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 Colloque National :"Les langues dans l’espace familial algérien"

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Ramla2010
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Ramla2010


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MessageSujet: Colloque National :"Les langues dans l’espace familial algérien"   Colloque National :"Les langues dans l’espace familial algérien" Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 22:35

Colloque National :"Les langues dans l’espace familial algérien"


Respectivement, premier espace et premier agent de socialisation, la
famille et la femme sont aussi considérées dans la société
traditionnelle comme étant les garantes de la reproduction des valeurs
communautaires dont la langue et ses éléments socioculturels. L’ancrage
social de cette perception mesure le poids des reproches discrètement
faits aux hommes qui, partis pour ‘’chercher du pain’’ ailleurs parfois
des mois, voire des années durant, revenaient avec des habitudes, des
mots, parfois des bribes de langues autres que celle de la famille, du
village, de la région… En situation d’immigration interne/externe où
l’espoir d’un retour à domicile est fort, des exigences familiales de
pratiques langagières sont rigoureusement observées pour sauvegarder les
habitudes langagières de départ. Là aussi, c’est à la famille,
c’est-à-dire à la femme, qu’on confie le plus ce rôle de rempart en
assurant une continuité non seulement langagière dans l’éducation des
enfants mais aussi culinaire, vestimentaire, etc., lorsque l’homme, lui,
sert d’autorité à laquelle on fait appel quand on n’est pas obéi,
quand les règles implicites de survie culturelle sont menacées... Par
le passé, peut être. Car en bousculant la (ré) partition du travail
social et économique, rendant possible l’accès de la femme au savoir
écrit, aux savoirs (vivre, faire et dire), au salaire, à la
responsabilité et autres secteurs réservés jusque-là aux hommes, la
modernité a aussi des implications dans la reconfiguration des rapports
entre les hommes et les femmes, d’un côté, et dans celle de
l’organisation sociale du fait de l’apparition puis de la
généralisation progressive du mode de vie de famille nucléaire
encourageant parfois les brassages entre des parlers locaux ou
régionaux et parfois entre des langues différentes. S’il est vrai que
ce brassage se lit dans les cités et très rarement dans les zones
rurales, l’urbanisation n’est pas le seul facteur de ce qui convient
d’appeler mutations sociolangagières actuellement en cours dans
l’espace social algérien. Homogénéisation culturelle recherchée par
l’Etat, échec dans la politique scolaire des langues, regain d’intérêt à
l’oralité engagée dans la construction d’une culture écrite tournée
vers la modernité justement, etc., font partie du marché linguistique
algérien dans lequel s’invite l’agressivité de la mondialisation même
lorsqu’elle prétend être bi ou pluri-polaire. En réalité, on est là en
présence d’une évolution en cours qui concerne l’ensemble social
national sous tous ses aspects et auquel les pratiques langagières en
milieu familial participent. Cette participation fait de la famille et
de la femme, particulièrement, le creuset non plus d’un figement ou
d’une obsession passéiste mais plutôt de forces engageant la
collectivité dans de nouvelles formes de réussites sociales et dans
lesquelles les langues constituent le moteur. S’il est certain que les
pratiques domestiques de celles-ci sont de moins en moins seules dans
les répertoires langagiers de chacun, en retour, ces pratiques se
donnent à voir comme un des enjeux de pouvoir au sein de l’entité
familiale, si bien que des différences appréciables sont notées dans des
familles de type nucléaire plus particulièrement lorsque la mère et/ou
la grand-mère maternelle (surtout) exerce un travail rémunéré. Le
regard porté sur les langues à faire acquérir aux enfants passe de la
nécessité de se reproduire à celle de réussir socialement. Ainsi, en se
mêlant à la socialisation, les fonctions sociales attribuées aux
(formes de) langues étrangères à l’univers familial, la perturbent et
l’engagent dans des dynamiques à la base des mutations socioculturelles
en cours. C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet univers comme le
réceptacle des évènements dont il faut se prémunir ou d’un passé/d’un
passé-présent à retenir, il est préféré d’y voir celui de projets à
construire sans faire table rase du répertoire culturel familial,
villageois, régional et national. Que se passe-t-il donc dans nos
familles en matière de langues et de leurs éléments culturels ? Nos
langues quotidiennes sont-elles suffisamment transmises depuis que
l’école de la République se donne pour mission l’éducation…
linguistique des petits algériens ? Les femmes sont-elles encore ces
gardiennes des traditions maintenant qu’elles ont la possibilité de
choisir autres choses que ce que leurs ainées héritaient de leurs mères
et grand-mères ? Se comportent-elles de façon identique selon qu’elles
évoluent en espace familial de type nucléaire ou traditionnel, c’est à
dire large ? L’évolution vers la famille nucléaire, implique-t-elle
celle des pratiques langagières familiales et, à long terme, sociales ?
En quoi l’espace familial est-il le noyau de l’organisation dynamique
sociale de nos langues ?





Aborder ces questions dans le cadre d’un colloque universitaire a pour
vocation de participer au débat social sur les pratiques de nos
langues et sur les implications sociales et institutionnelles de leur
gestion en vu, au moins, de dresser un état des lieux de cet aspect
majeur de notre patrimoine immatériel.





Les collègues désireux de prendre part à ce colloque sont invités à
inscrire leur intervention dans l’un des trois axes ci-après :





1- Pratiques langagières intrafamiliales et patrimoine immatériel



2- Pratiques langagières intrafamiliales et réussites sociales



3- Pratiques langagières intrafamiliales, noyau de l’évolution sociale





Comité scientifique du colloque



Dalila MORSLY, Université d’Angers (France)



Mohamed DAOUD, Université d’Oran / CRASC



MILIANI Hadj, U. de Mostaganem / CRASC



BENRAMDANE Farid, U. de Mostaganem / CRASC



Ouerdia YERMECHE, ENS d’Alger / CRASC



Yacine DERRADJI, Université de Constantine



Dalida TEMIM, Université d’Annaba



Chérif SINI, Université de Tizi-Ouzou / CRASC





Comité d’organisation du colloque



Chérif SINI, Université de Tizi-Ouzou / CRASC



Mohamed HIRECHE BAGHDAD, CRASC



Redouan LAHCEN, CRASC



Hacène HALOUANE, U. Tizi-Ouzou / CRASC



Rachid MELLAL, U. Tizi-Ouzou / CRASC



Garmia HACHEMI, CRASC







Informations utiles :





Langues de communications : Français et Arabe



Les CV des postulants, les titres et résumés de 250 mots doivent
parvenir avant le 15 octobre 2011 aux adresses électroniques suivantes :



languesetespacefamilialalgerien @ yahoo.fr et colnat1111 @ crasc-dz.org







La sélection des propositions se fera avant le 01 novembre 2011



La réception des textes définitifs : 15 novembre 2011





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