemption de la dysplasie de la hanche s’obtient à partir de l’âge de deux ans alors qu’une proportion non négligeable de chiens développent des lésions d’arthrose après cet âge (faux négatifs).

L’arthrose coxofémorale n’est pas nécessairement associée à la dysplasie de la hanche.

Ventrodorsale du bassin avec stress latéral (PennHIP): (Figure 40) ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
C’est la technique de choix pour mettre en évidence l’ampleur de la laxité articulaire. Cette laxité articulaire est considérée comme un facteur prédisposant majeur au développement d’arthrose coxofémorale. La laxité articulaire, telle que calculée à partir de cette méthode radiologique, serait le caractère phénotypique avec la plus grande héritabilité (la fiabilité du phénotype à prédire le génotype). En d’autres mots, l’index de laxité d’un patient, mesuré à partir de la ventrodorsale avec stress articulaire latéral, serait un bon reflet de son bagage génétique. (Figure 43)
En sélectionnant, de génération en génération, les sujets reproducteurs avec le moins de laxité articulaire coxofémorale, on diminue progressivement l’ampleur de cette laxité d’une génération à l’autre et on diminue ainsi le pourcentage de chiens à risque de développer des lésions d’arthrose coxofémorale.
PennHIP est l’organisme à l’origine de cette méthode radiologique. Ils analysent les clichés radiologiques et maintiennent une banque de donnée incluant tous les index de laxité calculés jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, l’index de laxité de chaque animal est calculé et comparé à celui des chiens de sa race (banque de données) et on lui attribue un rang centile. On recommande de reproduire les meilleurs sujets de la race, soit les meilleurs 50%. Aucune certification n’est émise par cet organisme.(Figure 44)
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_43_PennHIP_calcul_index
figure 43
Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_44_PennHIP_certificat
figure 44

Recommandations dans le choix des sujets reproducteurs:

Idéalement, chaque candidat potentiel à la reproduction devrait subir les deux méthodes radiologiques ci-haut mentionnées.

Choisir des sujets avec une conformation jugée bonne ou excellente selon les critères de l’OFA.
Choisir des sujets dont l’index de laxité les classe dans les 50% meilleurs de la race.
Persévérer sur plusieurs générations.


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MessageSujet: Re: Dysplasie de la hanche chez le chien    Dysplasie de la hanche chez le chien  Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 13:12

TRAITEMENTS

Généralités

Il existe plusieurs options thérapeutiques. Le choix doit se faire sur une base individuelle et peut varier dans le temps pour un animal donné. Il doit se faire en considérant les facteurs suivants :

Le patient

Âge
Poids
Tempérament
Rôle
Santé globale

Le propriétaire

Économique
Disponibilité
Motivation
Environnement

Objectifs : Assurer une qualité de vie au patient et au propriétaire

Éliminer ou diminuer la douleur; rendre le patient confortable
Maintenir la fonction articulaire
Garder ou rendre le patient fonctionnel et actif

Traitement conservateur

Peu importe la raison pour laquelle cette option a été choisie, le succès est plus probable et les résultats plus spectaculaires, si on tient compte de tous les éléments suivants :

Contrôle de l’environnement

Exercice : Favoriser l’activité physique ‘‘contrôlée’’ pour maintenir la masse et la fonction musculaire et éviter l’ankylose articulaire. Ex : la nage, la marche fréquente et régulière avec périodes de repos. Cette activité régulière facilite le maintien du poids corporel. On doit éviter les activités violentes (sauts, pivots…) ainsi que les surfaces dures et accidentées.

Poids : L’obésité crée une surcharge articulaire et exacerbe l’inconfort. La perte de poids peut être, à elle seule, suffisante pour rendre un animal confortable et actif. La gestion de l’obésité est plus facile si elle tient compte de l’alimentation et de l’activité du patient.

Physiothérapie : Le mouvement passif des articulations et les massages musculaires contribuent au bien-être du patient en favorisant la circulation sanguine au niveau musculaire et en maintenant l’amplitude articulaire. Le mouvement passif des membres ne remplace cependant pas l’activité physique (physiothérapie active).

La médication

Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (A.I.N.S.) : Ce sont les drogues les plus utilisées dans le traitement de l’arthrose. Elles procurent une analgésie et un effet anti-inflammatoire variable selon le médicament choisi. Certains auraient un pouvoir chondroprotecteur. Ils peuvent être utilisés pour traiter les phases aiguës de la maladie ou comme drogue de maintenance lors de douleur chronique.
Les médicaments ‘‘chondroprotecteurs’’ : Ce sont en réalité des suppléments nutritifs qui ont des propriétés anti-inflammatoires (diminution de la synovite) et chondroprotectrice (diminution de la dégradation du cartilage articulaire). Ils peuvent donc améliorer le confort des patients (prouvé cliniquement) et ralentir la progression de l’arthrose (prouvé expérimentalement). Leur efficacité est supérieure lorsqu’ils sont utilisés tôt dans l’évolution de la maladie et dans les cas d’arthrose minimale à modérée. On les retrouve sous forme injectable ou en comprimé.
Les corticostéroïdes : L’utilisation des corticostéroïdes dans le traitement de l’arthrose est contradictoire et limitée. Ils sont généralement réservés aux patients ne répondant à aucune autre forme de médication.

La médecine alternative (homéopathie, acupuncture, ostéopathie)

Ce type de traitement est de plus en plus populaire en médecine vétérinaire. Malgré que leur efficacité soit contestée, plusieurs rapports anecdotiques font mention de succès thérapeutique.

Traitement chirurgical

Au fil des années, plusieurs techniques chirurgicales ont été utilisées. Certaines ont été abandonnées, d’autres modifiées. Aujourd’hui, ces procédures chirurgicales nous permettent d’espérer un pronostic favorable chez la presque totalité des patients souffrant de dysplasie de la hanche :

La triple ostéotomie du bassin (Figure 50)
L’arthroplastie coxofémorale par exérèse de la tête et du col fémoral (Figure 51)
L’arthroplastie coxofémorale par la mise en place d’une prothèse totale de la hanche (Figure 52)
La symphysiodèse pubienne juvénile.


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_50_TPO
figure 50

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_51_arthro
figure 51

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_52_PTH
figure 52


La triple ostéotomie du bassin (TPO)

La TPO est considérée comme le traitement de choix de la dysplasie de la hanche:

Élimine la douleur
Permet un retour à une vie active
Arrête ou ralentit significativement la progression de l‘arthrose
Préserve l’articulation coxofémorale

Principe
L’hémipelvis est sectionné à trois endroits afin de permettre une rotation ventrolatérale de l’acétabule.(Figure 53) L’hémipelvis est fixé dans cette position à l’aide d’une plaque orthopédique spécialement conçue (Figure 54). Cette relocalisation de l’acétabule assure une couverture acétabulaire pour la tête fémorale et conséquemment une meilleure congruence articulaire. (Figure 55)


Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_53_TPO_Principe
figure
53

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_54_TPO_Post_op
figure
54

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_55_TPO_resultat
figure
55

Dysplasie de la hanche chez le chien  56_TPO_pre_op_vd
figure 56

Candidats
Les candidats à ce type de chirurgie doivent répondre à des critères bien précis : (Figure 56)

Présence clinique ou radiologique de laxité articulaire dynamique
L’articulation coxofémorale doit être encore saine; tête fémorale ronde et acétabule profond
Le cartilage articulaire doit être intègre
Absence de lésions d’arthrose ou arthrose minimale
Évide

Classiquement, ces patients sont encore en période de croissance et la maladie est au début de son évolution.

Postopératoire

Repos complet 6 à 8 semaines

Complications
Les complications sont peu fréquentes et généralement sans séquelles permanentes :

Déficit neurologique (neuropraxie du nerf sciatique ou obturateur)
Défaillance des implants
Infection

Chirurgie du membre opposé : 2 à 6 semaines suite à la première intervention selon l’âge du patient et l’évolution de la maladie. La venue de nouveaux implants permet aujourd'hui d'opérer simultanément les 2 hanches

L’arthroplastie coxofémorale par exérèse de la tête et du col fémoral

Pour des raisons économiques et techniques, cette chirurgie est la plus utilisée dans le traitement de la dysplasie de la hanche :

Élimine la douleur chez la majorité des patients (+/- 85% des cas)
Permet un retour à une vie fonctionnelle
Degré d’activité variable selon le patient
Les résultats peuvent être difficiles à prévoir chez les plus gros chiens (>25kg)
L’articulation n’est pas préservée

Principe
Il y a exérèse de la tête et du col fémoral (Figure 57). L’articulation sera dorénavant supportée par la musculature locale et par la formation d’une fausse articulation fibreuse. L’amplitude de mouvement définitive de cette fausse articulation est dépendante de «l’élasticité» du tissu fibreux. Le succès de l’intervention repose sur l’utilisation rapide du membre opéré (élasticité accrue du tissu fibreux).

[size=9][size=9]Dysplasie de la hanche chez le chien  57_Arthroplastie_exerese_tete_col
figure 57
[/size][/size]

Candidats
Théoriquement tous les chiens peuvent subir cette intervention par contre le pronostic varie d’un sujet à l’autre selon ses caractéristiques physiques et son tempérament. Les meilleurs candidats sont :

Tempérament fougueux, actif malgré la maladie
Masse et tonus musculaire acceptable
Chiens de moins de 25kg

Postopératoire

Favoriser l’utilisation rapide du membre
Analgésie prolongée pour favoriser l’utilisation du membre
Physiothérapie

Complications
Elles sont rares :

Douleur persistante due à un contact ‘‘os-os’’ entre le site d’ostectomie fémorale et l’acétabule.

Chirurgie du membre opposé : respecter un minimum de 8 semaines d’intervalle entre les deux interventions. Idéalement le membre opposé est opéré lorsque le premier membre est fonctionnel et non douloureux (4 mois et plus).

L’arthroplastie coxofémorale par mise en place d’une prothèse totale de la hanche

C’est la meilleure alternative à la TPO du point de vue fonction et mécanique de la hanche, particulièrement chez les très gros chiens. Son prix en limite par contre l’utilisation :

Élimine la douleur
Utilisation rapide du membre
Retour à une vie active
Améliore le pronostic des chiens de grandes races et de races géantes
L’articulation n’est pas préservée

Principe (Figure 58 )
Il y a exérèse de la tête fémorale et d’une portion du col fémoral et mise en place d’une prothèse fémorale. Il y a approfondissement et modelage de l’acétabule puis mise en place de la prothèse acétabulaire. La prothèse est maintenue en place à l’aide de ciment à os (polyméthylmétacrylate) pour les prothèses cimentées ou à l’aide de vis pour les prothèses non-cimentées. (Figure 59 )

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_58_PTH_principe
figure 58

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_59_PTH_ciment_vis
figure 59


Candidats
Tout comme l’arthroplastie par exérèse de la tête et du col fémoral, cette méthode chirurgicale en est une de dernier recours. Elle est généralement recommandée lorsque les symptômes sont persistants et qu’ils entraînent un inconfort chronique et non traitable par l’approche conservatrice. Certains critères doivent être respectés :

Chiens de plus de 20 kg
Chiens dont la période de croissance active est terminée
Absence de problèmes neurologiques concomitants
Absence de toutes sources d’infection (dermatite, cystite, otite…) lorsque la prothèse utilisée est cimentée

Postopératoire

Repos complet 8 semaines
Réévaluation annuelle

Complications
Selon le type de prothèse utilisé, le taux de complications varie de 5 à 15%. Elles sont souvent majeures et nécessitent généralement une seconde intervention chirurgicale :

Luxation de la hanche
Décollement aseptique de l’implant
Décollement septique de l’implant (ostéomyélite)
Fracture

Chirurgie du membre opposé : respecter un minimum de 16 semaines d’intervalle entre les deux interventions.


La symphysiodèse pubienne juvénile

La symphysiodèse pubienne juvénile est une nouvelle technique chirurgicale pour traiter la dysplasie de la hanche. Elle est en fait une méthode préventive puisqu’elle est réalisée, dès le très jeune âge, sur des patients asymptomatiques jugés susceptibles au développement d’arthrose coxofémorale.

Principe (Figure 60)
Il y a cautérisation de la symphyse pubienne (1/2 craniale de la symphyse pelvienne ) qui entraîne une nécrose thermique des chondrocytes germinaux. Cette nécrose a pour conséquence une fermeture prématurée et une union osseuse de la symphyse. La portion ventromédiale du bassin demeure ainsi sous-développée alors que sa portion dorsolatérale croît normalement. Il en résulte une rotation ventrolatérale de l’acétabulum au-dessus de la tête fémorale et une amélioration subséquente de la conformation de la hanche. (Figure 61)
L’ampleur de la ventrolatéralisation de l’acétabulum est directement associée à l’âge du patient lors de l’intervention chirurgicale. Cette intervention améliore de façon significative la conformation du bassin lorsqu’elle est réalisée à 15 ou 20 semaines d’âge. L’amélioration est cependant plus appréciable si l’intervention est réalisée à 15 plutôt qu’à 20 semaines.

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_60_Symphysiod%C3%A8se_principe
figure 60

Dysplasie de la hanche chez le chien  TI_61_r%C3%A9sultat
figure 61


Candidats
Tout patient de moins de 20 semaines avec une laxité articulaire passive jugée à risque pour le développement éventuel d’arthrose coxofémorale. L’index de laxité, mesurée à partir de la méthode PennHIP est, pour l’instant, l’outil utilisé pour déterminer la susceptibilité au développement d’arthrose. Théoriquement, tous les chiens dont l’index est supérieur à 0,3 sont considérés susceptibles. Cette valeur était donc celle utilisée dans les différentes études. Les inconvénients :

La majorité des chiens ont un index de laxité supérieur à 0,3.

Une importante proportion de chiens avec un index supérieur à 0,3 ne développent jamais d’arthrose, donc ne requièrent pas cette intervention.

Le candidat idéal est donc difficile à définir.

Post-opératoire
Aucune restriction particulière autre que celle associée à la plaie chirurgicale.

Complications
Les complications sont rares et généralement bénignes:


Prévention de la dysplasie de la hanche

La prévention demeure le meilleur traitement de la dysplasie de la hanche. Elle doit se faire par une sélection sévère et rigoureuse des sujets reproducteurs. Il faut favoriser la reproduction :

De sujets certifiés, de conformation bonne ou excellente et dont la lignée est exempte de dysplasie de la hanche depuis plusieurs générations (OFA)
De sujets dont l’index de laxité les confirme dans les meilleurs de leur race (PennHIP)
De sujets reconnus pour produire des rejetons exempts de dysplasie de la hanche


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