biologista
Sexe : Messages : 180 Points : 317 Date de naissance : 07/05/1992 Age : 32 Emploi : Chez mon papa
| Sujet: Respiration Sam 5 Jan 2013 - 18:45 | |
| Généralités :Un des buts de la respiration est d’assurer l’approvisionnement en oxygène des cellules de l’organisme. on peut se priver de nombreux jours d’aliments, de quelques jours d’eau mais seulement de quelques minutes d’O2. cela traduit un besoin important pour l’organisme. mais la respiration permet aussi l’élimination du CO2. C’est une fonction vital qui met en jeu un certain nombre de processus et de structures anatomiques :
- le système respiratoire proprement
dit : assure les échanges gazeux au niveau des poumons
- le système circulatoire : transport
de ces gaz des cellules aux poumons
La respiration se déroule en plusieurs étapes :
- ventilation pulmonaire : air inspiré
circule au niveau des poumons
- respiration externe : échanges de
gaz entre l’aire et les capillaires sanguins dans les 2 sens.
- Fonction respiratoire du sang :
concerne toutes les étapes de transport de O2 et de CO2 des cellules aux poumons.
- respiration interne : échanges au
niveau des cellules
- respiration tissulaire :
métabolisme.
L’oxygène sert à plusieurs choses :Combinée à H2 (aliments) elle donne par oxydation de la chaleur, de l’énergie et l’eau métabolique.Combinée à C(aliments) elle donne par oxydation de la chaleur et énergie et du CO2. La quantité de CO2 produit est inférieur à la quantité de O2 apportés car O2 est aussi utilisée pour former de l’eau. on définit le quotient respiratoire : QR=VCO2/VO2Ce sont des débits avec des points au dessus, en ml/min.QR dépend du carbone apporté par les aliments :
- Qr=0.8 : repas équilibré ou
protéines
- Qr=0.7 : lipides
- Qr=1 : glucides
Ces valeurs dépendent autant de la nature du repas que de l’état de jeûne (réserves).La fonction respiratoire n’est pas une fonction isolée. Elle fait intervenir le système respiratoire, rénal, et la physiologie digestive.Organisation anatomique :
- Les voies respiratoires :
- Les voies aériennes
supérieures : Nez, pharynx, larynx. Le larynx est un carrefour avec les voies digestives.
- L’arbre
trachéo-bronchique :
La trachée est composée d’anneaux cartilagineux incomplets, c’est à dire que la partie cartilage n’est présente que sur la face avant et les côtés. La partie postérieure est formée par une membrane musculaire. Les anneaux sont reliés par une membrane qui assure une flexibilité à l’ensemble. la trachée prend naissance dans le cou et traverse le médiastin (région entre les poumons où se trouve le cœur). Elle a un diamètre de 1.5cm. elle donne naissance aux 2 bronches souches ou principales. Les bronches souches effectuent un trajet extrapulmonaire et se divisent en 3 bronches lobaires droites et 2 bronches lobaires gauches (1 supérieure et 1 inférieure). Le cartilage est progressivement remplacé par un tissu conjonctif élastique mieux adapté. Les bronches lobaires se divisent en bronches segmentaires.
La bronche lobaire gauche supérieureà 5 bronches segmentaires
La bronche lobaire inférieure gaucheà 5 bronches segmentaires
La bronche lobaire droite inférieureà 5 bronches segmentaires
La bronche lobaire droite moyenneà 2 bronches segmentaires
La bronche lobaire droite supérieureà 3 bronches segmentaires.
Les bronches segmentaires se ramifient en bronches sous-segmentaires puis en bronchioles terminales.
Chez l’homme, on a décrit jusqu’à 23 niveaux de ramification. Les bronchioles terminales débouchent dur les alvéoles pulmonaires pour former les bronchioles respiratoires (diamètre 1mm).
Les bronches lobaires induisent les lobes pulmonaires :
Le lobule pulmonaire est l’unité fonctionnel du poumon. Environ de 1cm3, lui-même formé d’alvéoles pulmonaires réunies en grappes. Ils sont composés de bronchioles respiratoires qui se divisent en canaux alvéolaires, d’alvéoles pulmonaires, d’une artériole pulmonaire chargée de CO2, d’une veine pulmonaire (O2), des canaux lymphatiques, de ramifications nerveuses et de vaisseaux sanguins nourriciers. Plusieurs lobules forment des amas qui se regroupent en sous-segments, segments, lobes, poumons.
Les poumons sont localisés dans la cage thoracique de part et d’autre de médiastin. Leur volume est assez important et leur masse légère. Ils sont très élastiques. Le poumon épouse les formes de la cage thoracique et suit ses mouvements.
Le poumon est recouvert par un double feuillet, la plèvre :
La cavité pleural est quasiment vide (le vide pleural) : les 2 feuillets sont pratiquement collés mais ils peuvent être tout de même assez indépendants. Le liquide interpleural joue un rôle lubrifiant. La pression qu’il existe à l’intérieur de la plèvre pratiquement identique à la pression atmosphérique.
La cage thoracique est formée en arrière par les 12 vertèbres dorsales (ou thoraciques) et 12 paires de côtes qui y prennent naissance. On trouve en avant le sternum sur lequel se fixent 10 paires de côtes. Les 2 paires de côtes non fixées sont les côtes flottantes. C’est un ensemble relativement rigide mais qui peut se déformer. L’extrémité supérieure est formée par la base du cou, la partie inférieure repose sur l’abdomen, plus sur le devant que sur l’arrière, soit de profil :
Les muscles respiratoires :
- Les muscles inspiratoires : muscles
intercostaux externes et le diaphragme qui est un muscle squelettique à la base des poumons en forme de coupole. Les muscles intercostaux sont innervés par des nerfs issus des vertèbres dorsales. Le diaphragme est innervé par le nerf phrénique qui prend naissance au niveau des vertèbres cervicales.
- Les muscles expiratoires : les
muscles de l’abdomen principalement et les muscles intercostaux internes.
Mécanique respiratoire :
- Les pressions pulmonaires :
La ventilation pulmonaire fait intervenir deux phases :inspiration et expiration. L’air se déplace d’une région de haute pression vers une région de basse pression. Ce mouvement d’aire s’effectue selon le débit :Q=D P/R, R étant la résistance des conduits aériens, et D P=Patm-Palvéolaire.Toutes les pressions au niveau du poumon s’expriment en fonction de Patm. Entre chaque cycle respiratoire, Palvéolaire (ou intrapulmonaire) est nulle c’est à dire que Palvéolaire=Patm=760 mmHg. Il y a un équilibre des pressions donc pas de mouvement d’air.Il faut tenir compte de la pression intrapleurale (ou intrathoracique) qui est due au liquide pleural. Elle est d’environ –4 mmHg soit inférieure à Patm. C’est la seule pression qui intervient alors. Pintrapleurale s’oppose à Patm. La différence porte le nom de pression transpulmonaire. C’est une pression qui permet au poumon de rester distendu entre chaque cycle respiratoire.
- L’inspiration : au début, il y
équilibre de Palv et Patm donc pas de mouvement d’air. l’inspiration d’air est due à l’action des muscles inspirateurs. Le diaphragme se contracte sous l’influence du nerf phrénique ce qui fait que la coupole diaphragmatique s’abaisse, refoulant les organes de l’abdomen, soit une augmentation du volume des poumons. Les muscles intercostaux externes se contractent pour entraîner le thorax vers le haut et vers l’avant. en augmentant de volume, la paroi du thorax s’écarte de la surface du poumon et on a une diminution de Pintrapleurale (car on augmente la surface sans changer le volume du liquide pleural). Cette baisse de Pintrapleurale provoque une augmentation de Ptranspulmonaire car Pranspulmonaire=Palv-Pintrapl. Cela favorise l’expansion du poumon. La dilatation des poumons est responsable d’une augmentation de la taille des alvéoles pulmonaires et de la baisse de Palv. Patm devient alors supérieure donc on favorise l’entrée d’air dans les poumons. A la fin de cette phase, il y équilibre entre Palv et Patm. Il n’y a plus de mouvement d’air.
L’inspiration est un phénomène actif qui fait intervenir des modifications de pression sous l’effet de la contraction de muscles.
- L’expiration : il y arrêt des
stimulations nerveuses. Ainsi les muscles d’inspiration de relâchent, la paroi thoracique et les poumons reviennent à leur taille initiale. L’expiration est un phénomène passif qui résulte de l’opposition des effets de l’inspiration. L’air contenu dans les alvéoles est compressé, on a alors Palv>Patm d’où les mouvements de sortie d’air.
Dans des conditions non physiologiques, comme l’exercice physique, les volumes d’air sont beaucoup plus important. Un simple phénomène passif n’est plus suffisant, d’autan plus que Pintrapleurale peut descendre à –30 mmHg pendant l’exercice. La réduction du volume des poumons dépend alors d’un phénomène actif de contraction des muscles abdominaux et intercostaux internes. Les muscles abdominaux provoquent une augmentation de Pintrabdominale qui repousse le diaphragme vers le haut. Les muscles intercostaux internes provoquent une rétraction de la cage thoracique.La fréquence respiratoire est variable, selon les besoins en O2, de 12 à 15 fois par minute en moyenne.Volumes et capacités pulmonaires :
- le volume courant : Vt :
quantité d’air qui entre à chaque inspiration. 500ml. On le considère égal à l’aire expiré.
- Le volume de réserve inspiratoire
Vri :3100ml à ajouter aux 500ml de Vt.
- Le volume de réserve expiratoire
Vre :1200ml à ajouter aux 500ml.
- Le volume résiduel Vr : quantité
d’aire restant dans les poumons même après avoir forcé l’expiration. 1200ml.
- Capacité inspiratoire : Ci=Vt+Vri
3600ml
- Capacité résiduelle fonctionnelle :
Crf=Vre+Vr 2400ml
- Capacité vitale : Cv=Vt+Vri+Vre
4800ml
- Capacité totale pulmonaire :
Ctp=Vt+Vri+Vre+Vr 6L
L’espace mort anatomique :Vd= C’est le volume d’air présent au niveau de la trachée et des bronches et qui ne participe pas aux échanges gazeux. 150mlOn a donc Vt-Vd=300ml impliqué dans les échanges gazeux.La compliance pulmonaire :Cp=D Vp/D Palv : elle mesure les variations du volume pulmonaire total en fonction des variations de Palvéolaire.Plus l’expansion du poumon est grande, plus sa compliance est élevée. Elle dépend des propriétés élastiques des tissus pulmonaires et de la cage thoracique. Elle est réduite par les facteurs qui diminuent l’élasticité naturelle du poumon (fibrose) mais aussi lorsqu’il y a obturation des bronches ou bronchioles, ou encore quand il y a diminution de la flexibilité de la cage thoracique (côte cassée, bandage…).La tension superficielle alvéolaire :Elle s’exerce au niveau des alvéoles. Il existe une membrane alvéolocapillaire qui permet la séparation des gaz apportés par l’atmosphère et par le sang. A cette séparation, on observe que les molécules d’eau du plasma sont plus fortement attirées les unes vers les autres en présence des molécules de gaz. Cela entraîne une irrégularité d’attraction entre les molécules d’eau. c’est la tension superficielle. L’eau est donc responsable d’une très forte tension superficielle alvéolaire. Cette forte tension superficielle provoque une baisse du volume alvéolaire. La membrane alvéolocapillaire s’oppose à cette tension pour éviter l’affaissement alvéolaire. Le surfactant alvéolaire est la substance responsable de cela. Il est synthétisé au niveau e la membrane alévolocapillaire. C’est une substance composée essentiellement de lipoprotéines qui réduit la tension superficielle. D’une façon imagée, il permet de " desserrer " les molécules d’eau pour favoriser le passage des gaz du compartiment aérien vers le compartiment sanguin.Le système circulatoire :Au niveau des poumons : le sang provient du ventricule droite, par l’artère pulmonaire. L’artère pulmonaire se divise en 2 branches, 1 pour chaque poumon. Cette artère transporte du sang chargé en CO2. Chaque artère se ramifie pour suivre les ramifications des bronches : artères lobaires, segmentaires, sous-segmentaires… jusqu’à l’artère qui sera au contact direct des alvéoles pulmonaires. Il y a élimination du CO2 et passage de O2. puis le sang gagne les veines lobulaires, segmentaires, lobaires et finalement les veines pulmonaires qui portent donc un sang riche en O2.l’artère et veine pulmonaire sont l’exception vis à vis de l’oxygène et du CO2. Pour 1 poumon, on a 1 artère pulmonaire mais 2 veines pulmonaires. Les veines pulmonaires se déversent dans l’oreillette gauche. Cette circulation est appelée " petite circulation ", par opposition à la " grande circulation ", ou circulation systémique.Organisation de l’appareil respiratoire :
- Zone de conduction : elle correspond
à l’ensemble des voies aériennes supérieures, de la trachée, des bronches et de leurs ramifications. C’est l’espace mort anatomique car l’air présent dans ces structures ne participent pas à l’échange gazeux dans les alvéoles. Son rôle est de transporter l’air depuis le milieu ambiant jusqu’aux alvéoles. L’air inspiré est souillé par des particules (virus, bactéries, poussières), froid et sec. Au niveau des voies ariennes supérieures, il y a une purification de cet air. Cette purification se fait par filtration, réalisée par les vibrisses (poils des narines). Il y a aussi réchauffement de l’air, assuré par la muqueuse nasale qui présente de nombreuses sinusoïtés qui permettent le passage de l’air en tourbillons, ce qui le réchauffe rapidement. Il y a aussi humidification au niveau des fosses nasales par des cellules à mucus (le mucus est riche en eau).
- Zone respiratoire : zone où se
produisent les échanges de gaz entre l’air et le sang des capillaires. Elle comprend les bronchioles respiratoires qui se divisent en canaux alvéolaires. Chacun de ces canaux est en relation avec une alvéole pulmonaire qui est l’unité fonctionnelle du poumon. Les alvéoles ont une forme globalement sphérique et se réunissent en sacs alvéolaires, en forme de grappe. Chaque sac alvéolaire s’ouvre sur le canal par une partie appelée atrium. La réunion de plusieurs atrium forme un canal alvéolaire puis une bronchiole. Il existe environ 300 millions d’alvéoles sur les 2 poumons.
La membrane alvéolo-capillaire est formée par une couche de cellules épithéliales riche en pneumocytes I, d’un espace interstitiel et de l’endothélium du capillaire. On y trouve d’autres types cellulaires comme des pneumocytes II au niveau de la couche de cellules épithéliales. Ces pneumocytes II synthétisent le surfactant alvéolaire qui contribue à l’efficacité des échanges gazeux. On trouve aussi des macrophages qui sont présents pour éliminer les dernières bactéries et poussières non filtrées. Ainsi, l’air arrive stérile à ce niveau.Les échanges gazeux au niveau de l’alvéole :C’est la respiration externe. Le volume courant de 500ml se partage pour 350ml sur le volume mort et pour 250ml pour celui qui participe aux échanges gazeux. Seulement 10 à 20% de la surface alvéolaire participe réellement aux échanges gazeux. Ils font intervenir un processus de convexion et diffusion. La convexion mesure un débit égal au volume courant * fréquence respiratoire. La diffusion du gaz mesure : M=KAD P/d avec M : quantité de gaz qui diffuse par minute au niveau de la membrane alvéolo-capillaire, K :coefficient de diffusibilité du gaz, A : surface disponible pour les échanges, D P : différence de pression du gaz de part et d’autre de la membrane, d : distance parcourue par le gaz (épaisseur mb).Les effets physiologiques d’un gaz dépendent de sa pression partielle. C’est la pression exercée par ce gaz dans un mélange. Elle dépend de la fraction du gaz par rapport au volume de mélange : Fx=Vx/Vtot et Px=Fx*Ptot.Pour la respiration, on considère les gaz O2, CO2, N2, H2O. La pression partielle de la vapeur d’eau ne dépend que de la température. Jusqu’aux alvéoles, il n’y a pas de modifications de Ptot (Patm) mais seulement une modification des Ppartielles : PO2 chute, PCO2 augmente grandement, Peau aussi, PN2 reste sensiblement invariant. Il peut y avoir des phénomènes d’hyperventilation ou d’hypoventilation. une hyperventilation, causée par l’hypoxie des altitudes par exemple, entraîne une grande quantité de CO2 éliminée, causée aussi par une hyperthémie. Une hypoventilation entraîne PCO2 augmente, par exemple par la stagnation de l’air dans les alvéoles. PO2 varie en sens inverse de PCO2. Dans l’air expiré, on retrouve l’air du volume mort et l’air issu des échanges gazeux. On a ainsi une augmentation de PO2, une baisse de PCO2. Globalement entre l’inspiration et l’expiration, on a une diminution de PO2 et une augmentation de PCO2. L’humidification de l’aire permet de conserver Ptot constante.On a Vt=Vd+Va. Les variations de Vt portent sur Va. Pour calculer ces volumes, on peut prélever l’air et analyser la fraction de O2 et CO2. On peut aussi mesurer ces volumes par spirométrie (mouvements respiratoires). Va est fixé par le nombre d’alvéoles et par le diamètre des alvéoles. Le renouvellement de l’air alvéolaire dépend du type de respiration : une fréquence régulière favorise la ventilation alvéolaire, de même que des mouvements respiratoires importants. La respiration superficielle et rapide favorise les échanges d’air au niveau du volume mort, le renouvellement d’air alvéolaire est beaucoup moins important.La diffusion des gaz au niveau de la membrane alvéolo-capillaire :Ce sont toujours des échanges par diffusions passives, selon un gradient de pression. Selon le sens du gradient, le gaz passe du compartiment alvéolaire vers le compartiment sanguin (O2) ou le contraire (CO2). L’oxygène dans le milieu gazeux va passer dans un milieu liquide. Selon la loi de Henrg, chaque gaz au contact d’un liquide diffusera et se dissoudra dans le liquide en proportion de sa pression partielle. Plus un gaz est concentré, plus sa pression partielle augment et plus il pourra se dissoudre dans le sang et inversement. De plus, le coefficient de diffusibilité (vpc) dépend de la masse moléculaire du gaz et de sa solubilité. Généralement, les gaz de faible PM diffusent plus facilement. Le débit de gaz dépend aussi de la surface d’échange. Elle est de 14m² pour les 2 poumons, cela est suffisamment grand pour ne pas être limitant en conditions physiologiques. Mais si elle se réduit, il y aura une perte d’efficacité dans les échanges respiratoires. L’épaisseur de la membrane est faible et non limitante.La capacité de diffusion d’un gaz est définie par le volume de gaz qui diffuse au travers de la membrane alvéolo-capillaire, par minute et par mmHg. Pour l’oxygène au repos, on a environ 250ml/min. Le transport de CO2 et O2 dans le sang :C’est un processus actif, par des protéines de transport. Ces protéines plasmatiques sont capables d’interagir rapidement et de façon réversible avec O2 et CO2. Chaque gaz peut être défini dans le sang par sa pression partielle, qui dépend de la quantité de ce gaz. L’oxygène est transportée majoritairement par l’hémoglobine. c’est une protéine contenue dans les érythrocytes. C’est l’interaction de l’oxygène avec Hb qui permet d’augmenter la capacité de transport de l’oxygène jusqu’à 70 fois par rapport à une diffusion simple dans le sang. La quantité de O2 qui arrive au niveau des tissus dépend du flux sanguin, de l’arbre circulatoire, de la quantité de Hb. Généralement, la quantité de oxygène dans le sang n’est pas limitante pour l’approvisionnement des tissus. Les facteurs qui peuvent modifier l’apport d’oxygène aux tissus sont surtout le flux sanguin et l’arbre circulatoire : état du cœur, état plus ou moins dilaté de certains vaisseaux… L’affinité des l’oxygène pour Hb s’exprime en %saturation ou %volume.O2 + Hb HbO2 oxyhémoglobine.L’hémoglobine est composée de 4 chaînes polypeptidiques a 2b 2 qui peuvent fixer au total 4O2. Lorsque la saturation est totale, les 15g Hb /100ml sang peuvent transporter 20ml d’oxygène. %saturation dépend de PO2 donc de PCO2. Ces courbes dépendent de T°C et de PCO2. Lorsque que PCO2 augmente, cela permet au sang de distribuer une grande quantité d’oxygène car la saturation diminue (tissus). Quand PCO2 diminue, cela permet au sang de se charger en oxygène car la saturation augmente (poumons).Le transport de CO2 est beaucoup plus facile. En effet, c’est un gaz très soluble dans le sang : H2O + CO2 à H2CO3. grâce à l’anhydrase carbonique. Puis H+ + HCO3-. L’ion bicarbonate quitte par diffusion l’intérieur des érythrocytes pour gagner le compartiment plasmatique. Le proton va être tamponné par un système qui comprend un acide ou une base avec son sel correspondant. Ce système n’est pas modifié lorsqu’il y a augmentation ou diminution du pH sanguin. Au niveau du sang, il y a différents systèmes tampon. Le plus important est l’hémoglobine, grâce à la présence de charges +.La respiration interne :Au niveau des tissus, les processus sont les mêmes que ceux au niveau des poumons, mais ils fonctionnent en sens inverse. Il y a une diffusion d’oxygène du plasma vers le tissu et du CO2 en sens contraire. Diffusion de l’oxygène : Diffusion du CO2 :
Régulation des phénomènes respiratoires :De deux types : nerveuse et chimique.
- Régulation nerveuse : la respiration
est une activité spontanée, contrôlable par la volonté. Il existe ai niveau du système nerveux des structures favorisant soit l’inspiration soit l’expiration. Ce sont les centres respiratoires, localisés dans le bulbe rachidien, sur la face antérieure de cerveau. Ces centres respiratoires font intervenir des neurones inhibiteurs ou excitateurs. Ces neurones communiquent entre eux selon un processus toujours inhibiteur. L’activité des neurones activateurs ou inhibiteurs serait responsable de l’activité rythmique de la respiration. Il existe deux théories : les neurones inhibiteurs et excitateurs auraient leur propre activité rythmique qui entraînerait le rythme respiratoire ou des interactions inhibitrices entre les neurones favoriseraient l’apparition du rythme respiratoire. Le fonctionnement des centres respiratoires dépend des informations qui arrivent du système nerveux central. Au niveau du bulbe, peuvent arriver des informations provenant de récepteurs du poumon, muscles ou os de la cavité thoracique : chémorécepteurs sensibles à des variations de PO2 ou PCO2, D pH ; des thermorécepteurs ; des nocicepteurs ; barorécepteurs ; informations hormonales. En raison de l’enchevêtrement de tous ces systèmes, il est difficile d’étudier la régulation nerveuse. De plus, la régulation chimique est beaucoup plus importante et masque souvent la régulation nerveuse. La régulation nerveuse fait souvent intervenir des réflexes mécaniques sur la ventilation. On a pu montrer cela en faisant des sections en amont ou aval de la région bulbaire : section en aval provoque un arrêt des mouvements respiratoires et section en amont ne provoque pas cela. Le nerf X est le principal nerf régulateur. Une section va diminuer la fréquence respiratoire mais augmenter l’amplitude des mouvements. Le réflexe paradoxal fait intervenir aussi le nerf X : quand le nerf X transmet moins d’impulsions au niveau de l’appareil respiratoire, les poumons restent à l’état d’inspiration. si on augmente le nombre de ces impulsions, on force l’inspiration. Ce réflexe interviendrait dans une pathologie où les alvéoles pulmonaires seraient collapsées, permettant ainsi une bonne respiration. Il interviendrait ainsi au moment de la naissance, pour dilater les alvéoles. Le réflexe de déflation est le plus mal connu. Il pourrait ne pas exister chez l’homme. il interviendrait lorsque les poumons sont rétractés, pour augmenter l’intensité et la fréquence des mouvements respiratoires. Il ferait intervenir des récepteurs au niveau des alvéoles pulmonaires, qui enverraient des afférences vagales vers la région bulbaire, pour stimuler la ventilation. Les mécanorécepteurs situés au niveau du feuillet pariétal de la plèvre et au niveau des bronches sont activés par la distension pulmonaire lors de l’inspiration. ils envoient des influx nerveux vers les centres expiratoires, de même pour l’expiration.
- Régulation chimique :
chémorécepteur périphériques et centraux. Les chémorécepteurs périphérique sont localisés au niveau des artères carotides et dans la crosse de l’aorte. Ils sont en contact avec le sang artériel. Ils émettent des afférences bulbaires pour informer le centre respiratoire des variations de PCO2 et PO2. Les chémorécepteurs centraux sont localisés au niveau de la région bulbaire et seraient plus sensibles à des variations de pH dans le liquide extracellulaire du cerveau. Pour étudier la régulation de PO2, on maintien constant PCO2 et on fait varier PO2 en faisant inhaler au sujet un mélange gazeux de plus en plus pauvre en O2. PO2 diminue (hypoxie) jusqu’à 60mmHgà pas de variation de la ventilation pulmonaire. Si PO2 diminue en dessous de 60mmHg, on a une hyperventilation. Cette hyperventilation fait intervenir les chémorécepteurs périphériques qui induisent une stimulation des neurones inspiratoires de la région bulbaire. Cela entraîne une augmentation de la ventilation qui va permettre d’augmenter l’apport en oxygène, qui va enrayer la baisse de PO2. Pour étudier la régulation de PCO2, on fixe PO2 et on augmente PCO2 (hypercapnie). Cela entraîne une hyperventilation pulmonaire qui permet de rejeter des quantités de CO2 de plus en plus importantes. Cette hyperventilation fait intervenir les chémorécepteurs périphériques stimulés par une baisse du pH et centraux d’où la stimulation des neurones bulbaires.
Fin respirationsource:http://membres.multimania.fr/xloba/respi/respi.htm | |
|