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 Une avancée majeure dans la lutte contre la grippe

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rafik

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MessageSujet: Une avancée majeure dans la lutte contre la grippe   Une avancée majeure dans la lutte contre la grippe Icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 0:24

Par Jean Etienne, Futura-Sciences

Une équipe de recherches américaine vient d’identifier un groupe d’anticorps capables de se fixer sur des antigènes présents sur un grand nombre de variantes de virus de la grippe, y compris quatre souches majeures du H5N1, responsable de la grippe aviaire. De quoi augurer de nouveaux traitements, voire, un jour, d'un vaccin à large spectre.

De tous les risques de pandémie guettant l’humanité, celui de la grippe est l’un des plus présents. Rien n’indique que nous soyons aujourd'hui à l'abri d’une attaque virale de type grippe espagnole de 1918, ayant fait 30 millions de morts selon les estimations d’époque ou millions selon des calculs plus récents tenant compte du manque relatif de communication à l’issue de la Première guerre mondiale (laquelle a fait beaucoup moins de victimes…). Un évènement futur que bon nombre de scientifiques considèrent non comme probable, mais inéluctable.

Pour mieux comprendre cette maladie, il faut se rappeler que les sous-types du virus grippal sont caractérisés par deux protéines fixées à leur surface, l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N). Le premier virus ainsi caractérisé fut justement celui de la grippe espagnole, et de ce fait, a été classé dans la nomenclature sous le nom H1N1. La présence de ces protéines, perçues comme des antigènes par le système immunitaire et donc susceptibles de déclencher la production d'anticorps spécifiques qui s'accrocheraient au virus, permet de mettre au point une vaccination.

Mais la diversification de ces protéines empêche de concevoir un vaccin universel car il existe actuellement 16 variétés d’hémagglutinine et 9 de neuraminidase. Pour cette raison aussi, la conception du vaccin change chaque année, les scientifiques et laboratoires pharmaceutiques devant tenir compte des souches virales en cause. De même, si la maladie provoque bien l’apparition d’anticorps, ceux-ci ne protègent que contre la souche virale d’origine, et ne garantissent pas l’immunité pour les années suivantes.

Jianhua Sui (Department of Cancer Immunology & AIDS, Dana-Farber Cancer Institute, Department of Medicine, Harvard Medical School à Boston) et son équipe ont isolé des anticorps issus d’échantillons de sérum prélevés à différentes périodes sur des personnes infectées par le virus grippal et ont déterminé leur capacité à contrer diverses souches virales, c’est-à-dire de reconnaître un antigène viral spécifique et de s’y lier. L'équipe publie ses résultats dans la revue Nature Structural and Molecular Biology.

Selon cette étude, dix étaient actifs contre les quatre souches majeures du virus H5N1. In vitro, trois d’entre eux étaient également actifs contre d’autres virus de la grippe. Mais surtout, ils ont identifié un anticorps capable de se fixer sur une zone de l’hémagglutinine non connue pour être antigénique. Or, une zone de ce type sert au virus pour fusionner sa propre enveloppe avec celle de la cellule, s’y introduire et s’y répliquer.

Un anticorps utilisable curativement

Testé sur des souris, cet anticorps s’est révélé pleinement efficace contre tous les virus grippaux du groupe neuraminidase 1 (N1), y compris le H1N1 (grippe espagnole) et le H5N1 (grippe aviaire).

Le professeur Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain pour les maladies allergiques et infections, déclare avec enthousiasme que « cette recherche est riche en promesses considérables ». Il ajoute que « en cas d’épidémies, des anticorps humains monoclonaux pourraient constituer un complément important aux antiviraux pour connaître la pandémie, en attendant qu’un vaccin soit disponible ».

L’existence d’un anticorps à large spectre de ce type avait déjà été suspectée en 2008, lorsqu’une autre étude en avait démontré la présence chez des patients ayant été atteints de la grippe. Le défi était alors de les isoler, ce que semble avoir réalisé l’équipe américaine. Le professeur Bruno Lina, directeur du Centre national de référence sur la grippe pour la zone Sud (Lyon, France), estime que cette découverte « ouvre un large champ de recherches. L’anticorps découvert bloque l’entrée du virus dans la cellule sans empêcher la mise en route de la réponse immunitaire de l’organisme ».

Les spécialistes veulent cependant rester prudents, et le professeur Lina insiste sur le fait que les tests effectués sur la souris ne sont pas nécessairement confirmés sur l’Homme. Il signale aussi que selon le rapport, l’anticorps n’a pas présenté de réactivité sur le groupe viral H3, souvent à la source d’épidémies meurtrières, comme en 1962. De plus, cet anticorps est curatif et non préventif. Il ne s’agit pas d’un vaccin. On parle dans ce cas d'immunisation passive. Les anticorps injectés, non produits par le patient, ne protègent de la maladie que pendant une courte durée.

Les chercheurs ont maintenant l’intention de poursuivre cette étude sur des furets, animal beaucoup plus proche de l’Homme en ce qui concerne l’infection grippale, avant de développer une version clinique de l’anticorps, ce qui devrait prendre plusieurs années.
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nadia

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MessageSujet: Re: Une avancée majeure dans la lutte contre la grippe   Une avancée majeure dans la lutte contre la grippe Icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 20:44

pourquoi c'est toujours le H5N1 qui est le plus pathogène et qui présente le risque pour la santé humain malgré qu'il y a d'autres souches ?
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ramsis

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MessageSujet: Re: Une avancée majeure dans la lutte contre la grippe   Une avancée majeure dans la lutte contre la grippe Icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 22:09

nadia a écrit:
pourquoi c'est toujours le H5N1 qui est le plus pathogène et qui présente le risque pour la santé humain malgré qu'il y a d'autres souches ?

Source : CORDIS Nouvelles

Des chercheurs britanniques, vietnamiens et chinois ont découvert pourquoi la souche H5N1 du virus de la grippe provoque autant de décès : elle stimule à l'excès les réponses immunitaires de l'organisme.

Dans le cadre de ces travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Medicine, les chercheurs ont suivi des patients souffrant du H5N1 et les ont comparés à des sujets atteints de formes moins sévères de grippe. Chez les individus ayant contracté le H5N1, le taux de mortalité s'établit actuellement à environ 58 pour cent - un chiffre qui alarme de nombreux professionnels de santé et de sécurité publiques.

L'étude, conduite par le docteur Menno de Jong, de l'unité de recherche clinique de l'université d'Oxford à Hô Chi Minh-ville, a suivi 18 sujets vietnamiens qui avaient contracté le H5N1 en 2004 et 2005. Treize d'entre eux ont succombé par la suite.

Utilisant des écouvillons nasaux et pharyngés, les chercheurs ont établi que le niveau de réplication du virus était des centaines de fois plus élevé que celui des souches grippales classiques, et que le virus affectionnait davantage les voies respiratoires plutôt que le nez et la gorge.

Les recherches ont déjà été qualifiées de « novatrices » par Peter Openshaw, du London's Imperial College, cité dans Nature Medicine.

L'équipe a établi que la progression de l'infection est si rapide et si puissante qu'elle déclenche une « tempête de cytokine ». La cytokine est la molécule-signal utilisée pour alerter les leucocytes d'une infection. Il arrive parfois que l'organisme se mette à fabriquer une quantité excessive de cytokine, induisant une surproduction de globules blancs, avec des répercussions souvent fatales, puisqu'il s'attaque en fait à lui-même. Ce type de tempête est impliqué dans les décès dus au SRAS, et chez les cobayes britanniques qui, s'étant portés volontaires pour tester l'anticancéreux TGN1412, en ont réchappé de très peu.

Dans le cas présent, deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette tempête de cytokine : soit le virus lui-même produit de la cytokine, encourageant une réponse immunitaire plus forte, soit il se réplique avec une telle rapidité que l'organisme s'emballe, produisant sans cesse davantage de leucocytes pour tenter de faire face.

Le docteur de Jong, qui a orchestré les recherches, a permis de réaliser un véritable bon en avant dans la compréhension du H5N1, qui pourrait désormais faire envisager le passage de traitements par des médicaments limitant la réplication virale, comme le Tamiflu, à des médicaments conçus pour soigner l'arthrite, tels que les stéroïdes, ou à l'inactivation temporaire de la réponse des leucocytes T en utilisant des médicaments conçus pour traiter l'inflammation pulmonaire.

« "Nos observations indiquent que la charge virale élevée, conjuguée à l'intensité des réponses inflammatoires qui en résultent, sont des éléments centraux de la pathogénèse de la grippe due au H5N1. La gestion clinique devra mettre l'accent sur la prévention de cette intense réponse cytokinique, grâce à un diagnostic précoce et à un traitement antiviral efficace "», peut-on lire dans l'article.

Malgré cette percée, le docteur de Jong semble quelque peu déçu qu'on n'ait pu recueillir davantage de données, pour étudier par exemple la constitution génétique, afin de déterminer la plus ou moins grande susceptibilité au H5N1 selon les personnes. «" Il est fort dommage que nous n'en ayons pas appris davantage », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Nature. «S i des échantillons avaient été recueillis sur l'ensemble de ces patients, nous aurions beaucoup avancé dans la compréhension de cette maladie "».

Ces résultats concordent avec des recherches menées antérieurement par le professeur Marc Van Ranst, virologue belge, qui s'était entretenu avec CORDIS Nouvelles en avril. Le professeur Van Ranst avait comparé les trachées d'oiseaux récemment décédés aux symptômes présentés par les victimes de l'épidémie de « grippe espagnole » de 1918, due à la souche H1N1. Chez les volatiles, comme chez les soldats, on constatait la présence de «taches» sanguinolentes au niveau de la trachée, signe d'une réponse immunitaire très forte.
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