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 Pit bull agressif

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hamza

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MessageSujet: Pit bull agressif   Pit bull agressif Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 9:43

Que choisir entre l'halothane vs l' isoflurane chez un animal agressif?

(Geneviève Larose)

Des différents facteurs amenant une relâche massive de catécholamines, le stress est le plus important. Par une stimulation du système sympathique sur la médulla de la surrénale, on a une relâche d’épinéphrine. La norépinéphrine est relâché localement au niveau des terminaison nerveuses. Les catécholamines agissent sur les différents tissus et amène es changements permettant à l’animal de répondre à une situation stressante. Par exemple, l’épinéphrine et la norépinéphrine vont se lié aux récepteurs B1 du coeur et vont agir en augmentant la force de contraction cardiaque. La fréquence cardiaque sera aussi augmentée dû à une dépolarisation plus rapide du ventricule, donc une meilleure conduction. Les catécholamines vont aussi aller agir sur les récepteurs alpha1 post-synaptique et vont induire une vasoconstriction.

L’halothane potentialise l’effet des catécholamines au niveau du coeur. Donc, en l’utilisant pour l’anesthésie d’un animal agressif, en douleur ou stressé, qui a déjà beaucoup de catécholamines en circulation, on augmente les risques de créer des dépolarisations originant de sites ectopiques au niveau du myocarde. Des quantités plus faible d’épinéphrine sont donc nécessaire à ce moment là pour causer des contractions ventriculaires prématurés (CVP) c’est à dire une dépolarisation ventriculaire n’originant pas du noeud sinusale. On aura alors des changements visibles à l’ECG.

CVP

Il semble que la concentration d’halothane utilisée ne changerait pas l’intensité de l’effet de sensibilisation.

L’Isoflurane cause peu ou pas du tout de potentialisation au niveau du coeur et devrait donc être utilisé de préférence à l’halothane chez un animal très stressé.


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hamza

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MessageSujet: Quelle est l’importance d’une bonne analgésie préventive chez un animal en douleur aiguë?   Pit bull agressif Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 9:44



(Patrick Lambert)

Tout d’abord, il serait utile de définir exactement ce que l’on entend par douleur. Zimmerman l’a décrite comme étant une expérience sensorielle aversive, causée par une atteinte réelle ou potentielle, qui provoque des réactions motrices et végétatives protectrices qui conduit à l’apprentissage d’un comportement d’évitement et qui peut modifier le comportement spécifique de l’espèce, y compris le comportement social. Cette définition suppose donc une intégration émotionnelle de l’animal, ce qui rend difficile la quantification de la douleur chez les animaux. On ne peut donc extrapoler en prenant l’homme comme exemple.

Pour l’instant, le seul indicateur de douleur est l’étude comportementale, les autres indices biochimiques (mesure des catécholamines, opioïdes endogènes, potentiels évoqués cérébraux) se sont révélés sans spécificité. Un animal en douleur présentera souvent un ou plusieurs des signes suivants : recherche de position antalgique, respiration superficielle, démarche rigide, état d’hyperexcitabilité ou au contraire d’abattement, vocalisation, agressivité, troubles du sommeil, automutilation... Il faut cependant garder à l’esprit que l’absence des signes de douleur n’indique pas nécessairement l’absence de celle-ci.

Notons qu’il y a plusieurs avantages à diminuer cette douleur, et cela, avant même toute intervention chirurgicale. Tout d’abord, c’est une question d’éthique, notre rôle étant d’assurer le bien-être des animaux. De plus, la souffrance de l’animal est un souci majeur des propriétaires. L’analgésie préventive permet également une manipulation plus aisée des patients lors d’épreuves diagnostiques pré-chirurgicales et la réduction des doses anesthésiques utilisées pendant la chirurgie. La douleur induit également une stimulation du système nerveux sympathique, augmentant le taux de cortisol, de catécholamines et de résine, entraînant des complications chirurgicales (tachycardie, hypertension artérielle, dysrythmies). Il existe aussi un phénomène d’hypersensibilisation périphérique. Lors d’une altération tissulaire, certains médiateurs (substance P, prostaglandines, bradykinines, sérotonine, histamine, V.I.P.) interagissent pour entretenir la stimulation nociceptive, l’amplifier par sensibilisation et l’étendre par diffusion spatiale. Un autre phénomène d’hypersensibilisation centrale est en cause. Après un traumatisme, une augmentation des influx afférents vers la corne dorsale de la moelle épinière venant de la zone sensible (phénomène de neuroplasticité), augmente progressivement la décharge neuronale de la corne dorsale, hypersensibilisant la moelle épinière. Une anesthésie locale épidurale est rendue moins efficace par cette hypersensibilisation et la neuroplasticité. Le phénomène de neuroplasticité peut par contre être bloqué totalement par l’administration d’un analgésique pré-opératoire ou préventif.

Il existe plusieurs techniques d’administration d’une analgésie préventive. D’une façon générale, les opioïdes (oxymorphone, butorphanol, mépéridine) bloquent le phénomène d’hypersensibilisation centrale en augmentant le seuil de la douleur au niveau des aires cérébrales, en agissant sur les récepteurs endomorphiniques. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (acétaminophène, kétoprofène), en inhibant la biosynthèse des prostaglandines, un médiateur important de la nociception, empêchent l’hypersensibilisation périphérique. Une anesthésie épidurale permet également une bonne analgésie préventive. Présentant le désavantage d’être invasive (augmente le risque d’infection), elle possède l’énorme avantage d’abolir presque entièrement la réponse-stress à la douleur, ce qui n’est pas le cas avec les opioïdes systémiques, réduisant principalement la perception de la douleur et ayant peu d’effet sur la réponse-stress de l’organisme à cette douleur. Enfin, la " patch " de fentanyl est de plus en plus utilisée en pré-opératoire, son action se manifestant douze heures après son apposition sur le patient.

Pour toutes ces raisons morales et physiologiques, l’analgésie préventive s’impose, et ce, principalement pour les chirurgies majeures telles les opérations orthopédiques, oculaires...


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hamza

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MessageSujet: A quoi sert le timbre de fentanyl?   Pit bull agressif Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 9:52



(Nancy Chauvette)

La patch de Fentanyl est une méthode très intéressante pour l'analgésie d'un chien agressif; en plus de s'appliquer facilement (un simple rasage), elle calme l'animal, a une longue durée d'action, procure une analgésie puissante (100 à 300 fois la morphine) et surtout nous permet de limiter au maximum les manipulations du patient. De plus, cette méthode analgésique est moins dispendieuse qu'une épidurale ou que l'injection répétée d'un analgésique en post-op.

Le Fentanyl est contenu dans la patch sous forme d'un gel qui est relâché à un taux constant et de manière continue grâce à une membrane spécialisée. Par contre, des lésions cutanées au site d'application de même que de la chaleur (coussin chauffant, séchoir au réveil, fièvre !!!) peuvent augmenter son absorption. Sa durée d'action est de 72 heures chez le chien (plus de 104 heures chez le chat) alors que le niveau sérique efficace n'est atteint qu'après 12 à 24 heures (4 à 6 heures pour le chat). On doit donc contourner cet inconvénient en installant la patch avant la chirurgie (ce qui potentialise en plus l'anesthésie) ou en utilisant un analgésique compatible, tel l'oxymorphone, pour contrôler la douleur lors de la phase initiale. Le Fentanyl étant un agoniste mu, on doit éviter les opioïdes antagonistes mu tel le butorphanol.

Le Fentanyl est liposoluble et se distribue donc dans les tissus riches en lipides. Au retrait de la patch, il y aurait une redistribution sérique prolongeant la demi-vie du médicament (l'effet résiduel est d'environ 17 heures chez l'homme). Ainsi, si des signes de toxicité apparaissent : dépression respiratoire, bradycardie, excitation, irritation cutanée... une thérapie continuelle et prolongée à la Naloxone peut être requise. D'autres gros désavantages sont le retrait accidentel facile de la patch, l'abus possible du narcotique par des humains, de même que l'ingestion involontaire du produit par de jeunes enfants. Cet aspect limite la possibilité de retourner l'animal à la maison avec la patch toujours en place. Malgré tout, ce protocole analgésique s'avère très avantageux lors de la convalescence en clinique et devrait être considéré de prime abord lors de douleur importante (en particulier chez un animal agressif !).




source:umontreal.ca
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