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 BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)

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biologista

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MessageSujet: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:33

COURS DE BIOLOGIE MOLECULAIRE
Source: biodis



I. LE NOYAU EUCARYOTE



BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Noyeaucell

figure 1 : le noyau en relation avec le réticulum endoplasmique

I .1 Le noyau

I.1.1 la membrane nucléaire

Cette membrane est double et constitue une émanation du réticulum endoplasmique ( L/P = 30/70 ).

Cette membrane est perforée de pores nucléaires : Le pore est constitué d’un complexe protéique de 8 unités.




BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Porenucle

fig 2 : structure bioprotéique du pore nucléaire

La densité des pores varie et en fonction de leur mode de répartition sur le noyau. En effet, en cas de faible densité ( quelques % de la surface membranaire ), ils sont disposés au hasard, par contre en cas de forte densité ( +/- 25% de la surface ),la disposition est régulière.

Les échanges entre le nucléoplasme et le hyaloplasme se font au travers d’un canal de 10 nanomètres (1) de diamètre,ménagé au sein du pore. La lamina, partie interne de la membrane a une d’épaisseur située entre 15 et 60 nanomètres (1 nanomètre = 10-9 mètre).




BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Noyeaucell2



figure 3 : une autre vue de la membrane nucléaire et de sa structure

I.1.2 Le nucléoplasme

C’est un milieu à rapprocher du hyaloplasme, riche en enzymes diverses : Solution colloïdale gélatineuse contenant différentes substances chimiques.
C’est un réservoir de nucléotides pour la synthèse des acides nucléiques et un milieu dans lequel la chromatine se trouve en suspension de même qu’un ou plusieurs nucléoles.

I.1.3 La chromatine

Dans les cellules eucaryotes, le matériel génétique est organisé en une structure complexe constituée d’ADN et de protéines et il est localisé dans le noyau. Cette structure a été baptisée chromatine (du grec khroma: couleur et sôma: corps). Environ deux mètres d’ADN dans chaque cellule doivent être contenus dans un noyau de quelques mm de diamètre. En plus de cet énorme degré de compaction, l’ADN doit être rapidement accessible afin de permettre son interaction avec les machineries protéiques régulant les fonctions de la chromatine:


  • la réplication
  • la réparation et
  • la recombinaison.

Ainsi l’organisation dynamique de la structure chromatinienne influence, potentiellement, toutes les fonctions du génome.

L’unité fondamentale de la chromatine est appelée le nucléosome qui est composé d’ADN et d’histones. Il constitue le premier niveau de compaction de l’ADN dans le noyau. Cette structure est ensuite régulièrement répétée pour former le nucléofilament qui peut, lui-même, adopter des niveaux d’organisation plus compacts , le niveau de condensation le plus élevé étant atteint au sein du chromosome métaphasique. Au sein du noyau interphasique, la chromatine est organisée en territoires fonctionnels.





C’est un filament qui est replié de nombreuses fois sur lui-même en formant une sorte de réseau à l’intérieur du noyau. Ce filament provient de la décondensation des chromosomes, lesquels n’apparaissent qu’au moment de la division cellulaire.La chromatine a été divisée en:




  • euchromatine et
  • hétérochromatine.

a) L’hétérochromatine
a été définie comme une structure qui ne change pas d’état de condensation au cours du cycle cellulaire tandis que l’euchromatine apparaît décondensée pendant l’interphase. L’hétérochromatine est localisée principalement en périphérie du noyau et du nucléole tandis que l’euchromatine est répartie à l’intérieur du nucléoplasme.

On distingue:


  • l’hétérochromatine constitutive qui contient peu de gènes, formée principalement de séquences répétées et dont les plus grandes régions sont situées à proximité des centromères et des télomères, de
  • l’hétérochromatine facultative qui contient des régions codantes pouvant adopter les caractéristiques structurale et fonctionnelle de l’hétérochromatine, comme le chromosome X inactif chez la femelle des mammifères.

b) la chromatine diffuse ( euchromatine ).

L’euchromatine est de la chromatine décondensée formée de fibres de 3,5 à 6 nm de diamètre. Elle est très déspiralisée et correspond à des zones de gènes actifs, c’est-à-dire que les gènes y sont transcrits.
L’euchromatine (ou plus précisément les histones de celle-ci) est hyperacétylée et hypométhylée par rapport l’hétérochromatine.L’euchromatine est la partie de chromatine active au niveau transcriptionnel. Elle constitue 15% de l’ADN nucléaire.

I.1.4 Le nucléosome

La digestion partielle de l’ADN organisé en chromatine génère des fragments de 180 à 200 pb, caractérisés par des images en "échelle" après migration électrophorétique. La régularité de cette structure a été ensuite confirmée par analyse en microscopie électronique révélant une chromatine constituée de particules régulièrement espacées, dont l’aspect rappelle celui d’un "collier de perles". La stoechiométrie ADN-histones est de 1/1 en masse.

Le nucléosome est l’unité fondamentale de la chromatine. Il est composé de:


  • une particule cœur et
  • une région de liaison (ou région internucléosomale) qui relie les particules coeurs adjacentes (Fig 1).

La particule cœur, dont la structure est très conservée parmi les espèces, est composée de 146 pb d’ADN enroulées selon environ 1,7 tour autour d’un octamère protéique comprenant deux exemplaires de chacune des histones H3, H4, H2A et H2B.

La longueur de la région d’ADN internucléosomale varie selon l’espèce et le type cellulaire. C’est au niveau de cette région que les histones internucléosomales également variables, sont incorporées.



BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) NUCLEOSOME

Figure 4 : structure d’un nucléosome. On distingue les extrémités N-terminales des histones se projetant à l’extérieur de la partie globulaire du nucléosome


BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) NUCLEOS2



Figure 5. Eléments de définition du nucléosome et du chromatosome

I.1.5 Les histones

I.1.5.1. Les histones de la particule coeur

Les histones de la particule coeur, H3, H4, H2A et H2B sont de petites protéines basiques très conservées au cours de l’évolution . La région la plus conservée de ces histones est leur domaine central structuré composé du "motif histone fold" qui comprend trois hélices séparées par deux boucles. En revanche, les extrémités N-terminales de ces histones sont plus variables et sont dépourvues de structure secondaire. Ces extrémités sont particulièrement riches en résidus lysine et arginine et donc très basiques. Elles sont la cible de nombreuses modifications post-traductionnelles pouvant affecter leurs charges mais aussi l’accessibilité à l’ADN et les interactions protéines/protéines avec le nucléosome.

Il est important de noter que d’autres protéines impliquées dans les interactions avec l’ADN présentent ce type de "motif histone fold".








BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) ChromatinFig2Fr





Figure 6. Les histones de la particule cœur.

  • A) Structure des histones nucléosomales.

  • B) Séquences primaires des extrémités N-terminales des histones nucléosomales. Les nombres indiquent la position des acides aminés. Les modifications post-traductionnelles sont indiqués (ac en rouge = sites
    d’acétylation ; p en bleu = sites de phosphorylation ; m en vert = sites de méthylation ; rib en violet = sites d’ADP ribosylation)

  • I.1.5.2. Les histones internucléosomales

    Les histones internucléosomales sont les protéines qui s’associent à la région d’ADN de liaison entre deux nucléosomes. Contrairement aux histones de la particule cœur, elles sont peu conservées parmi les espèces. Chez les eucaryotes supérieurs, elles sont composées de trois domaines: un domaine globulaire central non polaire, essentiel pour les interactions avec l’ADN, et deux extrémités N- et C- terminales non structurées, hautement basiques, et soumises à des modifications post-traductionnelles. Les histones internucléosomales joueraient un
    rôle dans l’espacement des unités nucléosomales et dans la compaction de l’ADN au sein du nucléosome en créant une région d’interaction entre les nucléosomes adjacents.

    I.1.5.3. Le code histone

    Le degré de condensation de l’ADN autour des nucléosomes d’histones et des protéines non histone est variable le long des chromosomes. Il est faible dans l’euchromatine que l’on dit « ouverte » et accessible à la machinerie des ARN polymérase Il est élevé dans l’hétérochromatine, que l’on dit « fermée » et « inaccessible » à la machinerie de transcription.

    Ce degré de condensation est régulé par des modification des extrémités N-terminales des histones, comme des phosphorylations, acétylations, méthylations, etc. l’ensemble de ces modifications étant catalysées par des enzymes spécifiques. Les modifications covalentes des histones agiraient soit directement en modifiant la compaction de l’enroulement d’ADN autour des nucléosomes, soit indirectement en constituant des « marques » permettant le recrutement de protéines capables de modifier la structure de la chromatine. Le modèle des modifications covalentes des histones agissant comme un code (le « code des histones ») a été proposé par Strahl et Allis en 2000 dans la revue Nature. On peut cependant noter que ce code est, semble-t-il, loin d’être universel, mais plutôt relativement spécifique selon les gènes et les cellules considérés.

    Dans les spermatozoïdes, les histones sont remplacées par des protamines, protéines riches en arginine et en cystéine. La richesse en cystéine permet la formation de ponts disulfure. Cette structure protège l’ADN lors d’éventuels déplacements liés à la fécondation.

    Le code des histones établit un lien direct entre la modification de
    certains résidus de la queue des histones qui créé des liaisons pour des effecteurs protéiques et l’état transcriptionnel de la chromatine. Une modification d’histone peut en influencer une autre de manière
    synergique ou antagoniste ; c’est un mécanisme qui génère et stabilise
    des empreintes spécifiques. L’acétylation (ajout de groupement acétyl) s’effectue sur certains résidus lysine précis par des enzymes nommées histones acétyl transférases (HAT). Elle diminue généralement l’interaction inter-nucléosomes et entre les queues des histones et le fragment d’ADN qui fait le lien entre les nucléosomes. Ceci entraîne le relachement de la chromatine, la faisant passer à l’état euchromatinien, et permet ainsi une meilleure accessibilité aux autres facteurs.
    L’acétylation est associée à une activation de la transcription et est
    facilement réversible grâce à l’action des histones désacétylases (HDAC).


    La méthylation, quant à elle, peut s’effectuer soit sur des lysines soit sur des arginines. C’est une modification stable et jusqu’alors très peu d’histones déméthylases ont été découvertes. Selon les résidus méthylés elle est associée à une activation ou une répression de la transcription.


    De manière générale, ces deux types de modifications sont antagonistes, et la désacétylation des lysines doit précéder leur méthylation. Cet antagonisme entraine la mise en place d’un certain équilibre dynamique entre les territoires hétérochromatiniens (généralement non exprimables et méthylés sur certains acides aminés clés) et euchromatiniens (généralement exprimables et acétylés). Par exemple, la Lysine 9 de l’histone H3 est connue pour être associé à une repression de la chromatine environnante lorsqu’elle est méthylée. Cette méthylation est reconnue par une protéines, HP1, qui se fixe donc sur H3 méthylée. A son tour, HP1 attire la protéine Suv39, une
    Histone MethylTransférase, qui pourra méthyler la lysine 9 de l’histone H3 du nucléosome voisin, et ainsi de suite. On voit donc, comment, de proche en proche, les histones H3 seront méthylés et la chromatines sera condensé. cependant, cette invasion hétérochromatinienne sera stoppée si la lysine 9 de H3 rencontrée est déjà Acétylée. Ainsi se met en place un équilibre compétitif entre domaine chromatiniens exprimés et réprimés.

    Les modifications des queues d’histones jouent le rôle de « marques »
    épigénétiques qui entraînent le recrutement de différentes classes de
    protéines, puisque les lysines acétylées ou méthylées sont reconnues par des domaines protéiques différents. De plus, le recrutement de certains facteurs au niveau de la chromatine nécessite l’existence préalable de modifications d’histones et de protéines déjà liées. Le code des histones est donc interprété dans le contexte d’autres facteurs associés à la chromatine et c’est la combinaison d’interaction entre les histones modifiées et d’autres facteurs qui détermine si une protéine est recrutée à la chromatine.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Nucleole



    Fig 7 : localisation générale des contenus du noyau.



    I.1.6 Les différentes étapes dans l’assemblage de la chromatine

    L’assemblage de l’ADN en chromatine comprend plusieurs étapes qui commencent par la formation de son unité fondamentale, le nucléosome, et finissent par des niveaux d’organisation supérieurs en domaines spécifiques dans le noyau. Les différentes étapes de cet assemblage sont décrites schématiquement dans la Fig .

  • La première étape comprend la mise en place, sur l’ADN, d’un tétramère d’histones (H3-H4)2 nouvellement synthétisées formant la particule sub-nucléosomale, à laquelle viennent s’adjoindre deux dimères H2A-H2B.
    L’ensemble constitue la particule nucléosomale coeur composée de 146 paires de base d’ADN enroulées autour du octamère d’histones.

    Cette particule cœur et l’ADN de liaison forme le nucléosome.

    Les histones nouvellement synthétisées sont spécifiquement modifiées (ex: acétylation de l’histone H4).

  • L’étape suivante est une étape de maturation nécessitant
    la présence d’ATP, au cours de laquelle les nucléosomes sont
    régulièrement espacés et forment le nucléofilament. Pendant cette étape,
    les histones nouvellement incorporées sont désacétylées.

  • Ensuite l’incorporation des histones internucléosomales
    est accompagné par le repliement du nucléofilament en fibre de 30 nm
    dont la structure n’est pas élucidée à ce jour. Deux modèles principaux
    existent : le modèle de type solénoïde et le modèle de type zig zag.

  • Finalement, plusieurs repliements successifs conduisent à
    des niveaux d’organisation supérieurs en domaines spécifiques dans le
    noyau.
    A chacune des étapes décrites ci-dessus, des variations dans la
    composition et l’activité de la chromatine peuvent être obtenues en
    modifiant soit ses composants élémentaires, soit l’activité de facteurs
    impliqués dans les processus d’assemblage et de désassemblage.







    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) ChromatinFig3Fr




  • Figure 8. Les principales étapes de l’assemblage de la chromatine.


    L’assemblage commence avec la mise
    en place d’un tétramère (H3-H4)2 d’histones nouvellement synthétisées
    (1), à laquelle viennent s’adjoindre deux dimères H2A-H2B (2) pour
    former la particule nucléosomale cœur. Les histones nouvellement
    synthétisées sont spécifiquement modifiées; la modification la plus
    conservée est l’acétylation de l’histone H4 sur les lysines 5 et 12
    (H3-H4*). L’étape de maturation nécessite la présence d’ATP afin
    d’établir un espacement régulier des nucléosomes et les histones
    nouvellement incorporées sont désacétylées (3). L’incorporation des
    histones internucléosomales est accompagné par le repliement du
    nucléofilament. Ici est présenté le modèle de type solénoïde dans lequel
    il y a 6 nucléosomes par tour (4). Finalement, plusieurs repliements
    successifs conduisent à des niveaux d’organisation supérieurs en
    domaines spécifiques dans le noyau (5).

    I.1.7 Les variations dans les composants élémentaires

    Dès les premières étapes de l’assemblage de la chromatine, la particule élémentaire peut être soumise à des variations

  • au niveau de l’ADN (par exemple, par méthylation), ou

  • au niveau des histones qui peuvent soit présenter
    différentes modifications post-traductionnelles, soit exister sous des
    formes variantes (par exemple CENP-A, variant de l’histone H3).
    Toutes ces variations sont capables d’induire des différences dans la
    structure et dans l’activité de la chromatine. La grande diversité des
    modifications post-traductionnelles des extrémitées N-terminales des
    histones, présentée dans la Fig 6, (comme l’acétylation, la
    phosphorylation, la méthylation, l’ubiquitination, la
    polyADP-ribosylation), et leur association à des processus biologiques
    spécifiques, ont conduit à proposer l’hypothèse d’un "langage" baptisé
    le "code histone" (il est important de noter que ce
    code est une hypothèse de travail). Ce code serait "lu" par d’autres
    protéines ou complexes protéiques, capables de reconnaître et
    d’interpréter des profils de modification spécifiques. L’incorporation
    de formes variantes des histones peut être importante pour des domaines
    spécifiques du génome: ainsi CENP-A, variant de l’histone H3, est
    associé aux régions centromériques et macro H2A au chromosome X inactif
    chez la femelle de mammifères. H2A-X interviendrait dans la formation de
    foyers contenant des facteurs de réparation dans des régions où des
    cassures d’ADN double brin ont eu lieu. H2A-Z pourrait jouer un rôle en
    modifiant la structure de la chromatine afin de réguler la transcription
    .

    Pendant l’étape de maturation, l’incorporation d’histones internucléosomales, de protéines chromatiennes non-histones appelées HMG (High Mobility Group)
    ou d’autres facteurs se liant spécifiquement à l’ADN peuvent affecter
    l’espacement et le repliement du nucléofilament. Ainsi les premières
    étapes de l’assemblage peuvent avoir une grande incidence sur la nature
    finale de la chromatine dans des domaines spécifiques du noyau.

    I.1.8 Les facteurs d’assemblage en chromatine

    I.1.8.1. Les facteurs interagissant avec les histones

    Des facteurs de nature acide peuvent former des complexes avec les
    histones et ainsi favoriser leur mise en place. Ces facteurs sont
    considérés comme des chaperons d’histones
    qui facilitent la formation de la particule nucléosomale sans faire
    partie intégrante de cette particule. Ces facteurs, aussi appelés
    facteurs d’assemblage de la chromatine, se lient préférentiellement à
    une sous population d’histones.

    Par exemple, le facteur CAF-1 (Chromatin Assembly Factor
    1) interagit avec les histones H3 et H4 acétylées nouvellement
    synthétisées et participe à l’assemblage de la chromatine couplé à la
    réplication de l’ADN. CAF-1 est aussi capable de promouvoir l’assemblage
    de la chromatine spécifiquement couplé à la réparation de l’ADN.
    L’interaction entre CAF-1 et la protéine PCNA (Proliferating Cell Nuclear Antigen)
    établit un lien moléculaire étroit entre l’assemblage en chromatine et
    les processus de réplication et de réparation de l’ADN. L’assemblage de
    structures spécialisées comme les régions centromériques, en déposant
    des variants d’histones comme CENP-A, ou télomériques, pourraient faire
    intervenir la spécificité et la diversité des chaperons d’histones.

    I.1.8.2. Les facteurs de remodelage et les enzymes modifiant les histones

    Des facteurs interviennent aussi pendant l’étape de maturation de la
    chromatine en organisant et en maintenant un état défini de cette
    chromatine. Ils peuvent affecter la chromatine en induisant des
    changements conformationnels au niveau du nucléosome mais aussi au
    niveau de larges domaines de chromatine. Ces facteurs sont de deux
    types: les premiers nécessitent de l’énergie sous forme d’ATP et sont
    généralement appelés facteurs de remodelage de la chromatine, et les seconds sont des enzymes qui modifient post-traductionnellement les histones.

  • Facteurs de remodelage: ce sont des complexes
    multiprotéiques (familles SWI/SNF, ISWI, Mi2/NuRD) L’activité ATPase
    permet au complexe de modifier la structure nucléosomale, en partie
    grâce à l’énergie libérée par l’hydrolyse de l’ATP. L’étude des facteurs
    qui favorisent un espacement régulier des nucléosomes pendant
    l’assemblage de la chromatine a permis d’identifier plusieurs complexes
    multiprotéiques capables in vitro de faire "glisser" des
    nucléosomes sur de l’ADN. Bien que ces facteurs de remodelage ont en
    commun la présence de nombreuses sous-unités protéiques dont l’ATPase,
    ils présentent toutefois des différences dans leur quantité et dans leur
    activité.

  • Modifications post-traductionnelle: l’hypothèse du "code
    histone" a été proposé pour expliquer la diversité des activités de la
    chromatine dans le noyau. Les extrémitées N-terminales non structurées
    des histones pointent à l’extérieur de la particule nucléosomale cœur et
    sont la cible d’enzymes qui les modifient post-traductionnellement. La
    modification la mieux étudiée jusqu’à maintenant est l’acétylation des
    résidus lysine. L’état d’acétylation résulte d’un équilibre entre deux
    activités antagonistes : l’activité histone-acétyltransférase (HAT) et
    l’activité histone-désacétylase (HDAC) (ex:HAT A, présentant une
    activité histone-acétyltransférase, et HDAC1, histone-désacétylase). De
    nombreuses protéines jouant un rôle dans la régulation de la
    transcription ont une activité histone-acétyltransférase intrinsèque. De
    même, des histone-désacétylases ont été décrites comme faisant partie
    de complexes multiprotéiques associés avec la nature répressive de la
    chromatine. Parmi ces complexes, se retrouvent les facteurs de
    remodelage de la famille Mi2, suggérant un lien entre le remodelage des
    nucléosomes et le désacétylation des histones pendant la fonction
    répressive de la chromatine.
    La méthylation des histones, joue un rôle fonctionnel important. Une
    méthyltransférase méthyle spécifiquement H3 sur son résidu lysine 9 et
    cette méthylation modifie l’interaction de H3 avec des protéines
    associées à l’hétérochromatine.

    Les deux modifications possibles (acétylation et méthylation) sur le
    même résidu (lysine 9) de l’extrémité N-terminale de H3 illustre
    parfaitement l’hypothèse du "code histone" en action. En effet, les
    lysines acétylées des extrémitées N-terminales de H3 et H4 sont
    reconnues par un domaine spécifique, appelé le chromodomaine, présent
    dans de nombreuses protéines présentant une activité
    histone-acétyltransférase. En revanche, H3 méthylé sur son résidu lysine
    9 est reconnu par le chromodomaine d’une protéine spécifique de
    l’hétérochomatine (HP1, Heterochromatin Protein 1).

    Ainsi, en plus des altérations produites dans la charge totale des
    extrémités des histones proposées être à l’origine de la déstabilisation
    physique du nucléosome, ces modifications semblent donner une
    spécificité aux interactions protéines:protéines avec les histones.
    Elles sont associées à différentes régions du génome et ont été
    corrélées avec des fonctions nucléaires précises.

    I.1.9 Organisation du génome dans le noyau

    Au delà des nucléosomes, la chromatine présente des niveaux
    d’organisation supérieurs encore peu caractérisés. Le nucléofilament se
    compacte pour former la fibre de 30 nm qui s’organise en boucles de 150 à
    200 kpb (250 nm pendant l’interphase) pour atteindre un niveau de
    compaction maximum dans le chromosome métaphasique (850 nm).

    En interphase, l’organisation du génome est relié à la structure des
    chromosomes dont les différentes régions organisées en bandes peuvent
    être visualisées par l’utilisation de colorant comme le Giemsa.

    Les principales bandes sont les bandes G et C qui sont répliquées tardivement en phase S et correspondent à l’hétérochromatine, et


    • les bandes R qui sont répliquées précocement en phase S et correspondent à l’euchromatine.

    Les bandes R sont enrichies en histones acétylées qui sont conservées
    entre l’interphase et la mitose suggérant un rôle de marqueur
    fonctionnel de cette modification pouvant servir de mémoire de
    l’organisation de ces domaines au cours du cycle cellulaire.

    La localisation des chromosomes dans le noyau interphasique révèle
    que chaque chromosome occupe un espace défini. Chez les mammifères,
    l’organisation des chromosomes dans le noyau varie en fonction du type
    cellulaire. Pendant l’interphase, les bandes des chromosomes
    métaphasiques sont localisées dans le noyau en fonction de leur
    réplication:


    • les bandes G répliquées tardivement occupent la périphérie du noyau tandis que
    • les bandes R contenant la majorité des gènes résident dans la partie interne du nucléoplasme.

    Ainsi, bien que chaque chromosome occupe un territoire différent, des
    parties appartenant à des chromosomes distincts peuvent se réunir pour
    former des domaines fonctionnels. La localisation de régions codantes ou
    non codantes suggère que les gènes tendent à être localisés à la
    surface des territoires chromatiniens.


    D’après un modèle reposant sur la localisation de quelques gènes, les
    transcrits seraient alors libérés dans des canaux interchromosomiques,
    transférés au niveau des sites d’épissage, puis exportés dans le
    cytoplasme après maturation.

    Toutes ces études ont permis de proposer que le noyau est organisé en
    domaines. La localisation de l’ADN dans ces domaines peut être, en
    partie, une conséquence des activités de la chromatine. Le ciblage de
    protéines pourrait aider à apporter des protéines spécifiques dans des
    domaines particuliers du noyau. Dans un modèle hypothétique, les
    protéines associées à l’hétérochromatine (par exemple HP1, Polycomb,
    Sir3/pSir4p, ATRX), les facteurs de transcription (comme Ikaros) et les
    facteurs d’assemblage de la chromatine (comme CAF-1) sont des candidats
    pour l’établissement et le maintien des domaines nucléaires.





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) ChromatinTableFr





    ACF: ATP-utilizing [b]Chromatin assembly and remodeling [b]Factor
    ATP: adenosine triphosphate
    C-terminal: carboxy-terminal
    CAF-1: [b]Chromatin [b]Assembly [b]Factor-1
    CENP-A: [b]CEN
    tromere Protein-[b]A
    CHRAC: [b]CHromatin [b]Accessibility [b]Complex
    DNA: [b]Deoxyribo[b]Nucleic [b]Acid
    FISH: [b]Fluorescence [b]In [b]Situ [b]Hybridization
    HAT: [b]Histone [b]Acetyl [b]Transferase
    HDAC: [b]Histone [b]De[b]ACetylase
    HMG: [b]High [b]Mobility[b] Group
    HP1: [b]Heterochromatin [b]Protein [b]1
    N-terminal: amino-terminal
    NURF: [b]NUcleosome [b]Remodeling [b]Factor
    PCNA: [b]Proliferating [b]Cell [b]Nuclear [b]Antigen
    RSC: [b]Remodels the [b]Structure of [b]Chromatin
    Su(var): [b]Suppressor of [b]variegation
    SWI/SNF: mating type [b]SWItching/[b]Sucrose [b]Non-[b]Fermenting [b]
    [/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b]



    [/b] Liste des abréviations









  • I.1.10 Organisation d’un chromosome métaphasique :



    Le chromosome métaphasique est constitué de deux chromatides associés par leurs régions centromériques formant le centromère.
    A côté de cette constriction primaire qu’est le centromère, il existe
    des constrictions secondaires, par exemple la constriction secondaire de
    l’organisateur nucléolaire.



    Structuration intime d’un chromatide :



    Un chromatide
    est classiquement une molécule d’ADN (le nucléofilament) associée à des
    protéines histones et des protéines non histones). Une chromatide a la
    forme d’un bâtonnet qui peut avoir



    différents degrés de condensation suivant les moments du cycle cellulaire ou l’activité de transcription des gènes.

    Cette unité
    structurale n’apparaît en tant que chromosome que durant les divisions
    cellulaires. Le reste du temps, l’ensemble des chromatides forme la
    chromatine.

    Chaque chromosome d’une cellule peut être constitué d’un ou de deux chromatides selon son état :



    • juste après une mitose, ou après la deuxième division méïotique, chaque chromosome n’est constitué que d’une chromatide,

    • le reste du temps, après duplication de l’ADN, chaque chromosome est
      constitué de deux chromatides complètement identiques, reliées par le
      centromère, donnant ainsi aux deux bâtonnets la forme d’un X.


    Au centre du chromatide métaphasique un réseau de protéines non histoniques.



    Sur ce réseau se reploie la fibre épaisse d’ADN et de protéines
    histoniques ( voir la super hélice d’ADN) formant des structures
    massives appelées microconvules.






    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Struchromo

    Fig 9 : structuration intime du chromosome













    Rappel : Mitose







    1. Interphase






    Pendant
    longtemps on a cru qu’il ne se passait rien dans la cellule durant
    cette période mais, les cellules qui se divisent souvent, on a
    constaté, par analyse chimique de l’acidité nucléaire, que la quantité
    d’ADN doublait rapidement peu avant les phases visibles. On découvrit
    que la duplication de l’ADN était semi-conservative. Sous l’action
    d’une enzyme, l’ADN-polymérase, la double hélice s’ouvre et chaque
    demi-brin parental - ou originel - reconstitue le brin qui lui est
    complémentaire en respectant la complémentarité adénine-thymine et
    cytosine-guanine ; deux nouvelles structures d’ADN prennent ainsi
    naissance, constituée pour moitié d’un brin originel et, pour l’autre
    moitié, d’un nouveau brin. À la fin de l´interphase, le noyau contenant
    un ou plusieurs nucléoles est bien défini et entouré de l´enveloppe
    nucléaire.



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Mit1



    Le
    centrosome, unique, s’est répliqué et les microtubules rayonnent des
    centrosomes en une formation étoilée appelée aster. Chaque chaîne d’ADN,
    s’étant répliquée - ou dupliquée - a donc fabriqué son homologue




    2. Prophase

    C’est une phase d’organisation. La membrane cytoplasmique de la cellule modifie sa perméabilité ; les échanges diminuent.

    Le
    noyau et le cytoplasme subissent tous deux des changements pendant la
    prophase. Dans le noyau, les nucléoles se déplacent à
    la périphérie du noyau et disparaissent. Les fibres de chromatine se
    condensent en spirale - il existe 3 niveaux de condensation - pour
    former des chromosomes visibles au microscope photonique. Chaque
    chromosome dupliqué prend la forme de deux chromatides soeurs identiques
    réunies par le centromère.





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) MIT2











    Dans
    le cytoplasme, le fuseau de division se forme ; il se compose de
    microtubules et de protéines s´étirant entre les deux centrosomes.
    Pendant la prophase les deux centrosomes s´éloignent l´un de l´autre et
    les microtubules forment un fuseau qui entoure le noyau à partir d’une
    position polaire.

    L´enveloppe nucléaire se fragmente. Les microtubules du fuseau peuvent alors se fixer aux chromosomes par le centromère.



    3. Métaphase

    L’enveloppe
    nucléaire est entièrement détruite, l’ergastoplasme est désorganisé et
    les centrosomes se trouvent aux pôles de la cellule. Les chromosomes
    s´alignent sur la plaque équatoriale - imaginaire - qui, comme son nom
    l´indique, est à égale distance des deux pôles du fuseau. Tous les
    centrosomes y sont alignés.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) MIT3

    Étant
    donné sa forme, l´ensemble formé par les microtubules polaires et par
    les microtubules reliés aux chromosomes s´appelle fuseau achromatique -
    car dépourvu de couleur en microscopie optique.

    4. Anaphase




    L´anaphase
    commence quand le centromère dédoublé de chaque chromosome se sépare en
    deux, libérant ainsi les chromatides soeurs. Chaque chromatide devient
    dès cet instant un chromosome à part entière, conduit par le fuseau vers
    les pôles de la cellule. Les chromosomes sont alors attirés, via leur
    centromère, par contraction des microtubules vers les pôles.




    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) MIT51



    Les
    mitochondries se concentrent au niveau de la plaque équatoriale. En même
    temps, les pôles s´éloignent l´un de l´autre. À la fin de l´anaphase,
    les deux pôles possèdent des jeux équivalents et complets de chromosomes
    ; la télophase commence.



    I.1.11 La nucléole

    En
    microscopie électronique on remarque le nucléole dans le noyau par sa
    forte densité aux électrons (il forme un point sombre dans le noyau).
    Ceci étant dû à la présence de nombreux ARN et au fait que le nucléole
    soit associé à de l’hétérochromatine (ADN fortement condensé). Il
    contient 200 unités de transcriptions pour les ARNr. Il peut en exister
    un ou deux par cellule. Le nucléole est parfois différencié en deux
    zones : la zone fibrillaire, centrale, et la zone granulaire,
    périphérique.

    - Au centre la zone fibrillaire contenant l’organisateur nucléolaire



    • En périphérie, la zone granulaire contenant les préribosomes . Les préribosomes
      donneront naissance aux petites et grosses sous unités ribosomiques .
      Les nucléoles disparaîtront lorsque la cellule arrête ses travaux de
      synthèse.



    Un chercheur du nom de Miller a isolé par
    centrifugation le nucléole du noyau de plusieurs cellules, puis
    décompacté les composants fibrillaires denses qu’il contient.

    En les observant au microscope électronique à
    transmission, on a ainsi pu découvrir des structures que Miller a
    poétiquement appelé des "arbres de Noël" à cause de leur forme. Le tronc
    de ces arbres est une molécule d’ADN (ce que l’on peut mettre en
    évidence avec un test à la DNase), les branches sont des ARN
    ribosomiques, les boules des protéines diverses et les grains raccordant
    les branches au tronc sont des ARN polymérases.

    Dans un noyau, le nucléole est d’autant plus grand
    que la biosynthèse des ribosomes est importante dans la cellule qui le
    contient.

    Le
    nucléole est donc un domaine du noyau. C’est le lieu où se produit la
    transcription des ARN ribosomiques, qui vont former, avec des protéines,
    les deux sous-unités des ribosomes. La formation des ribosomes dans le
    nucléole s’effectue en plusieurs étapes qui se déroulent dans les zones
    fibrillaires et granulaires.

    -Étape 1: L’ADN codant les ARNr (ARN ribosomiques)
    est transcrit en un preARNr, cette étape se passe dans la zone
    fibrillaire du nucléole.

    -Étape 2: Le preARNr est ensuite découpé en trois ARNr

    -Étape 3: Simultanément dans le nucléoplasme de l’ADN
    codant les protéines constitutives des ribosomes est transcrit en ARN
    messager.

    -Étape 4: L’ARN messager est traduit en protéines dans le cytoplasme

    -Étape 5: Les protéines traduites rentrent dans le
    noyau et dans le nucléole, elles s’associent avec les ARN ribosomiques
    pour former des ribosomes.

    -Étape 6: Les ribosomes néoformés sortent du noyau et migrent dans le cytoplasme jouer leur rôle.

    Le nucléole évolue pendant le cycle cellulaire. En effet lors de la mitose le nucléole disparaît.

    De plus, le
    nucléole étant le centre de synthèse des ribosome, qui sont des éléments
    indispensables à la synthèse des protéines, son activité et donc sa
    taille vont varier en fonction de l’intensité de la synthèse des
    protéines dans la cellule. Le nucléole est dépourvu de membrane, et on
    peut en trouver plusieurs dans un même noyau.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) NUCLOL1

    Fig 10 : noyau nucléolé


    Dernière édition par biologista le Mer 5 Déc 2012 - 2:16, édité 1 fois
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:35

    Durant cette phase :

    les chromosomes dépourvus de microtubules kinétochoriens se décondensent;

    les microtubules polaires arrêtent leur élongation;

    l'enveloppe nucléaire se reforme autour des chromosomes individuels;

    le sillon de division sépare la cellule en deux, sous l'action d'un
    anneau contractile intracellulaire formé d'actine et de myosine qui est
    attaché à des protéines de la membrane cytoplasmique

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) BIOMOL2

    Dans les cellules animales, la cytocinèse débute pendant la
    télophase, avec l´apparition du sillon de division, une invagination de
    la surface cellulaire à l´endroit occupé précédemment par la plaque
    équatoriale ; la cellule semble subir un étranglement centripète duquel
    naîtront deux nouvelles cellules complètes et séparées.

    Dans les cellules végétales, dotées d'une paroi cellulosique, la
    cytocinèse apparaît comme un mécanisme centrifuge. Une double structure
    appelée plaque cellulaire se constitue pendant la télophase à l´équateur
    de la cellule mère, à partir du centre et rejoint la paroi de la
    cellule-mère originelle avec laquelle elle fusionne ; les deux nouvelles
    cellules végétales sont nées.

    II. MEIOSE

    La méiose est une division cellulaire réductionelle, c'est à dire, le
    nombre de chromosomes par cellule fille sera réduit par la moitié. Par
    exemple, les cellules humaines on 46 chromosomes par cellules. C'est le
    nombre diploide de chromosomes (2n=46). Les gamètes par contre
    contiennent la moitié de ce nombre de chromosomes et sont dits
    haploiides (n=23). C'est lors de la production des gamètes par le
    processus de méiose que le nombre de chromosomes est réduit. La méiose,
    bien qu'elle ressemble à la mitose, a donc la fonction de produire des
    cellules haploides.

    Il est essentiel de réduire par la moitié le nombre de chromosomes
    dans les gamètes puisque deux gamètes se fusionnent pour produire le
    zygote qui deviendra l'embryon qui se développera en adulte. Quand les
    deux gamètes se fusionnent le nombre de chromosomes total doit être égal
    au nombre de chromosomes d'une cellule diploide. Donc chez les humains,
    le spermatozoides (23 chromosomes) se fusionne avec l'ovule (23
    chromosomes) pour produire le zygote qui aura 46 chromosomes.

    La méiose se fait en deux étapes, la méiose I qui est la phase
    réductionnelle, et la méiose II qui est une phase équationnelle. C'est
    durant la méiose I que les chromosomes homologues sont séparés pour
    produire deux cellules filles ayant la moitié des chromosomes. Ces
    chromosomes sont par contre dédoublés (deux chromatides soeurs) et la
    méiose II sépare ses chromatides soeurs pour produire 4 cellules filles
    haploides. Les étapes de la méiose sont présentés ci-dessous.

    MÉIOSE I - PHASE RÉDUCTIONELLE.

    PROPHASE I

    DÉBUT PROPHASE

    Les chromosomes deviennent visibles en forme de longs filaments.

    La réplication de l'ADN s'est fait durant l'interphase.

    MI-PROPHASE

    Les chromosomes homologues deviennent plus courts et plus épais et se synapsent.

    Le crossing-over se fait. Le crossing over est un échange réciproque
    entre les chromosomes homologues. La fonction du crossing-over est
    d'offrir un plus grande diversité génétique à la progéniture.

    FIN-PROPHASE

    La structure tétrade (les chromosomes homologues en synapse) devient visible.

    La membrane nucléaire commence à disparaître.

    Les kinétochores se forment.

    METAPHASE I

    Chaque paire de chromosomes homologues se dirige vers la plaque équatoriale de la cellule.

    ANAPHASE I

    Les centromères ne se séparent pas.

    Chaque chromosome de chaque paire d'homologues, se dirige vers un
    pôle opposé, alors il y a eu une réduction du nombre de chromosomes.

    TELOPHASE I

    Un nouveau noyau haploïde se forme dans les deux nouvelles cellules.

    Les chromosomes disparaissent de vue.

    La cytocinèse est presque complète.

    INTERCINÈSE

    Il y a maintenant deux cellules haploïdes, avec des chromosomes à
    deux chromatides, ce qui veux dire que l'ADN est déjà doublé. Il n'y a
    donc pas de doublement de matériel génétique durant l'intercinèse



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol1

    .

    MÉIOSE II - PHASE ÉQUATIONELLE

    La deuxième division de la méiose est une division équationelle,
    c'est-à-dire que les cellules filles auront le même nombre de
    chromosomes que les cellules mères. Les 4 cellules produites lors de la
    méiose sont donc HAPLOIDES. La deuxième division est semblable à une
    mitose alors les descriptions ne seront pas répétées ici.

    Remarquez que ce dessin présente une cellule 2N = 6, donc une cellule
    qui a 3 paires de chromosomes homologues. À la prophase I les
    homologues vont se joindre ensemble (synapsie) pour s'échanger des
    fragments de chromosomes, c'est le crossing-over ou l'enjambement. La
    méiose I a comme résultat deux cellule filles ayant chacune 3
    chromosomes dédoublés. Lors de la méiose II les chromatides se séparent
    et le produit final de la méiose est 4 cellules filles haploides ayant 3
    chromosomes (n=3). La méiose II ressemble plutôt à la méiose puisque
    c'est la séparation de chromatides soeurs qui se fait (à la méiose I
    c'est la séparation des chromosomes homologues qui se fait).

    iII. L’ACIDE DESOXYRIBONUCLEIQUE

    III.1 Les constituants chimiques de l’ADN

    III.1.1 Un sucre : le 2’désoxy D Ribose ( D Ribose pour ARN )

    III.1.2 Des bases azotées :

    - Puriques : adénine et guanine

    - Pyrimidiques : cytosine et thymine (uracil pour ARN).

    III.1.3 L’acide phosphorique : H3PO4

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) BIOMOL3

    III.2 Formules de structure

    BASES AZOTEES

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) BIOMOL4

    + uracil pour ARN ( Thymine déméthylée en 5)



    SUCRES

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) BIOMOL5

    ACIDE PHOSPHORIQUE


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol6

    III.3 La structure

    III.3.1 La structure primaire

    a) liaison sucre base = nucléoside

    Liaison entre d’une part le carbone 1’ du sucre et

    - L’azote 1 des bases pyrimidiques

    - L’azote 9 des bases puriques

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol7



    Nomenclature

    1) Radical + idine pour les bases pyrimidiques : cytidine, thymidine, uridine

    2) Radical + osine pour les bases puriques : guanosine, adénosine

    exemples de nucléosides





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol8



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biolmol8

    Thymidine

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol9

    Adénosine




    BASE

    RIBONUCLEOSIDE

    DESOXYRIBONUCLEOSIDE

    Adénine

    Adénosine

    Désoxyadénosine

    Guanine

    Guanosine

    Désoxyguanosine

    Uracile

    Uridine

    Désoxyuridine

    Cytosine

    Cytidine

    Désoxycytidine

    Thymine

    Thymine ribonucléoside (rare)

    Désoxythymidine ou thymidine



    a) Liaison nucléoside + H3PO4 = nucléotide

    Liaison ester entre une fonction acide de l’acide phosphorique et la fonction OH du carbone 5’ du sucre.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol10



    Un nucléotide
    (ou nucléoside-monophosphate) est donc un nucléoside avec un phosphate
    sur le carbone C5' du pentose, on parle aussi d'ester phosphorique de
    nucléosides.



    Nomenclature des principaux nucléotides :

    Il y a donc cinq sortes de nucléotides que l'on désigne par les lettres A, T, C et G


    BASE

    Ribonucléoside-5'-monophosphate

    Désoxyribonucléoside-5'-mnophosphate

    Adénine

    Adénosine-5'-monophosphate = AMP

    Désoxyadénosine-5'-monophosphate = dAMP

    Guanine

    Guanosine-5'-monophosphate = GMP

    Désoxyguanosine-5'-monophosphate = dGMP

    Uracile

    Uridine-5'-monophosphate = UMP

    Désoxyuridine-5'-monophosphate = dUMP

    Cytosine

    Cytidine-5'-monophosphate = CMP

    Désoxycytidine-5'-monophosphate = dCMP

    Thymine

    Thymine riboside-5'-monophosphate (rare)

    Désoxythymidine-5'-monophosphate = dTMP





    Exemples de nucléotides :

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol11

    Désoxythymidine-5'-monophosphate = dTMP

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol12


    Adénosine-5'-monophosphate = AMP



    c) Assemblage des nucléotides : formation de la chaîne polynucléotidique.

    - Liaison ester entre une autre fonction acide de l’acide
    phosphorique et le carbone 3’ du sucre ,lacide phosphorique engage donc
    deux fonctions acides dans des liaisons dites phosphodiester.

    - Une fonction acide reste libre : propriété acide de la chaîne polynucléotidique.

    Exemple de séquence nucléotidique ( 3 X désoxyadénosine 5’ monophosphate): 5'AAA3'



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol13



    Autre séquence



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol14



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biolmol16





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol17



    ANNEXE 1



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) A

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) B



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Pupy



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Adgu




    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Cythyur1

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Nucleo

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Nom



    EXEMPLES DE NUCLEOSIDES

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Adeno



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Ddesoxyg

    EXEMPLES DE NUCLEOTIDES

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Uridimp


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Desoxythymp

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Adetrip

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Desoxycytrip
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:40

    Nous avons ainsi défini la structure primaire d'un acide nucléique
    comme étant la suite de ses résidus nucléotidiques unis par des liaisons
    phosphodiester 3'-5'

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Biomol17

    Dinucléotide A-C





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Nucleic





    Les groupes phosphoryle en
    liaison diester portent chacun une charge négative à pH neutre ( pKa
    voisin de 2) ; aussi, les acides nucléiques sont ilsdes polyanions dans
    les conditions physiologiques , ils sont normalement complexés à des
    contre-ions tels Mg2+ ou a des protéines cationiques ( contenant une
    proportion élevée de résidus basiques d'arginine ou de lysine)

    III.3.2 La structure de Watson et Crick (structure secondaire), l'ADN-B



    Les chaînes monocaténaires que nous venont d'expliciter ne
    correspondent cependant pas encore à la véritable structure primaire des
    molécules d'ADN.

    L'élucidation de la structure primaire de l'ADN par Watson et Crick
    en 1953 marque, dit-on , l'avènement de la biologie moléculaire moderne,
    à cette époque, on parlait de structure tout court car on ne savait pas
    encore comment l'ADN s'organisait spatialement.

    Cette découverte , considérée comme un des plus beaux succès de la
    démarche scientifique, réconciliait de nombreuses données, dont
    certaines étaient encore loin d'ëtre acceptées par tous :

    1) Les règles de Chargaff. A l'époque, les relations A=T et G=C restaient inexpliquées même par Chargaff

    2)On pensait que la Guanine et la Thymine étaient sous forme énolique
    dans la molécule alors que c'est la forme céto qui est la plus
    courante.

    Guanine (cétone)

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 723px-Guanine_chemical_structure





    Thymine (cétone)

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 558px-Thymine_chemical_structure





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Image11





    Cétone Enol

    3) On était pas encore
    persuadé de la forme hélicoïdale de la molécule d'ADN mais la
    photographie d'une molécule d'ADN diffractant les rayons X prise par
    Rosalind Franklin y faisait penser.

    http://www.sfpnet.fr/fichiers_communs/commissions/SFP-Femmes/fichiers/rosalind.pdf






    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Nucleic



    L'ADN est,en réalité,constitué de deux brins antiparallèles d'acide nucléique.

    Association de deux chaînes polynucléotidiques.

    Ces deux chaînes ont trois caractéristiques :

    - Elles sont antiparallèles

    - Elles sont complémentaires

    - Elles sont hélicoïdales : double hélice de Crick et Watson.

    a) Antiparallèles

    5’ = = 3’



    3’ = = 5’

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 2

    b) Complémentarité

    Règle de complémentarité ( Chargaff) :

    A T

    C G



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 1

    Il résulte de cette propriété que deux chaînes de nucléotides peuvent
    se lier ensemble par leurs bases azotées si leurs bases sont
    complémentaires (i.e. A face à T et C face à G) ce qui est le cas dans
    la molécule d'ADN.

    L'ADN est donc une double chaîne de nucléotides complémentaires.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 3

    Comment expliquer cette complémentarité

    Deux explications :

    1° Complémentarité pour des raisons stériques, question de place,
    d’encombrement. Une base purique a deux cycles tandis qu’une base
    pyrimidique n’en a qu’un. Chaque paire de bases aura donc la même
    dimension ce qui implique une structure régulière de la double hélice.

    2° Complémentarité pour une raison de liaisons hydrogène ( formule ).

    - entre A et T : 2 liaisons hydrogène

    - entre G et C possibilité de 3 liaisons hydrogène.

    L’édifice constitué par l’association de deux chaînes peut se diviser en deux grandes parties :

    - Un squelette externe formé par l’assemblage P-S-P-S-P-S-P……..

    - Une partie centrale formée par les séquences de paires de bases. Séquences caractéristiques de chaque molécule d’ADN.



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 4

    Cohésion de l’association composant l’ADN

    Les facteurs de cohésion de cette molécule sont :

    - L’existence de liaisons hydrogène.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Lihydr

    Une liaison hydrogène est une liaison de faible énergie entre deux atomes attirés l’un vers l’autre pour des raisons électrostatiques l’un étant riche en électrons donc nucléophile et l’autre n’ayant que les protons de son noyau donc électrophile.

    • Ainsi l’atome d’hydrogène, dont l’unique électron est par nécessité dans l’orbitale qui unit cet atome au reste de la molécule, ne peut qu’être électrophile et comme tel attiré par les atomes ayant des doublets électroniques libres. • Les atomes d’azote et surtout d’oxygène possèdent respectivement deux et quatre électrons

    de leur couche périphérique qui ne participent pas aux orbitales des liaisons covalentes de la molécule. Ceci leur confère un caractère nucléophile qui leur permet d’exercer une attraction sur les atomes électrophiles voisins, en particulier les atomes d’hydrogène : cette attraction

    constitue une liaison hydrogène. • Lorsque les orbitales qui unissent d’un côté l’atome d’hydrogène à la molécule de gauche et de l’autre côté les doublets électroniques libres avec l’atome nucléophile sont dans le même

    axe, la liaison hydrogène est plus forte.

    - L’existence de liaisons hydrophobes entre plans superposés de bases.

    - L’hydratation des phosphates situés vers l’extérieur de la molécule.

    La structure de l’ADN ressemble à une échelle dont les montants sont
    constitués par la succession P-S et les échelons par les associations de
    bases azotées 2 à 2.

    Notons en guise de remarque
    que l’ADN est thermolabile ( t° de fusion ) par rupture des liaisons
    hydrogène. La température de fusion sera d’autant plus élevée que la
    molécule d’ADN concernée contient beaucoup de paires G-C.

    Lorsqu’un acide nucléique est en solution les molécules forment des
    liaisons hydrogènes associant les nucléotides deux par deux, de sorte
    qu’un nucléotide à adénine se lie avec un nucléotide à thymine (ou à
    uracile dans un RNA) et un nucléotide à guanine avec un nucléotide à
    cytosine.

    • On désigne cette liaison sous le terme d’hybridation.

    • L’hybridation guanine-cytosine est plus stable (3 liaisons hydrogène, -63 kJ) que celle entre adénine et thymine.



    c) Hélicoïdale : double hélice droite.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 5



    La double hélice peut se présenter sous deux formes : ADN – A et ADN – B ( forme biologique la plus importante).

    Les différences au niveau de ces deux formes d’ADN se situent au niveau :

    - diamètre de l’hélice

    - pas de l’hélice

    - orientation des paires de bases.

    ADN-B

    - Diamètre : 2,37 nanomètres

    - Pas de l’hélice : 3, 40 nanomètres

    - Distance entre paires de bases : 0,33 nanomètres.

    - Paires de bases perpendiculaires à l’axe de l’hélice.

    - 10 paires de bases par tour.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 6

    Structure schématique

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 7

    Structure détaillée



    Remarques :

    - Unité de longueur de l’ADN, le kilo-bases(Kb) = 1000 paires de bases.

    - Nombre de paires de bases par génome haploïde :

    Virus : +/- 10.000

    Bactéries : 4,6 .106

    Insectes : 1 . 109

    Hommes : 2,8 . 109

    Chez certains autres Vertébrés : 1011

    L’ADN peut être circulaire ou linéaire.

    d) hélicoïdale, double hélice gauche ADN – Z

    Dans les conditions physiologiques, il a été possible d’obtenir
    l’ADN-Z en méthylant des séquences au niveau des cytosines (voir note)
    ou en opérant au niveau de certains polyamines comme la spermine.

    L’ADN – Z n’est pas l’image en miroir de l’ADN classique . Sa conformation est différente :

    Squelette P – S – P en zig zag

    Hélice plus svelte, plus torsadée que le B – ADN : 12 pdb/tour de
    spire, le pas de l’hélice est de 4,46 nanomètres et le diamètre de 1,8
    nanomètres.

    Les bases sont plus exposées dans ce type d’ADN , l’ADN peut passer
    de façon réversible d’une forme à l’autre. L’enseignement que l’on peut
    tirer de cette constatation est que l’ADN est une structure dynamique
    qui est capable de subir :

    - Des déformation au sein de l’ossature de chaque chaîne

    - Des mouvements plus lents au niveau des bases qui s’ouvrent et se ferment

    On dit que : « l’ADN respire »

    Il est évident que toutes ces modifications de structure sont perçues par les molécules interagissant avec l’ADN.

    Exemples

    - voir méthylation des gènes

    - Certaines protéines sont capables de se lier spécifiquement avec ADN-Z mais non avec B-ADN.

    - Ces ADN-Z binding protéines doivent jouer un rôle important dans la régulation de l’expression génique.

    Cet ADN Z est rencontré dans un milieu naturel lorsqu'il y a une
    abondance de séquences G-C. Les bases restent bien centrées à l'axe de
    la double hélice et il y en a 12 par tour.





    ANNEXE 2



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Gc



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) At



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Adn1



    Les molécules d’acide désoxyribonucléiques sont formées de deux
    chaînes dont les nucléotides ont hybridés deux à deux sur toute la
    longueur.• Les deux chaînes sont antiparallèles, c’est à dire que
    l’extrémité 5’ de l’une est du côté de l’extrémité3’ de l’autre.

    • Pour que tous les nucléotides puissent s’hybrider ; il faut que
    l’ordre dans lequel ils sont liés ensemble soit complémentaire de la
    chaîne opposée.

    • Les bases azotées liées par les liaisons hydrogènes sont tournées
    vers l’intérieur, tandis que les riboses et les acides phosphoriques,
    hydrophiles sont tournés vers l’extérieur.

    • La chaleur peut dissocier les deux chaînes : c’est la fusion du
    DNA. Cette fusion est réversible : les deux chaînes peuvent s’hybrider à
    nouveau.









    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) DH



    La structure secondaire du DNA est telle que les deux brins sont
    enroulés l’un autour de l’autre. Chacun des deux brins est orienté
    (5’→3’) dans le sens opposé à celui de l’autre brin (3’→5’). On dit
    qu’ils sont antiparallèles.

    • Les bases azotées sont tournées vers l’intérieur de la double
    hélice de façon à ce que chacune s’hybride avec une base de l’autre brin
    (A avec T, C avec G, etc..). On dit que les bases successives de chacun
    des brins sont complémentaires.

    • La double hélice a un « pas » de 3,4 nm c’est à dire qu’il y a environ 10 paires de nucléotides pour chaque tour d’hélice.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Adn2

    Une vue perspective de la double hélice montre bien comment les bases
    azotées sont parallèles entre elles, leurs noyaux empilés comme des
    assiettes au centre de la double hélice.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Adn3
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:41

    III.3.3 Structure tertiaire

    Rappel : La chromatine est constituée d’ADN et de protéines.

    Ces protéines vont imposer de nombreuse contraintes à la double hélice

    Conséquences : réactions de l’ADN qui se traduira par l’apparition de surenroulements .

    Lors de la transcrition ou de la réplication, l’hélice du DNA est
    ouverte par une topoisomérase (hélicase) qui permet aux enzymes l’accès
    au brin modèle.

    • Le fait de séparer les bases complémentaires et les deux brins de
    la double hélice sur plusieurs dizaines de nucléotides se traduit par un
    resserrement des tours d’hélice de part et d’autre de la boucle ainsi
    ouverte.

    • Ce surenroulement nécessite l’intervention d’une topoisomérase qui
    va desserrer les tours d’hélice en coupant un brin ou les deux brins du
    DNA, puis en les faisant tourner l’un autour de l’autre jusqu’à revenir à
    10 nucléotides par tour d’hélice.

    • Des protéines de stabilisation du DNA simple brin viennent se fixer sur la partie déroulée pour protéger la molécule.







    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sure



    III.3.3.1 Cas des ADN circulaires

    ADN viraux, mitochondriaux, des plasmides, des chloroplastes.

    Deux molécules d’ADN présentant la même séquence de bases peuvent
    être différentes par le nombre d’enlacement, c’à d le nombre de tours
    que fait un brin autour de l’autre .

    Les deux molécules porteront le nom de topoisomères.

    Différents états des topoisomères

    - Etat relaché : par conséquent contrainte minimum et stabilité de conformation

    - Etats surenroulés : surenroulé + : plus de tours

    - surenroulé - : moins de tours

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 8

    Le surenroulement positif ou négatif exerce une contrainte sur la molécule qui donnera un vrillage.

    L’obtention d’un ADN surenroulé nécessite un apport d’énergie, ce qui
    est normal puis que l’on passe d’un état sans tension à un état sous
    tension.

    Les topoisomérases

    Les topoisomérases sont des enzymes qui peuvent modifier le nombre d’enlacements

    On en distingue les deux grands types :

    Les topoisomérases I sont capables de couper transitoirement
    et de resouder un seul brin d’ADN double brin. Certaines topoisomérases
    de type I peuvent agir soit sur de l’ADN avec superenroulement positif
    ou négatif, d’autres agissent uniquement sur l’ADN avec
    superenroulement négatif.

    Les topoisomérases II coupent de manière transitoire les
    deux brins de l’ADN, puis les ressoudent, c’est le cas de la gyrase
    bactérienne. Cette enzyme permet de désenrouler l’ADN.

    Conséquences de l’action des topoisomérases

    - L’ADN surenroulé est plus compact que son homologue relaché.

    - Les topoisomérases favorisent la réplication, la transcription ou
    encore la recombinaison avec avec d’autres segments d’ADN. En effet, de
    nombreuses protéines intervenant dans ces mécanismes ne se lieront à
    l’ADN que s’il est surenroulé -, c’est à dire désenroulé .

    Exemple : exemple d’un antibiotique sur colibacille : ce médicament
    bloque la girase, ce qui a pour conséquence d’empêcher les
    surenroulements et de bloquer la réplication de ces bactéries.

    III.3.3.2 Cas des ADN linéaires ( cas des Eucaryotes)

    Dans ce cas, il y a problème d’encombrement . En effet, le diamètre
    du noyau n’excède pas 1/100 ème de millimètre et la longueur de la
    molécule d’ADN est de l’ordre de grandeur du mètre, cet ADN étant ancré à
    la membrane nucléaire.

    La solution à ce dilemme est la compaction de l’ADN .

    Cette compaction donne naissance à la superhélice d’ADN

    Il faut également assurer une certaine protextion aux brins d'ADN

    Le DNA a besoin d’être protégé par des protéines lorsqu’il n’est pas
    utilisé comme modèle pour l’expression des gènes ou la réplication.

    • Cette protection se fait par enroulement autour de protéines
    basiques (cationiques) capables de se lier avec le DNA qui est un
    polyanion. Des octamères d’histones sont au centre de particules qu’on
    trouve tous les 200 nucléotides et autour desquels le DNA s’enroule. La
    structure évoque un « collier de perles ».

    • Le DNA ainsi lié aux histones est protégé contre l’action des
    enzymes. Une endonucléase peut digérer le DNA entre les « perles » et
    détacher des particules de 11 nm de diamètre appelées nucléosomes.

    • Chaque nucléosome est constitué d’un fragment de DNA de 145 paires de nucléotides et de huit molécules d’histones.

    Etude de la super hélice d’ADN

    Les protéines accompagnant l’ADN dans la chromatine font partie de deux groupes

    1. Les protéines histoniques

    Ce sont des protéines basiques ou Histones (HP). Ces protéines sont
    stables et contiennent 20 % d’acides aminés basiques ( arginine,
    lysine).

    Ces acides aminés sont regroupés du coté de la terminaison amine de
    la protéine , ce qui confère à cette partie un renforcement de charges
    +.

    Il y a donc possibilité d’établissement de liaisons ioniques avec la molécule d’ADN.

    Ces histones peuvent subir des modifications covalentes réversibles.

    Résultat = changements de charges de ces protéines.

    Exemple : la lysine peut subir une acétylation ( charge - )

    La sérine peut subir une phosphorylation ( charge - )

    Les rôles physiologiques de ces protéines peuvent ainsi être modifiés.

    Hypothèse récente

    Il a été découvert récemment que les histones oscillaient entre des
    états d'acétylation différents. Les histones acétylases dissocient la
    chromatine et permettent l'activation de la transcription. Les histones
    deacétylases referment la chromatine et bloquent toute activité.

    Mode d'Action des Histones Acétylases

    L'acétylation des histones se fait sur la partie NH2 terminale. Elle
    neutralise la charge positive de la partie N terminale des histones. Des
    modifications électrostatiques expliquent alors le changement de
    conformation du nucléosome, les charges négatives de l'ADN étant moins
    attirées par la partie Nter des histones maintenant neutre. Il est
    probable que chaque histone soit modifiée de manière différente et
    spécifique et que cela implique des réponses différentes, mais cet
    aspect reste pour l'instant mal connu.

    Facteurs de Transcription et Histone Acétylases

    Une des étapes essentielle de l'activation d'un facteur de
    transcription est donc son association avec une acétylase (activateur)
    ou déacetylase (répresseur). Ce co-facteur va moduler l'accessibilité
    des promoteurs et permettre ou non la régulation.

    Importance des Histones Acetylases

    La régulation par acétylation/déacetylation semble être commune a
    tous les facteurs de transcription. L'association avec une histone
    acétylase (ou déacetylase) constitue une étape initiale et obligatoire
    de l'activation transcriptionnelle.

    Les différentes histones

    H1 H2A H2B H3 H4

    H2A + H2B se groupent pour former un dimère

    2 H3 + 2 H4 se groupent pour former un tétramère.

    Le tétramère entouré de deux dimères donne un octamère de 11nm de diamètre et de 5,5 nm de hauteur.

    En présence de ce bloc d’histones, l’ADN va être contraint d’ adopter
    une conformation super hélicoïdale, le tout formant un nucléosome.

    Le nucléosome est constitué :

    - D’une bobine d’histone

    - D’un tour ¾ d’une super hélice gauche soit 146 paires de nucléotides.

    Deux nucléosomes sont séparés par un ADN bicaténaire d’environ 54 paires de nucléotides .

    Image de la fibre de chromatine

    La fibre de chromatine peut être comparée à un collier de perles

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) FIBRCR

    Chaque perle étant un nucléosome avec son ADN nucléosomique , entre
    les nucléosomes, de l’ADN internucléosomique ( 20 paires de bases. ).



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 9



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Nucleosome_structure





    Rôle de H1

    Cette histone se place à l’entrée et à la sortie de l’ADN du
    nucléosome, son rôle est de provoquer un reploiement de la fibre en
    solénoïde, une compaction de l’ADN



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 11



    Le DNA qui entoure chaque nucléosome et le relie en « collier de
    perles » aux nucléosomes suivants, forme la trame d’une structure
    hélicoïdale qui enroule les colliers de perles sur euxmêmes.

    On décrit aussi cette structure comme un solénoïde.• Le diamètre de
    cette hélice est de 30 nm et forme une grande partie de la chromatine
    dite

    « compactée » où le DNA n’est pas accessible.

    • Toutefois, des séquences reconnues spécifiquement par des protéines
    de liaison au DNA interrompentde place en place cette structure
    compacte.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Nucleos

    2. Les protéines non histoniques (NHP)

    Ce sont des protéines hétérogènes, métaboliquement instables , à
    renouvellement rapide. Elles sont présentes en petites quantités et mal
    connues.

    Parmi elles, on trouve les GRP ( gene regulatory protein) . Ces
    protéines régulatrices de gènes sont essentiellement des activateurs
    chez les Eucaryotes.

    Elles viennent se placer à proximité du site de l’ARN
    polymérase.Elles facilitent la liaison de cette enzyme avec l’ADN et
    activent de la sorte la transcription.

    Voir la régulation génétique.

    Conclusion : Ces protéines qui ont une affinité variable pour l’ADN
    permettent de comprendre l’expression sélective de l’information
    génétique.

    Expression sélective de l’information :

    - Variable d’un type de cellule à l’autre

    - Variable en fonction des besoins physiologiques d’une même cellule.

    Il convient de ne pas oublier que dans le noyau de chaque cellule d’un organisme existe un génome complet

    III.4 Notions sur l’étude des séquences d’ADN

    Quelles sont les différences entre deux molécules d’ADN ?

    Les différences portent uniquement sur les séquences de bases.

    Comment déterminer ces séquences de base ?

    1. Découverte d’enzymes particulières en 1978, des endonucléases de restriction.

    2. Ces enzymes sont capables de couper l’ADN en des endroits bien précis.

    3. Possibilité d’analyser les fragments ainsi obtenus ( partie non développée dans ces notes).

    Les enzymes de restriction

    On connaît actuellement environ 200 enzymes de ce type , chacune reconnaît une séquence de nucléotides qui lui est spécifique.

    Les enzymes ont été classées en 3 groupes. Les enzymes de type I et
    de type III ont à la fois l'activité de modification (méthylation) et
    l'activité de restriction (coupure) dépendante de l'ATP.

    Les enzymes de type I et III se distinguent par la manière de couper l'ADN. Elles ne sont pas très utilisées en génie génétique.

    Les enzymes de restriction de type II appartiennent à des systèmes
    binaires composés d'une endonucléase de restriction qui clive une
    séquence spécifique de nucléotides et d'une méthylase distincte qui
    modifie la même séquence de reconnaissance.

    Les enzymes de restriction coupent les deux brins d'une molécule
    d'ADN au niveau de séquences de reconnaissance particulières,
    typiquement 4 à 8 nucléotides avec un axe de symétrie d'ordre 2
    (palindrome).

    Ceci génère, pour chaque brin, deux extrémités, l'une ayant un
    groupement 3'-OH, l'autre un groupement 5'-phosphate. Environ 150
    enzymes de restriction ont été isolées à partir de plusieurs centaines
    de souches bactériennes.

    Les noms des enzymes sont des abréviations des souches bactériennes à
    partir desquelles elles ont été isolées Un chiffre romain indique
    l'ordre de découverte des enzymes. Les enzymes les plus utilisées au
    laboratoire sont celles qui reconnaissent un site de quatre ou de six
    nucléotides.

    Séquences reconnues

    Comme spécifié plus haut, les séquences reconnues sont nommées palindromes

    ( ex radar).

    Exemple :

    Brin 1 5’CCA GAATTC CAT 3’

    Brin 2 3’GGT CTTAAG GTA 5’

    Autre exemple avec endroit de coupure, l’enzyme de restriction Hind
    III qui reconnaît la séquence spécifique (et palindromique) suivante:



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 12



    Le palindrome reconnu a de 4 à 8 paires de bases.

    Origine de ces enzymes

    C’est une origine bactérienne. Chez la bactérie, ces endonucléases
    auraient pour rôle de déparasiter, d’enlever les séquences de bases
    virales.

    Les enzymes de restriction agiraient comme de véritables sécateurs.

    Caractéristiques des coupures

    Deux types de coupures possibles :

    1. Coupures franches : c’a d coupure au milieu du palindrome.

    Exemple :

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 12



    2. Coupures en bouts collants :

    Exemple

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 13

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 14





    Remarques

    1. L’enzyme de restriction coupera chaque fois qu’elle rencontrera son palindrome spécifique.

    2. N’y a-t-il pas un danger pour la bactérie que ses enzymes ne
    coupent son propre ADN ? Car sur son ADN se trouvent aussi des
    palindromes.

    Pour éviter ce désagrément , la bactérie va modifier ses propres
    palindromes : ce qui est réalisé par des enzymes appelées méthylases de
    modification ou enzymes de méthylation.

    L’ADN bactérien présente des sites de restriction susceptibles d’être
    repérés par les enzymes de restriction que possèdent la bactérie.

    Pour éviter une auto-destruction, les enzymes de modification de l’ADN bactérien interviennent.

    La méthylation de la cytosine (sur le carbone 5) ou de l’adénine (sur
    l’azote 6) appartenant à des sites de restriction aboutit à une
    inactivation de l’enzyme de restriction correspondante.

    Cette méthylation peut se réaliser sur une base ou sur plusieurs
    bases appartenant au site de restriction. Les méthylases bactériennes
    sont très spécifiques. Prenons l’exemple de l’enzyme de restriction Hind
    III qui reconnaît la séquence spécifique (et palindromique) suivante:

    La méthylation de l’adénine (représentée sur le schéma associée avec
    un cercle) aboutit à une absence de reconnaissance de ce site spécifique
    par l’enzyme Hind III et donc à une absence de coupure enzymatique:

    5’-Å-A-G-C-T-T-3’
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:44

    IV REPLICATION DE L'ADN

    Lors de la division cellulaire, quand une cellule-mère donne deux
    cellules-filles, il est essentiel que l’ADN présent dans les
    cellules-filles soit la copie identique de l’ADN présent dans la
    cellule-mère. Cette copie de l’ADN est indispensable à réaliser avant la
    mitose (ou division cellulaire) on parle de réplication de l’ADN.
    Préalablement à toute division cellulaire, la quantité d’ADN est
    multipliée par deux. Les mécanismes de réplication conditionnent donc le
    déroulement de la division cellulaire.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) AMP

    La croissance des brins d’acides nucléiques se fait toujours par leur extrémité 3’-OH terminale.

    • La condensation se fait à partir d’un substrat « activé » : un des
    nucléosides triphosphates. La rupture d’une liaison riche en énergie
    fournira l’énergie nécessaire à la condensation. Le nucléoside
    monophosphate restant sera estérifié par une fonction acide de son
    phosphate sur la fonction alcool libre du carbone 3’ du ribose qui
    constitue l’extrémité de l’acide nucléique.

    • Inversement, en ajoutant une molécule d’eau sur cette liaison
    ester, on provoquera une réaction d’hydrolyse qui détachera le dernier
    nucléotide et libérera le carbone 3’ du nucléotide précédent.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) COMP

    L’hybridation des nucléotides complémentaires peut se faire sur toute
    la longueur d’un brin d’acide nucléique : par des liaisons hydrogène,
    on associe systématiquement les C avec des G et les G avec des C, les A
    avec des T et les T avec des A.

    • En réunissant tous les nucléotides ainsi associés par des liaisons
    phosphodiester on constitue une séquence complémentaire de la séquence
    originale. Ces deux séquences sont obligatoirement orientées dans des
    sens opposés : on dit qu’elle sont antiparallèles.

    • De cette façon, grâce à des enzymes spécifiques, une séquence
    d’acide nucléique dite « originale » est capable de diriger la synthèse
    d’une séquence d’acide nucléique complémentaire.

    • Dans un second temps, cette séquence complémentaire isolée, sera
    elle aussi capable de diriger la synthèse de la séquence originale dont
    elle est le complément.



    IV.5.1 La réplication chez les procaryotes

    IV.5.1.1 Caractéristiques fondamentales

    - La réplication de l’ADN est semi-conservative (Meselson et Stahl, 1958).

    A chaque réplication, les deux brins d’ADN parental se séparent,
    chacun de ces deux brins sert de matrice pour la synthèse d’un brin
    complémentaire.

    Chaque molécule de l’ADN fille portera un brin de l’ADN mère.

    IV.5.1.2 Eléments nécessaires pour la réplication.

    La réplication de l’ADN nécessite:

    - Tout d’abord, une matrice d’ADN constituée par un brin parental.

    - La présence de nucléotides propres à l’ADN, c’est-à-dire contenant
    du 2’-désoxyribose, des bases A, T, G et C et sous forme de nucléosides
    triphosphates porteurs d’énergie pour les réactions d’assemblage: dATP,
    dTTP, dCTP et dGTP (on écrit souvent pour les dénommer dNTP).

    - La présence de nombreux enzymes pour assurer la séparation des deux brins et accrocher les nucléotides les uns aux autres

    - La présence de certains ions (cations bivalents: Mg2+, ce cation est indispensable pour la réplication de l’ADN).

    IV.5.1.3 Mécanisme de la réplication

    1. Caractéristiques fondamentales de la réplication

    La réplication se fait :

    - dans le sens 5’ 3’

    - de façon complémentaire

    - de manière antiparallèle.

    2. Ouverture de la double chaîne

    L’enzyme responsable de l’ouverture de la double chaîne est appelée
    hélicase, après une certaine ouverture, celle-ci est bloquée , par
    l’existence de contraintes.

    Une première étape pour la réplication du DNA est constituée par ces changements de forme topologique.

    Ces contraintes peuvent être supprimées par des enzymes

    - Girase qui crée des supertours négatifs ( Topoisomérase II)

    - Topoisomérase I.

    Le DNA d’un chromosome qui peut mesurer jusqu'à 1 m déroulé en
    totalité, change sa forme super enroulée pour passer à une forme moins
    enroulée, dans laquelle il est accessible aux autres enzymes .

    Deux types de topoisomérases

    • la topoisomérase de type I coupe l'un des deux brins du DNA, le DNA
    peut se dérouler en une forme B, puis survient une nouvelle ligature du
    DNA.

    Schéma
    de l’action de la topoisomérase I qui permet de cliver momentanément un
    brin du DNA et libère ainsi les forces de torsion pour un accès du DNA
    aux différents facteurs de transcription



    .BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 1



    • la topoisomérase de type II agit en coupant les deux brins du DNA
    (extrémité 3’ du DNA), et joue un rôle dans le relâchement des boucles
    pour la transcription semi réplicative.

    Schéma de l’action de la topoisomérase IIBIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 2

    C’est James
    Wang qui dans les années 70 découvrit une nouvelle classe d’enzyme, les
    topoisomérases, qui sont capables de changer la topologie de la molécule
    d’ADN en effectuant une coupure temporaire dans la molécule pour y
    faire passer soit un brin, soit les deux brins de la double hélice. Ce
    faisant, ces enzymes permettent de relâcher les contraintes de torsion
    sur une molécule ou de désenchevêtrer deux molécules entortillées.





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 3









    Schéma
    simplifié décrivant le mécanisme moléculaire d'action des
    topoisomérases de type II. L’enzyme correspond à l’objet symétrique noir
    avec une partie mobile jaune ou noire. Dans la configuration initiale
    (1) l’enzyme s’ouvre pour accueillir une première molécule d’ADN
    (segment G bleu) puis une seconde (segment T rouge). Une fois les deux
    molécules en place, l’enzyme accroche deux molécules d’ATP et coupe le
    segment G (gate : porte en anglais) qui laisse alors passer le segment T
    (transporté) au travers de cette brèche. La topoisomérase recolle alors
    la molécule bleue avant de relâcher les deux molécules. Le bilan global
    de cette réaction enzymatique est ainsi d’inverser le sens du
    croisement des molécules bleue et rouge. (Ce schéma proposé par J. Wang
    est un peu simplifié par rapport au modèle actuellement accepté).




    La découverte des
    topoisomérases a permis de résoudre le problème des nœuds dans les
    molécules d’ADN. Cependant, leur fonctionnement a soulevé d’autres
    questions : comment des enzymes mesurant quelques nanomètres
    peuvent-elles relâcher jusqu’au dernier tour d’entortillement des
    molécules qui s’étendent sur des distances jusqu’à un million de fois
    plus grandes ? Comment ces enzymes déterminent de quel côté de la brèche
    il faut transférer une molécule afin de défaire un nœud et non pas, au
    contraire, en créer de nouveaux ? Les réponses à ces questions nous
    manquent encore à l’heure actuelle. Certains de nos résultats suggèrent
    que ces enzymes reconnaissent l’angle formé par les molécules lors de
    leur croisement. En particulier, un type de topoisomérase que l’on
    trouve chez les bactéries se comporte très différemment selon que cet
    angle est positif et négatif. Cependant, les vérifications
    expérimentales de ces hypothèses sont particulièrement délicates à
    réaliser dans des expériences de biologie classique, c’est-à-dire faites
    en tube à essai. En effet, dans ce contexte, comme les molécules d’ADN
    sont soumises à l’agitation thermique, l’angle qu’elles adoptent lors de
    leur croisement est largement aléatoire.

    3. Propagation bidirectionnelle de la réplication

    Après l’action des topoisomérases et girases, des hélicases séparent les deux brins de DNA.

    Puis, des polymérases sont actives, commençant la synthèse par un
    brin du DNA (du côté 3' : brin direct), complétant ensuite sur le brin
    retardé (voir point suivant), à travers une RNA primase.

    Chez l'homme, toutes les enzymes impliquées ne sont pas totalement
    connues : on distingue des polymérases a , b , g , d et e n'ayant pas
    toutes les propriétés des polymérases des procaryotes chez qui l’on
    distingue les polymérases I, II et III.

    Des protéines accessoires de la réplication existent chez l'homme :
    le PCNA (proliferating Cell Nuclear Antigen) est le premier décrit. Il
    s'agit d'un puissant activateur de la polymérase d , stimulé lors de la
    division cellulaire. Le PCNA semble avoir aussi un rôle dans la
    réparation des anomalies du DNA (cf. plus bas).

    Certains antibiotiques inhibent l’action de ces enzymes. Chez les bactéries, arrêt de réplication signifie mort.

    Les brins séparés de l’ADN sont stabilisés sous forme simple brin
    grâce à la fixation de protéines appelées SSB (pour « single strand
    binding »). Ces protéines SSB empêchent les deux brins d’ADN de se
    réapparier.

    A partir du point d’initiation se formera un œil de réplication qui
    va s’agrandir jusqu’à la fin de la réplication et la séparation des deux
    ADN bicaténaires.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 1

    Agrandissement de l’oeil de réplication , progression de la réplication

    4. Réplication discontinue

    Lors de la division cellulaire, les deux chaînes de DNA sont séparées
    à une extrémité. La lecture du code génétique se fait, chez les
    Procaryotes, par l’ADN polymérase III de l'extrémité 3' vers l'extrémité
    5' ( brin matrice), par appariement des bases selon la loi de Watson et
    Crick. La molécule fille croît donc de l'extrémité 5' vers l'extrémité
    3' .

    La synthèse de DNA est semi discontinue, et nécessite un segment
    d’initiation à base de RNA ou. Un des brins du DNA, celui ayant
    l’extrémité 5’ constitue le brin leader : sa copie se fait directement
    par l’intermédiaire de la DNA polymérase III. L’autre brin nécessite la
    synthèse de petits fragments (fragments de Okazaki .Les fragments
    d'Okazaki ont entre 100 et 200 nucléotides de long chez les eucaryotes
    et entre 1000 et 2000 chez les procaryotes), en sens inverse du brin
    leader (de 5’ vers 3’) grâce à la même DNA polymérase III. Ces fragments
    sont ensuite rassemblés par une DNA polymérase I et par une DNA ligase.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 2



    Schéma de la fourche de réplication.

    En [1], l’hélicase sépare les deux brins du DNA.

    En [2], les protéines de liaison empêchent les deux brins de se recoller.

    En [3], les polymérases synthétisent les nouveaux bras de 5’ en 3’.

    En [4], le brin direct est retranscrit directement.

    En [5], le brin retardé est synthétisé sous forme d’éléments d’Okazaki, qui sont reliés entre eux grâce à une ligase.

    5. Initiation de la réplication.

    Que la réplication soit continue ou discontinue, l’ADN polymérase III
    ne discerne pas les sites ou elle doit commencer son élongation, elle
    ne peut qu’ajouter un nucléotide à une extrémité 3’ OH.

    En fait, c’est une ARN polymérase primase qui initie la réplication
    en produisant une amorce d’ARN à partir de laquelle pourra travailler
    l’ADN polymérase III.Cette primase fait partie d’un complexe volumineux
    parfois appelé « Primosome » ( primase + 16 polypeptides) L’amorce
    formée comporte quelques dizaines de ribonucléotides.



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 3



    6. Hydrolyse et remplacement des fragments d’ADN

    Les amorces seront détruites et remplacées par de l’ADN.

    Ce travail est effectué par une ADN polymérase I qui a deux propriétés :

    1. Propriété exonucléasique qui sert à hydrolyser les amorces

    2. Propriétés polymérasiques qui lui permet de remplacer amorces par de l’ADN.

    7. Soudure des morceaux d’ADN.

    Les fragments d’ADN seront finalement reliés par une ligase.

    8. La fonction d’édition

    L’enzyme ADN polymérase III a deux propriétés :

    - Propriété exonucléasique 3’ 5’

    - Propriété polymérasique bien sûr

    La fonction d’édition est à mettre en relation avec cette première
    propriété permettant de « relire » le dernier nucléotide mis en place.

    Cette fonction consiste à retirer un nucléotide mal apparié et à le
    remplacer par le nucléotide approprié ( fonction d’excision –
    réparation.).

    9. Mécanisme présidant au choix du nucléotide correct

    La sélection des nucléotides résulte d’un équilibre entre plusieurs
    réactions en compétition ; il est possible de placer n’importe quelle
    base en face d’une autre, mais du point de vue énergétique,
    l’appariement correct est le plus favorable.

    La stabilité du complexe « ADN polymérase – matrice ADN – nucléotide
    triphosphate est maximum lorsque ce nucléotide triphosphate est
    complémentaire du nucléotide de la matrice .

    Voilà la raison pour laquelle l’ADN polymérase ne peut commencer une
    chaîne d’ADN ,elle doit toujours pouvoir relire le dernier nucléotide
    mis en place.

    Grâce à ce mécanisme haute fidélité de la réplication . L’ADN
    nouvellement synthétisé comporte environ un nucléotide non
    complémentaire sur 100.000.

    Un autre système enzymatique par exonucléases , permettrait encore de diminuer ce pourcentage d’erreur.

    Notons l’importance de l’erreur de réplication vue sous l’angle des mutations.

    Les mutations sont un des moteurs de l’évolution.

    Rem : succession des enzymes pour le brin retardé :

    1) primase + hélicase ( primosome) , 2) topoisimérase I et II , 3) ADN polymérase III

    ‘4) ADN polymérase I, 5) ligase




    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 4

    II.5.2 La réplication chez les Eucaryotes

    Le mécanisme de réplication est identique :

    - Réplication bidirectionnelle.

    - Réplication complémentaire, antiparalléle.

    - Discontinuités pour un brin.

    - Zones amorces

    Différence : L’ADN est plus long que chez les Procaryotes il y a donc
    plusieurs points d’initiation. Notons également que la réplication doit
    s’accompagner simultanément de la synthèse d’histones pour un brin sur
    deux

    La réplication se fait en de nombreux points d’initiation. Elle fait
    intervenir un nombre d’ADN polymérases plus important que chez les
    procaryotes. De nombreuses protéines interviennent comme facteurs de
    réplication.

    On connaît mal les changements subis par les nucléosomes au cours de la réplication de l’ADN eucaryote.

    On connait au moins 5 ADN polymérases chez les eucaryotes.

    - La polymérase alpha/primase. Cette polymérase est impliqué dans
    l'initiation de la réplication (tétramère protéique PM
    180.000,55000,75000, 50000).

    - La polymérase béta.

    - La polymérase gamma. Cette polymérase est à localisation mitochondriale, bien que codée par un gène du noyau cellulaire.

    - La polymérase delta.

    - La polymérase epsilon.

    La polymérase alpha/primase synthétise les amorces d'ARN. Une
    protéine appelée PCNA ("proliferating cell nuclear antigen") intervient.

    L'ADN simple brin au cours de la réplication est stabilisé par des protéines correspondant aux protéines SSB du colibacille.

    Les amorces d'ARN sont détruites par la RNase H. Les lacunes formées sont comblées par les polymérases béta ou alpha.

    Chez les Eucaryotes, il semble que l’origine de la réplication est
    située aux points d’ancrage de la chromatine aux protéines du
    cytosquelette nucléaire

    V. LE COURANT D’INFORMATION CELLULAIRE

    V.1 Principe

    - Dans le noyau : notamment composé d’ADN comportant un nombre très
    élevé de séquences. L’ADN est , en quelque sorte » une phrase écrite
    avec un alphabet de quatre lettres.

    - Dans le cytoplasme : Présence de protéines édifiées avec 20 acides
    aminés différents. Beaucoup de ces protéines ont un rôle fonctionnel. On
    peut de manière similaire à l’ADN, considérer les protéines comme des
    phrases écrites avec un alphabet de 20 lettres.

    On sait actuellement que la structure primaire des protéines se trouve sous forme codée dans la molécule d’ADN.

    Conclusion : de manière imagée, on peut dire que : A un mot protéine
    correspond un mot ADN. Ce mot ADN , c’est le gène composé d’une somme de
    paires de nucléotides.

    Mécanisme de transfert de l’information

    ADN_____1______ ARNm_____2______ Protéine.

    1)= LA TRANSCRIPTION

    2)= LA TRADUCTION

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 6
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:46

    *Remarque : les ARN de
    transfert contiennent des bases dites "rares" telles que pseudouridine,
    dihydrouridine, inosine ... qui sont en fait des bases modifiées après
    la transcription. Ces bases contribuent largement à l'établissement de
    la structure tridimensionnelle par des liaisons hydrogène inhabituelles.

    V.2 Les acides ribonucléiques ou ARN

    V.2.1 Les caractéristiques

    Au point de vue squelette carboné, les acides ribonucléiques sont très semblables aux acides désoxyribonucléiques.

    - Le sucre : le ribose

    - Les bases azotées : Adénine, guanine, cytosine, Uracil ( Thymine déméthylée).

    - H3PO4

    - Une seule chaîne, plus courte, de nucléotides.

    La différence entre Ribose et désoxy Ribose se situe au niveau du carbone 2’ , elle consiste en une désoxygénation du Ribose.

    Ce site n’intervenant pas dans les liaisons des acides nucléiques on a
    comme pour l’ADN deux liaisons phosphoriques en 3’ et en 5’

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Arn



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Arn2



    V.2.2 Les règles d’appariement

    Identiques à celles gérant la structure de l’ADN bicaténaire

    Deux modalités d’appariement

    - Au sein d’un même brin, entre les replis en épingle à cheveux ( self complémentarité).

    - Parfois entre deux brins d’ARN différents.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Arn3

    Le RNA diffère du DNA par plusieurs caractères :

    1. il est plus court (70 à 10 000 nucléotides)

    2. le squelette de pentoses et de phosphates contient du ribose à la place du désoxyribose

    3. parmi les bases azotées l’uracile (U) remplace la thymine (T)

    4. Les RNA sont simple brin mais certaines régions sont appariées sur
    une courte distance par leurs bases complémentaires selon un ajustement
    au hasard (épingles à cheveux). A apparié avec U (deux liaisons
    hydrogène) et C apparié avec G (trois liaisons hydrogène). Dès lors, au
    niveau des appariements, on aura la constitution de sortes de tiges
    alors dans les régions non appariées, des boucles apparaîtront.

    V.2.3 Les différents types d’ARN

    Les cellules contiennent essentiellement quatre types d’ARN:

    - Les ARN ribosomiques (ou rARN) 82%.

    - Les ARN de transfert (ou tARN) 16%.

    - Les ARN messagers (ou mARN) 15%.

    - Les ARN nucléaires de petite taille (ou snRNA)(ou small nuclear
    RNA)(snRNA) et les ARN cytoplasmiques de petite taille (ou scRNA) (ou
    small cytoplasmic RNA).

    ALA synthétase).

    • Enfin les mRNA sont les produits de la transcription des gènes, grâce auxquels les ribosomes

    reçoivent l’information nécessaire à la synthèse des protéines.



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Arn5

    Il existe de nombreuses molécules
    d’acides ribonucléiques dans presque tous les compartiments de la
    cellule et ayant des fonctions variées.

    • Certains (rRNA) font partie de la structure des ribonucléoprotéines du ribosome, particule responsable de la synthèse des protéines.

    • D’autres sont des coenzymes transporteurs d’acides aminés pour la synthèse des protéines, ce sont les tRNA.

    • Certains, beaucoup plus rares,
    participent à la structure de ribonucléoprotéines diverses, responsable
    de l’excision-épissage des transcrits, de la sélection des polyribosomes
    liés pour l’adressage des protéines ou encore d’autres activités
    enzymatiques du métabolisme (ex. : Δ-Ala synthétase )

    Enfin les mRNA sont les produits de
    la transcription des gènes, grâce auxquels les ribosomes reçoivent
    l’information nécessaire à la synthèse des protéines.

    V.2.3.1. L’ARN ribosomial ( ribosomique ).

    - Les rARN des procaryotes (E. coli).

    Les ribosomes dits 70 S (S = unité de sédimentation ou Svedberg) sont formés de deux sous-unités

    Chaque sous-unité comporte des protéines dites protéines ribosomales (ou r-protéines) et des rARN :

    Sous unité 50S

    La sous-unité 50 S

    Contient deux rARN dits 5 S et 23 S et également un nombre considérable de protéines (au moins 31 !),

    la sous-unité 30 S

    Ne contient qu’un rARN dit 16 S avec au moins 21 protéines.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Ribo



    - Les rARN des eucaryotes.

    Chez les eucaryotes, les ribosomes sont plus gros (80 S) avec également une structure à deux sous-unités (40 S et 60 S).

    Sous unité 60 S

    La sous-unité 60 S contient trois rARN différents (5 S, 5,8 S et 28 S) et 45 protéines.

    Sous unité 40 S

    La petite sous-unité 40 S ne contient qu’un seul rARN 18 S) et 33 protéines.

    Notons en remarques :

    - que les différences de taille et de composition quantitative en
    protéines et ribonucléotides ribosomiaux a des implications importantes :

    En effet, certains antibiotiques agissant au niveau des ribosomes
    auront un action spécifique au niveau des ribosomes bactériens sans
    léser les ribosomes de l’eucaryote parasité.

    - La synthèse des ribosomes par la cellule est une opération onéreuse
    : 55 ou 78 protéines à synthétiser demande beaucoup d’énergie, la
    cellule ajustera donc constamment la synthèse à ses besoins.

    V.2.3.1.1 Rôle de ces ARN

    - Structure du ribosome

    - Faciliter la fixation des autres ARN sur le ribosome .

    V.2.3.2 L’ARN de transfert

    V.2.3.2.1.Structure des tARN.

    Les tARN présentent bien entendu la structure générale des ARN. Mais ils possèdent en plus quelques particularités propres.

    - Des bases inhabituelles.

    Tout d’abord, ils contiennent des nucléotides inhabituels par les
    bases qu’ils renferment. Ainsi, l’hypoxanthine, dont le nucléotide
    correspondant est l’IMP (I = inosine monophosphate), mais aussi la
    thymine ou des bases méthylées. Ces bases ne sont pas incorporées telles
    quelles au moment de la synthèse de l’ARNt, elles sont formées
    ultérieurement par modification des 4 bases A U G C.

    - La structure spatiale des tARN.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Z

    Les chaînes de tARN sont constituées d’une centaine environ de
    nucléotides. Surtout, il existe des zones d’appariement selon la règle
    de complémentarité et des zones appelées boucles sans appariement où
    sont présentes les bases inhabituelles. La forme générale est celle d’un
    L. En structure spatiale, on présente souvent les tARN sous forme de
    trèfle.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) TR



    *Remarque : les ARN de
    transfert contiennent des bases dites "rares" telles que pseudouridine,
    dihydrouridine, inosine ... qui sont en fait des bases modifiées après
    la transcription. Ces bases contribuent largement à l'établissement de
    la structure tridimensionnelle par des liaisons hydrogène inhabituelles.

    V.2.3.2.2 Rôles de ces ARN

    Les tARN sont les vecteurs qui vont transférer les acides aminés jusqu’à l’usine ribosome où s’effectue la synthèse protéique.

    V.2.3.2.3 Liaison ARNt et acide aminé

    Type de liaison : liaison ester ( liaison covalente )

    aa-COOH 3’OH : A-C-C ARNt ------------> aa-COOARNt +H2O

    Cette réaction se réalise en présence d’une enzyme : l’amino acyl
    ARNt synthétase et requiert un apport d’énergie sous forme d’ATP ( deux
    liaisons riches en énergie).

    Mécanisme

    1. Activation de l’acide aminé : aminoacyl-AMP

    aa-COOH + HO(ATP)------------->aa-COOAMP + PPi devenant 2Pi

    = Fonction anhydride, ( liaison riche en énergie).

    2. Transfert de l’acide aminé sur ARNt : aminoacyl-ARNt

    aa-COO-AMP + HO(ARNt)------------> aa-COO-ARNt + AMP.

    = Liaison ester

    Bilan final

    aa + ARNt + ATP----------->aa-ARNt + AMP + 2 Pi

    V.2.3.2.4 Remarques

    1. La liaison ester aa-ARNt est riche en énergie.

    C’est assez particulier sur le plan énergétique, car habituellement,
    la liaison ester n’est pas riche en énergie. Notons que l’énergie libre
    standart d’hydrolyse de aminoacyl – ARNt est a peu près égale à celle
    d’une liaison phosphoanhydride de l’ATP. L’énergie contenue dans la
    liaison aa-AMP est partiellement transmise à la liaison aa-ARNt . La
    transformation de aa-AMP en aa-ARNt est d’ailleurs liée à l’hydrolyse
    subséquente de PP, donnant 2PPi libérant de l’énergie.

    Donc : les ARNt apportent aux ribosomes :

    - les acides aminés

    - l’énergie nécessaire pour les accrocher les uns aux autres au moment de la synthèse protéique ( liaison peptidique.).

    2. L’aminoacyl synthétase est une enzyme très spécifique , elle reconnaît le bon ARNt et le bon acide aminé correspondant.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 1





    La formation des aa-ARNt est une étape très importante, pas d’erreur à ce niveau.

    Mais : L’enzyme reconnaît facilement les différents ARNt ( structure
    tertiaire différente mais reconnaît parfois plus difficilement l’acide
    aminé.

    Exemple : confusion Valine Isoleucine

    Val-AMP ARNt de Ile ?

    L’isoleucine-ARNt synthétase va hydrolyser ce Val-AMP .

    De tels enzymes ont des fonctions d’édition, elles sont capables de corriger les épreuves.

    Remarques

    - C’est l’ARNt qui par son anticodon détermine quel acide aminé doit être incorporé dans la chaîne peptidique.

    - Un type d’ARNt donné transporte toujours le même d’acide aminé.

    - Un même acide aminé peut être transporté par plusieurs ARNt spécifiques.

    V.2.3.2 L’ARN messager.

    - Les ARN messagers (ou mARN) constituent le support essentiel de
    l’information génétique entre l’ADN et le ribosome où s’effectuera la
    synthèse protéique.

    - Leur durée de vie est très courte à la différence des tARN par
    exemple. Chez les bactéries, la durée de vie d’un mARN est de quelques
    minutes environ. Les mARN sont très rapidement synthétisés et dégradés.

    - Ils sont formés d’une seule chaîne de nucléotides avec les bases
    communes aux ARN: A, U, C et G. Cette chaîne comporte une succession de
    triplets nucléotidiques. Chaque triplet nucléotidique constitue un codon
    spécifique d’un acide aminé donné. Nous étudierons en détail dans la
    biosynthèse protéique les mécanismes de reconnaissance codon-anti-codon.

    V.2.3.3 Les petits ARN nucléaires

    Les petits ARN nucléaires (ou snRNA) sont présents dans le noyau des
    cellules et sont impliqués dans certaines étapes de la transcription,
    c’est-à-dire la copie de l’ADN en ARN messager. Ces snRNA sont présents
    sous forme de particules ribonucléoprotéiques qui sont appelées snRNP :
    small nuclear ribonucleoparticles ou snurps. Dans le cytoplasme, on peut
    retrouver des petits ARN (ou scRNA, c=cytoplasmic) qui existent
    également sous forme de particules ribonucléoprotéiques (appelées scRNP :
    small cytoplasmic ribonucleoprotein particles ou scyrp).

    Remarque :

    Des ARN peuvent former des appariements comme dans la molécule d'ADN
    et constituer des ARN doubles brins ou bicaténaires. Les appariements se
    font selon la règle de complémentarité A : U et C : G.
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:49

    RAPPELS




    La double hélice










    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Adntr1











    L’acide désoxyribonucléique (ADN ou DNA) est constitué de deux
    chaînes de nucléosides monophosphates liés chacun par une liaison ester
    entre son carbone 3’ (alcool secondaire) et le carbone 5’ (alcool
    primaire) du nucléotide suivant.

    • Ces deux chaînes de nucléotides sont unies entre elles par des
    liaisons hydrogènes pour former un hybride en forme de double hélice
    (modèle de J.D. Watson et F.H.C. Crick, 1953) dont les



    deux brins sont :

    — antiparallèles : l’un est constitué d’un enchaînement commençant à
    gauche et se poursuivant vers la droite, l’autre commençant à droite et
    se poursuivant vers la gauche ;

    — complémentaires : chaque adénine (A) d’un des deux brins est liée
    par deux liaisons hydrogène avec une thymine (T) de l’autre brin, et
    chaque guanine (G) d’un brin est liée par trois liaisons hydrogène avec
    une cytosine (C) de l’autre brin.

    • De sorte que si on désigne les nucléotides par les lettres A, C, G
    et T en fonction des bases azotées qu’ils contiennent, on peut lire sur
    cette figure le texte suivant :

    ...AGAGTCGTCTCGAGTCA...



    ...TCTCAGCAGAGCTCAGT...



    Séquence d'un gène Apo A- II

    Ecrire à la suite les lettres A, C, G et T dans l’ordre où on
    rencontre les nucléotides sur l’un des brins du DNA de l’extrémité 5’ à
    l’extrémité 3’ aboutit à un texte indéchiffrable (voir l’image).

    • Pourtant sur cette diapositive le texte ainsi transcrit contient
    toute l’information nécessaire pour la synthèse d’une protéine
    (l’apolipoprotéine A-II). C’est pourquoi on appelle ce brin de DNA le
    brin « sens ». L’autre brin est le brin complémentaire ou brin «
    antisens ».

    • L’ensemble de l’information génétique transmise par chacun des
    parents à un enfant (génome haploïde) peut s’écrire ainsi en 3 milliards
    de lettres (une bibliothèque de 7000 livres de 300 pages chacun !)

    • Les protéines du noyau savent chercher sur les brins de la double
    hélice du DNA des suites de lettres (séquences) sur lesquelles elles se
    fixent spécifiquement. Les effets de cette fixationde protéines sur le
    DNA vont permettre l’expression de l’information contenue dans le DNA
    pour faire vivre un individu.





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Se






    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) GE






    Pour permettre la biosynthèse d’une protéine, il doit y avoir dans la
    structure du DNA d’un sujet, une séquence de nucléotides qui constitue
    le gène de cette protéine.



    • Dans la séquence du gène on distingue des séquences en amont
    (éléments régulateurs, promoteur),un site d’initiation de la
    transcription, une suite variable d’exons et d’introns : exons
    non-traduits ou traduits, introns comportant éventuellement d’autres
    séquences régulatrices,et enfin la fin de la transcription à la fin du
    dernier exon.

    • L’ensemble des mécanismes qui à partir de la séquence du gène
    conduisent à la productiond’un acide ribonucléique ou d’une protéine est
    désigné sous le terme d’expression de ce gène.







    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) COURINF



    L’expression d’un gène est une suite de synthèses chimiques et de
    réactions aboutissant à la production d’un acide ribonucléique ou d’une
    protéine.



    • Dans un premier temps a lieu la synthèse d’un acide ribonucléique,
    dont la séquence est complémentaire d’un des deux brins du gène donc
    identique à celle de l’autre brin : c’est la transcription.

    • La séquence de l’acide ribonucléique est identique à celle du brin
    sens et orientée dans lemême sens. Elle se construit de 5’ vers 3’ en
    complémentarité de celle qui est « lue » sur le brin antisens.

    • Après des réactions de maturation le transcrit primaire (RNA) devient RNA messager (mRNA)et sort du noyau vers le cytoplasme.

    • Dans le second temps, le RNA messager est « lu » par groupe de
    trois nucléotides (lettres) grâce à un RNA complémentaire qui porte
    l’acide aminé correspondant.

    • La « lecture » du mRNA se fait de 5’ vers 3’ et la synthèse de la
    protéine se fait en même temps de l’extrémité NH2 terminale vers
    l’extrémité COOH terminale.

    • Après des réactions de maturation, la protéine « mature » est prête à remplir sa fonction dans la cellule.

    VI.LA TRANSCRIPTION .

    VI.1Définition

    Il s’agit d’un mécanisme de synthèse d’ARN à partir d’un fragment
    d’ADN appelé gène. Dans cette procédure, un seul brin du fragment d’ADN
    concerné est copié.

    ou

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Deftrans



    VI.2 Caractéristiques de la transcription

    La synthèse s’opère dans le sens 5’ 3’, de façon antiparallèle et complémentaire .

    VI.3 Eléments nécessaires à la transcription

    La transcription nécessite :

    - Des ribonucléotides activés : ATP , GTP , CTP , UTP.

    - Une enzyme : l’ARN polymérase, qui catalysera la formation de la
    chaîne polynucléotidique. Les sels de Magnésium sont indispensables au
    fonctionnement de cette enzyme.

    La transcription fait donc intervenir une activité enzymatique nommée
    ARN polymérase holoenzyme. Cet énorme complexe enzymatique déroule et
    disjoint les deux brins de l'ADN hélicoïdale. Il recrute les
    mononucléotides du futur brin d'ARN et les assemble par complémentarité
    avec les bases de la séquence du brin d'ADN.

    - Un modèle d’ADN.

    VI.4 Différentes étapes de la transcription

    La transcription porte sur un gène bien défini , donc elle est sélective.

    Comment les séquences à traduire sont-elles reconnue par l’ARN ase ?

    1ère étape : début de la transcription ( initiation).

    On donne par convention, le chiffre +1 au premier nucléotide à partir
    duquel la transcription commence. Le chiffre -1 désigne le nucléotide
    qui le précède.

    Le signal pour initier une transcription correcte est appelé
    promoteur. Cette séquence d’ADN est située juste avant le début de la
    région où commencera la transcription.

    Les promoteurs les plus simples sont les promoteurs des gènes des
    procaryotes. Nous étudierons pour commencer essentiellement ceux-ci, les
    promoteurs des gènes des eucaryotes étant beaucoup plus complexes.

    Chez les procaryotes.

    Les promoteurs sont pour la plupart situés en 5’ (ou en amont) du
    site +1 d’initiation de la transcription et sont constitués de plus ou
    moins 40 paires de nucléotides. Ces promoteurs ne sont donc pas
    transcrits.

    La comparaison des séquences des promoteurs de nombreux gènes de
    procaryotes (E. coli) a montré la présence de séquences nucléotidiques
    courtes présentant une grande similitude de structure. Deux séquences
    nucléotidiques sont remarquables.

    - Une séquence située entre -30 et -35 paires de bases environ en
    amont de l’origine de la transcription est appelée séquence -35. Cette
    séquence -35 présente un motif de six bases bien conservées: TTGACA.

    - Enfin, à environ 10 nucléotides en amont de l’origine de la
    transcription, on retrouve un motif TATAAT. Cette séquence dite séquence
    -10 est appelée également boîte de PRIBNOW.

    La distance séparant les sites -35 et -10 est comprise entre 16 et 18
    pb dans 90% des promoteurs des procaryotes. Le maintien d'une telle
    distance est d'importance pour la fixation de l'ARN polymérase.







    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 2



    Chez les procaryotes, les ARN présents: ARN messagers, ARN de
    transfert et ARN ribosomaux sont synthétisés par la même ARN-polymérase.
    L’ARN-polymérase d’E. coli est composée de 5 sous-unités qui sont des
    chaînes polypeptidiques distinctes, 2 chaînes alpha, 1 chaîne béta, 1
    chaîne béta’ et 1 chaîne s (sigma). L’ensemble de ces cinq sous-unités
    constitue l’holoenzyme de l’ARN-polymérase. La sous-unité sigma n’est
    pas associée en permanence à ce complexe mais de manière transitoire. Sa
    présence est nécessaire pour permettre à l’ARN-polymérase de
    reconnaître les sites promoteurs. Après l’initiation, cette sous-unité
    sigma se dissocie. Le noyau de l’enzyme (« core ») est constitué par les
    sous-unités (alpha)2bétabéta’ et il contient le site catalytique de
    l’enzyme responsable de l’élongation de la chaîne polynucléotidique.





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 3



    Le complexe formé par le noyau de l’enzyme et le facteur s vient se
    positionner sur le promoteur. Il recouvre une région située entre les
    positions -60 et +20. Dès lors, placée sur cette région, l’ARN
    polymérase protège l’ADN de l’action de désoxynucléases. Cet effet de
    protection a été démontré par des expériences de "foot-printing". Une
    dénaturation locale de l’ADN se fait de la position -10 à la position
    +1. Dès la formation de la première liaison phosphodiester du mARN, le
    facteur s est relâché. Des facteurs additionnels protéiques et le degré
    d’enroulement de l’ADN influent sur l’activité transcriptionnelle. Il
    est évident que la transcription a un effet très important sur la
    structure locale de l'ADN. Dès lors, l'action des enzymes suivantes :
    gyrase (qui introduit des super-tours négatifs) et topoisomérase I (qui
    enlève des super-tours négatifs) est essentielle en avant et en arrière
    de l'ARN polymérase au cours de sa progression le long de l'ADN.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) 4





    Chez les Eucaryotes

    1) Initiation

    On connaît moins bien les signaux de début de transcription.

    Contrairement aux procaryotes qui possèdent qu’une seule ARN
    polymérase, les eucaryotes ont trois ARN polymérases qui assurent la
    synthèse des différents ARN. La transcription implique donc:

    1. L’ARN polymérase I. Elle transcrit les rARN: 5,8 S, 18 S et 28 S, sauf le rARN 5 S.

    2. L’ARN polymérase II. Elle transcrit les précurseurs des mARN ou transcrits

    3. L’ARN polymérase III. Elle transcrit les tARN, les rARN 5 S et une faible fraction des ARN nucléaires.

    Ces trois ARN polymérases ont été initialement distinguées par leur
    sensibilité à un poison isolé des champignons (amanites phalloïdes):
    l’a-amanitine. Des trois ARN polymérases, l’ARN polymérase II est la
    seule très sensible à ce poison. Ces ARN polymérases sont localisées
    dans le noyau de la cellule.

    La transcription par chacune des ces trois ARN-polymérases implique
    les trois même phases que chez les Procaryotes à savoir initiation ,
    élongation, terminaison.

    Les ARN ase III reconnaîtrait :

    - Vers la séquence –30 une TATA box ( équivalent de la PRIBNOW box)

    - Vers la séquence –130, une CAAT box

    Si on provoque une mutation au niveau de la TATA box : 50 à 70% d’inhibition de la transcription.

    La transcription par chacune des ces trois ARN-polymérases implique les trois étapes suivantes:

    Toutes les ARN polymérases ont besoin de facteurs multiples pour se
    positionner au point de départ de la transcription. Il existe des
    facteurs généraux de la transcription qui contribuent à un niveau bas de
    transcription. Des facteurs additionnels par exemple activateurs
    peuvent augmenter la transcription au-delà du niveau basal.

    En détail

    L’expression du génome aboutit à la synthèse dans les cellules de
    macromolécules acides nucléiques et protéines, dont la structure
    primaire est déterminée par celle du DNA.

    • Cette expression se fait par deux mécanismes principaux :

    — la structure primaire du DNA s’exprime d’abord par la synthèse
    d’acides ribonucléiques dont la structure primaire est parallèle à celle
    du DNA. C’est la transcription.

    — la structure transcrite sur certains RNA, dits « messagers »,
    s’exprime enfin par la synthèse de protéines dont la structure primaire
    traduit en acides aminés l’information portée par la structure primaire
    du DNA. C’est la traduction.

    • La transcription est conduite par plusieurs enzymes :

    — RNA-polymérase I qui synthétise les RNA cytoplasmiques : RNA ribosomiques (18 S-5,8 S- 28 S)

    — RNA-polymérase II qui synthétise les RNA messagers qui contiennent
    l’information destinée à la traduction et certains des snRNA

    — RNA-polymérase III qui synthétise les petits RNA (tRNA, rRNA 5 S, snRNA, 7SLRNA).

    Toutes les ARN polymérases des eucaryotes sont des protéines
    constituées de nombreuses sous-unités (typiquement de 8 à 14). La plus
    grande sous-unité de l'ARN polymérase II a un domaine C-terminal
    ("carboxy-terminal domain": CTD) qui consiste en une répétition d'une
    séquence consensus de 7 acides aminés. Cette séquence répétitive est
    propre à l'ARN polymérase II. Chez les mammifères, on démombre environ
    50 répétitions de cette séquence consensus. La portion CTD peut être
    hautement phosphorylée sur des résidus sérine ou thréonine. Dans ce
    chapitre nous nous intéresserons essentiellement à la synthèse des
    transcrits primaires des gènes des eucaryotes par l'ARN polymérase II.

    Structure des gènes chez les eucaryotes: les exons et les introns.

    Chez les eucaryotes, les gènes présentent une structure discontinue,
    comportant des exons et des introns. Les exons sont par définition des
    séquences d’ADN qui seront traduites en protéines (on dit aussi qu’elles
    seront exprimées). Les introns sont par définition des séquences d’ADN
    intercalées entre les exons.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Seqtran

    Les promoteurs

    - Tout d’abord, la boîte TATA.

    Elle est située à environ -25 paires de bases de l’origine de la
    transcription. C’est une séquence de six nucléotides riche en A et T. La
    séquence dite consensus (statistiquement la plus rencontrée) est
    TATAAA. Une mutation dans cette boîte altère fortement la transcription.
    Cette boîte fixe un facteur général de transcription appelé TFIID (TF:
    facteur de transcription; II pour l’ARN polymérase II). Ce facteur est
    absolument nécessaire pour l’initiation de la transcription. Puis en
    remontant en amont du site d’initiation, on trouve successivement:

    - La boîte GC (située le plus souvent dans la région entre -110 et
    -40). Elle peut se présenter sous forme d’hexanucléotides: 5’-GGGCGG-3’.
    Le motif riche en bases G et C peut être répété plusieurs fois.

    - La boîte CCAAT (souvent située dans la région entre -120 et -80).
    Cette boîte peut être située avant ou après une boîte GC ou même entre
    deux boîtes GC.

    L’unité de transcription comporte une origine le point de départ de
    la transcription (ou site +1) et un point de fin de la transcription
    (séquence de terminaison de la transcription). En d’autres termes, une
    unité de transcription va de la première base transcrite à la dernière
    base transcrite. L’ARN qui lui correspond s’appelle le transcrit
    primaire ou pré-mARN. Il comprend non seulement les régions codantes ou
    exons, mais aussi les introns et les portions 5’ et 3’ non traduites
    (régions 5’-UTR et 3’-UTR, « UTR= untranslated regions »).
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:51

    2 ème étape : élongation
    - Formation de liaisons ester entre nucléotides, l’énergie de liaison est apportée par les nucléotides eux-mêmes.

    - Progression de la transcription 5’ 3’

    L’ARN polymérase peut être comparée à un curseur se déplaçant sur l’ADN

    Après son passage, il y a restauration de ces liaisons.




    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Elong11





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) E1

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    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) E2





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) E3



    Etape 3 : fin de la transcription

    - Chez les procaryotes : Signaux de fin de transcription

    1° Région à symétrie imparfaite ou palindrome imparfait

    2° Région riche en A-T, région plus lâche, permettant à l’ARN polymérase de sortir de transcription.

    5’ GCCGCCAC TTCCG CTGGCGGC ATTT 3’

    3’ CGGCGGTG AAGGC GACCGCCG TAAA 5’

    De plus au niveau du palindrome, se forme une boucle en épingla à
    cheveux ( self complémentarité ) ; elle sera responsable de l’arrêt de
    la transcription ( plus que la séquence riche en AT).

    - Chez les eucaryotes

    Le palindrome imparfait se trouve plus en amont

    Séquence de fin de gène et( non de transcription ) : AATAAA, cette séquence est lue sur le brin d’ADN non transcrit.

    L’ARN polymérase reconnaît ce signal, mais continuera à transcrire au delà.

    Les transcrits seront raccourcis par la suite, ils se termineront par la séquence AAUAAA suivie de 10 à 15 nucléotides.

    Remarques sur la transcription

    - Choix du brin d’ADN copié par l’ARNase ?

    C’est la direction de l’ARNase le long de l’ADN qui détermine le choix.

    - Amplification des informations contenues dans l’ADN

    Pour l’ARNm : 1 gène x ARNm y protéines.

    X et y = +/- 1000

    Pour ARNr et ARNr : plus de traduction

    Conséquence : plusieurs copies identiques d’un même gène.

    Les modifications post transcriptionnelles

    Chez les procaryotes

    ARNr : Précurseur qui sera ensuite clivé pour donner un ARNr stable.

    ARNt : Précurseur qui subira :

    - Des clivages
    - Des additions ( CCA en 3’)
    - Des modifications de bases ( bases atypiques).

    ARNm : Pas de modifications. La traduction commence avant la fin de la transcription.

    - Chez les eucaryotes.

    a) Structure de l’ADN des eucaryotes par rapport à celui des procaryotes

    L’ ADN d’un gène d’organisme eucaryote se subdivise en séquences appelées « exons » et « introns » qui alternent .

    La transcription de ce type de gène appelé gène mosaïque ou en morceaux portera le nom de ARN pré messager ( ARNpm ) ou transcrit primaire.

    Ce gène comprend en plus les régions 5’UTR et 3’UTR qui
    ne sont pas traduites. Par la suite, par un processus
    d’excision-épissage, ce transcrit donnera l’ARN messager qui ne porte
    plus que les parties correspondant aux exons ; l’information portée par
    les introns ne sera pas traduite.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-171





    b) Modifications subies par le transcrit primaire

    1° Addition du cap à l’extrémité 5’

    Le premier nucléotide du transcrit primaire commence par un groupement triphosphate.

    La base correspondante est en principe une base purique (A ou G).

    L'extrémité
    5’ initiale du transcrit primaire peut alors être représentée par : 5’
    pppA/GpNpNpNpN... avec p=groupement phosphate et N=A,T,C ou G.

    En présence de GTP et d'une guanylyl transférase, on a la réaction suivante :

    Gppp+pppApNpNp...----->GpppApNpNp...+pp+p

    Le premier phosphate situé à l’extrémité 5’ du transcrit primaire va
    être éliminé au cours d’une soudure (par une liaison anhydride d’acide)
    avec du GMP (guanosine
    monosphosphate) provenant du GTP. Il y a donc constitution d’une liaison inhabituelle: 5’à 5’ triphosphate. On parle de coiffe ou « cap ».

    Cette coiffe en 5’ du transcrit primaire se met en place dès le début de la transcription.

    Au niveau de la base de la guanosine terminale s’ajoute un groupement
    méthyle sur l’atome d’azote en 7. D’autres modifications peuvent se
    produire comme des méthylations en 2’ sur les riboses situés sur les
    deux premiers nucléotides de l’extrémité 5’ du transcrit primaire.

    Il n’y aura donc plus de 5’ phosphate libre mais un OH libre en 3’ aux deux extrémités

    La coiffe est indispensable pour :

    - Protéger les mARN de l’attaque par des enzymes de dégradation ( phosphatases,polynucléases).

    - Permettre la traduction, pas de cap chez les autres ARN, pas de traduction.



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-173

    2° Addition de poly A à l’extrémité 3’

    Addition de plus ou moins 100 nucléotides à Adénine à l’extrémité
    3’.Dés que l’ADN polymérase II a transcrit au delà du bout 3’ de la
    séquence codante de l’ADN , l’ARN naissant est scindé au voisinage d’un
    site particulier dont la séquence consensus est AAUAAA : ce site est le
    site de polyadénylation.La scission se produit en
    général à une
    distance de plus ou moins 10 à 20 nucléotides en aval de ce signal et
    dépend probablement d’autres séquences ainsi qu’éventuellement de la
    structure
    du précurseur du ARNpm.La nouvelle extrémité 3’ créée ainsi sert
    d’amorce à l’addition récurrente d’ une série de résidus adénosine
    catalysée par la poly A polymérase.Dans cette réaction utilisant l’ATP,
    l’enzyme peut ajouter jusqu'à 250 nucléotides pour constituer un
    appendice de poly adénylate connu sous le nom de poly A qui s’associe à
    une protéine de 78.000 Daltons.





    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-174







    Les rôles de cette queue poly A seraient de :

    - Permettre le passage de l’ARNm du noyau vers le cytoplasme

    - Protéger l’ARNm au cours de la traduction.

    3° Maturation du précurseur

    Dans le noyau : excision des transcrit d’introns et épissage des transcrits d’exons.

    Les enzymes d’excision épissage ne sont pas spécifiques du transcrit
    d’intron, elles reconnaissent la jonction transcrit d’intron – transcrit
    d’exon.

    Ce mécanisme se déroule dans le noyau des eucaryotes. Chez les
    eucaryotes supérieurs, il a été démontré très tôt que l'ARN nucléaire
    était hétérogène et instable. Cet ARN a été appelé ARN nucléaire
    hétérogène (hnRNA). La forme physique du hnRNA est celle d'une particule
    ribonucléoprotéique dans laquelle le hnRNA est lié à des protéines.
    Le transcrit primaire ou pré-mARN est inclus dans l'hnRNA, qui contient bien entendu d'autres transcrits.

    Importance de la conservation de séquences situées à la jonction exon-intron.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-175





    Au niveau du transcrit primaire: La séquence des bases d’un intron
    commence par GU et se termine par AG. La séquence consensus à
    l’extrémité 5’ des introns des vertébrés est GUAAGU ou GUGAGU. A
    l’extrémité 3’, la séquence consensus est un brin de dix pyrimidines (Py
    = U ou C) suivie par n’importe quelle base N (A, U, G ou C) puis par C
    (ou U) et se termine par la séquence invariante AG. L’exon d’amont se
    termine par CAG ou AAG. L’exon d’aval commence par une base G ou A. Le
    site de branchement (A) est localisé entre 20 et 50 nucléotides en amont
    du site 3’ d’épissage.

    Le mécanisme de l’excision-épissage fait intervenir deux réactions de transestérification.

    Dans la première étape, il y a formation d’un premier clivage en 5’
    de l’intron. L’OH situé en 2’ du ribose appartenant à l’A du branchement
    vient se
    souder à l’extrémité 5’-phosphate de l’intron. Il y a
    formation d’une liaison 5’-2’ phosphodiester. Il y a constitution d’une
    boucle ou lasso (« lariat »). L’extrémité 3’ de l’exon situé en amont du
    clivage (exon 1) présente un OH (3’) libre:

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-176



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-177







    Ce
    mécanisme doit être tout à fait précis car le moindre décalage d’un
    nucléotide modifie le cadre de lecture lors de la traduction : protéine fortement modifiée.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-178BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-179BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-180

    Mécanisme chimique

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-181

    VI.5 . Le contrôle de la transcription chez les Eucaryotes
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:54

    III.5 . Le contrôle de la transcription chez les Eucaryotes

    III.5.1 Le complexe d'initiation.

    A la différence de l’ARN polymérase des procaryotes, l’ARN polymérase II des eucaryotes ne se fixe pas directement sur le promoteur. Elle se fixe par intermédiaire de facteurs généraux de la transcription comprenant plusieurs protéines dénommées TF pour « transcription factor » et II pour l’ARN polymérase II: TFIIA,
    TIIB.... Ces protéines associées à l’ARN polymérase II constituent le complexe d’initiation de la transcription et
    catalysent la formation de la première liaison phosphodiester entre les
    deux premiers nucléotides du mARN. Lorsque le site promoteur est libéré
    par la progression de l’ARN polymérase II sur l’ADN constituant la
    phase d’élongation, un autre complexe d’initiation peut se mettre en
    place.

    III.5.1.1 Les facteurs généraux de la transcription et la formation du complexe basal d'initiation

    Une succession d’étapes met en jeu des éléments du promoteur, l’ARN polymérase II et des facteurs protéiques généraux de la transcription.

    1/. La première étape est constituée par la fixation du facteur de
    transcription TFIID sur la boîte TATA. Cette fixation est realisée par
    l’intermédiaire d’un des composants du facteur TFIID qui est appelé TBP (
    pour « TATA box binding protein »).

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-182



    Un facteur additionnel TFIIA stabilise l’association facteur TFIID et
    boîte TATA. Il n’est pas représenté sur les schémas suivants. Le
    facteur TFIID comporte des facteurs appelés TAFII (« transcription
    activating factors ») Ces facteurs TAFII permettent l’interaction entre
    le facteur TFIIID et des éléments activateurs situés en amont de la
    boîte TATA.

    2/. Puis le facteur TFIIB se fixe sur le facteur TFIID fixé sur la boîte TATA.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-183BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-184
    4/. Les facteurs TFIIE et TFII H se fixent, suivis par des facteurs supplémentaires complétant le complexe de transcription:

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-185

    Le facteur TFIIH présente une activité protéine kinase. En présence
    d’ATP, une phosphorylation de l’ARN polymérase est réalisée sur la plus
    grosse sous-unité de l’enzyme riche en sérine et en thréonine (partie
    C-terminale).

    5/. La phosphorylation sur sites spécifiques déclenche le début de la transcription:

    De plus, arrivée au bout du promoteur, l’ARN polymérase II doit être
    libérée du complexe des facteurs de transcription généraux pour démarrer
    la transcription.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-186

    La phosphorylation d’une des sous-unités de l’ARN polymérase est
    indispensable pour déplacer l’enzyme du complexe d’initiation de la
    transcription.

    III.5.2 Définition des facteurs CIS et TRANS régulateurs de la transcription

    Il
    existe toute une série de séquences nucléotidiques comportant chacune
    un nombre limité de nucléotides (6-8 nucléotides le plus souvent) et
    dispersées généralement en 5’du gène, ces séquences sont appelées éléments cis-régulateurs. Ces séquences sont remarquablement conservées dans les
    gènes de nombreuses espèces. Elles vont fixer des facteurs dits trans-régulateurs.

    2.1. Facteurs cis-régulateurs de la transcription.

    Quand un facteur trans-régulateur se fixe sur une séquence
    cis-régulatrice de l’ADN, la quantité de mARN synthétisé est brusquement
    modifiée, soit augmentée, soit diminuée. Les séquences activatrices
    (séquences « enhancer ») peuvent être situées à des distances très
    importantes du promoteur du gène (jusqu’à quelques dizaines de
    kilobases) et ceci en amont ou en aval du gène. Des séquences
    extinctrices (séquences « silencer ») ont un effet opposé aux séquences
    activatrices. Elles peuvent être également situées très à distance du
    promoteur du gène. C’est bien entendu la structure tridimensionnelle de
    l’ADN qui permet de rapprocher ces
    éléments régulateurs du gène à transcrire.

    Ainsi, pour nous limiter à quelques exemples, le facteur général de
    transcription TFIIID peut être considéré comme un facteur
    trans-régulateur. Il se fixe sur un élément cis-régulateur qui est la
    boîte TATA.

    La boîte GC, élément cis-régulateur va fixer un facteur trans-régulateur, la protéine Sp1.

    La boîte CCAAT, élément cis-régulateur va fixer le facteur CTF (« pour CCAAT binding transcription factor »).


    2.2. Facteurs trans-régulateurs de la transcription.

    Les facteurs trans-régulateurs sont des protéines particulières
    produites par d’autres gènes. Ces protéines présentent des
    caractéristiques structurales communes,
    avec au moins au minimum deux domaines :

    - Tout d’abord un domaine de fixation à l’ADN. Des motifs structuraux particuliers ont été décrits avec :

    - Les doigts de zinc. Ce type de protéine comporte des éléments
    répétitifs avec une forme de doigt de gant. On peut retrouver de
    nombreux doigts. Ainsi, la protéine Sp1 qui se fixe sur les boîtes GC
    possèdent trois doigts de zinc. L’ion Zn2+ sert à stabiliser le motif sous forme de doigt.

    - Les glissières à leucine. Les protéines avec glissière à leucine se
    fixent à l’ADN sous forme de dimères. Elles possèdent deux régions
    importantes. Une région à base du dimère, constituée par deux hélices
    alpha face à face riches en leucine et interagissant par des liaisons de
    type hydrophobe. Une autre région riche en
    charges positives se fixe sur les groupes phosphates de l’ADN.

    - Les homéodomaines à charges positives avec des structures
    hélice/boucle/hélice, hélice/tour/hélice (voir cours sur les protéines).

    Un autre domaine, dit d’action sur la transcription.
    On peut rencontrer: différents types de domaines d’activation de la
    transcription. Des domaines riches en glutamine, des domaines riches en
    proline et des domaines organisés en hélice alpha riches en résidus à
    charge négative (hélice alpha-acide).

    Certains facteurs trans-régulateurs possèdent un troisième domaine
    qui permet de fixer un élément annexe permettant de réaliser l’action
    d’un message extérieur à la cellule, comme un message hormonal. On a pu
    ainsi définir la superfamille des récepteurs nucléaires
    (stéroïdes,vitamines D, hormones thyroïdiennes, acides rétinoïques,
    acides gras polyinsaturés...).

    Enfin, l’action des facteurs trans peut être elle-même régulée par
    d’autres facteurs avec modification des facteurs trans en réponse à une
    stimulation extérieure:
    phosphorylation, protéolyse etc...

    2.3. Approches intégrées.

    Nous avons vu qu’il existe des séquences cis-régulatrices situées en 5’ du gène considéré. On les appelle des séquences régulatrices d’amont.
    Toute une série de séquences sur lesquels se fixent spécifiquement des
    facteurs transcriptionnels (ou facteurs trans) y sont retrouvées en plus
    des boîtes GC et CAAT. Au sens strict du mot promoteur d’un gène,
    celui-ci correspond à la région où se fixe l’ARN polymérase II (donc au
    niveau de la boîte TATA) jusqu’au site d’initiation de la transcription.

    Certaines de ces séquences régulatrices d’amont confèrent une
    spécificité tissulaire d’expression aux gènes qui les possèdent.
    D’autres séquences sont la cible de
    facteurs transcriptionnels dont
    la fixation ou l’activation sont sous le contrôle de stimulus extra- ou
    intra-cellulaires (hormones par exemple). Ces séquences cis de ce type
    sont appelées RE (réponse à un élément externe).

    On peut donc dire que chaque gène est précédé par une série de
    séquences régulatrices d’amont séparées par des séquences non critiques
    sur l’activité transcriptionnelle. Le fait qu’un gène peut répondre ou
    non à un stimulus donné (par exemple: un choc thermique) dépend de la
    présence ou de l’absence de ces séquences. Ainsi, comme autre exemple,
    la présence d’une séquence ERE (réponse aux oestrogènes) en amont d’un
    gène donné permet à celui-ci d’être systématiquement activé, mais avec
    deux conditions supplémentaires: que la cellule possède des récepteurs
    pour les oestrogènes et que l’hormone soit présente.

    2.4. Importance de la chromatine, méthylation des cytosines.

    La chromatine est constitué d'un mélange d'ADN et de protéines. Il
    est important de rappeler que la chromatine est facilement observable
    après coloration dans les noyaux de cellules à l'interphase. Des
    nucléosomes forment un élément essentiel de la chromatine. Il sont
    constitués par environ 200 paires de bases d'ADN associées à un octamère
    d'histones. Chaque octamère comporte deux copies de chacune des
    histones : H2A,H2B, H3 et H4. Les histones H3 et H4 sont parmi les
    protéines les plus conservées sur le plan de leur séquence, ceci suggère
    que leurs fonctions sont identiques chez tous les eucaryotes. Ces
    histones constituent les histones de noyau. Par contre, l'hystone H1
    bien que faisant partie du nucléosome peut être enlevée sans affecter la
    structure de celui-ci ce qui suggère sa localisation externe. Les
    hystones peuvent présenter des modifications transitoires sur certains
    groupement de leurs chaines polypeptidiques. Ainsi, des acétylations
    ou
    des méthylations sont possibles et réversibles sur des résidus lysine.
    Des phosphorylations sont également réversibles sur les groupements
    OH,particulièrement au niveau de la sérine. Ces modifications sont
    transitoires et changent la charge de la molécule ainsi que ses
    intéractions avec les groupements phosphates de la molécule d'ADN.
    Enfin, des protéines non histones interagissent au niveau de la
    chromatine.

    Deux états de la chromatine sont importants à connaitre et sont facilement mis en évidence par les colorations spécifiques
    -
    l'hétérochromatine : ce mot désigne les région du génome qui sont en
    permanence dans un état hautement condensé. Ces régions ne sont pas
    transcrites et se répliquent tardivement. L'hétérochromatine peut être
    facultative ou constitutive. L'hétérochromatine constitutive reste
    constamment sous forme condensée et ne contient pas de gène fonctionels.
    L'hétérochromatine facultative peut se transformer en euchromatine.

    - l'euchromatine est à l'opposé de l'hétérochromatine puisque les
    régions correspondantes sont activement transcrites et se répliquent
    précocément.

    Quand la chromatine est digérée par l'enzyme DNase I, le premier
    effet est l'apparition de cassures en des sites spécifiques appelés sites hypersensibles.
    Ces sites représentent la disponibilité en ADN dans la chromatine.
    L'ADN à ce niveau n'est pas protégé par les octamères d'histones, bien
    que ceci n'impliquent pas nécessairement qu'il soit libre de protéines.
    Généralement, des gènes activement transcrits sont préférentiellement
    sensibles à l'enzyme DNase I. On peut également dire que cette
    sensibilité est une caractéristique des gènes qui sont capables d'être
    transcrits.

    Il a été démontré chez les eucaryotes que les dinucléotides CG (ou
    CpG, p pour phosphate) sont souvent méthylés au niveau de la cytosine.
    Les génomes chez les eucaryotes ne sont pas méthylés de manière
    uniforme. Approximativement, 70 à 80% des sites CpG contiennent des
    méthyl-cytosines chez la plupart des vertébrés y compris chez l’Homme.
    Les méthylations de l’ADN concernent les régions régulatrices en 5’ des
    gènes. Environ la moitié des gènes chez la souris et chez l’Homme
    contiennent des ilôts CpG. Ce sont principalement les gènes domestiques
    (ou« housekeeping genes »). gènes spécifiant des protéines nécessaires à
    des fonctions communes à toutes les cellules, et dont l’expression est
    par conséquent ubiquitaire (par exemple, les enzymes de la glycolyse)
    qui en contiennent. Cependant, ces méthylations concernent également les
    gènes avec une expression tissulaire restreinte.

    Les enzymes qui transfèrent des groupes méthyles à la cytosine en
    position 5 sur le cycle sont des cytosine 5-méthyltransférases ou DNA
    méthyltransérases. L’activité transcriptionnelle de nombreux gènes est
    étroitement dépendante de la méthylation de certaines zones de
    régulation de ceux-ci. Plusieurs hypothèses
    ont été formulées pour
    expliquer la répression de l’activité transcriptionnelle par la
    méthylation de l’ADN. Il a été évoqué la possibilité d’une diminution
    des
    interactions entre certains facteurs transcriptionnels et leurs sites
    spécifiques après méthylation de ces derniers. Il a été également
    suggéré que des liaisons directes entre des répresseurs
    transcriptionnels spécifiques et des sites ADN méthylés diminuerait
    l’activité transcriptionnelle. Enfin, plus récemment, la modification de
    la structure chromatinienne par la méthylation de l’ADN a été proposé.

    Seulement 1 à 2 % de l'ADN code pour des protéines

    III.6 Rôle des introns

    III.6.1 Fonction catalytique

    Rappelons qu’ils ont été découverts chez les eucaryotes
    supérieurs.Certains procaryotes possèdent des introns dans leurs gènes
    (archébactéries).Le rôle des introns est encore discuté. Cependant,
    quelques idées semblent émerger. Les introns pourraient faciliter
    l’élaboration de gènes complexes en délimitant des séquences codantes et
    permettant ainsi la mobilité des exons dans le génome. Enfin, l’absence
    d’introns dans un génome bactérien pourrait signifier que la bactérie
    est parvenue au stade ultime de son évolution et qu’elle aurait perdu
    toute possibilité d’évoluer vers la complexité.

    On a également découvert que certains ARN pouvait avoir une activité catalytique, ils sont appelés Ribosymes.

    En fait l'ARN possède beaucoup d'atouts lui permettant d'avoir une
    activité catalytique appréciable, atouts que l'on retrouve pour la
    plupart dans les protéines :


    - Structuration en domaines


    - Repliement tridimensionnel complexe


    - Capacité à fixer des ligands variés ( Aptamères )


    - Affinité particulière pour les analogues d'états de transition


    - Fixation spécifique d'ions métalliques

    Le terme ribozyme désigne donc les ARNs possédant une activité
    enzymatique,bien que beaucoup de ribozymes naturels ne catalysent qu'une
    fois leur réaction
    spécifique et donc ne sont pas en tant que tel des vraies enzymes. Les ribozymes naturels ne sont pas très nombreux et se cantonnent généralement à des
    réactions
    de clivage / ligation sur les acides nucléiques. Néanmoins ils
    fournissent la base de travail pour l'élaboration de ribozymes
    artificiels in vitro qui, s'ils n'atteignent pas une complexité
    structurale comparable à celle des ribozymes naturels, et donc
    n'atteignent pas non plus leur efficacité, permettent d'élargir le
    répertoire des activités catalytiques des ribozymes

    Les
    introns de groupe 1 ont été les premiers ribozymes a être découverts,
    par Tom Cech, dans le précurseur de l'ARNr 26S du protozoaire
    Tetrahymena thermophilus. Ils
    ont la capacité d'autoépissage sans
    aucun autre apport exterieur que celui guanosine, phosphatée ou non, et
    de l'ion magnésium. Cet épissage est réalisé par 2 réactions de
    trans-estérification après l'attaque initiale de la guanosine sur le
    site d'épissage 5'.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-187





    Schéma récapitulatif des étapes de l'autoépissage
    des introns de groupe I



    Les différents introns de groupe I, bien qu'ayant peu de similarité
    dans leur séquence, ont en commun de éléments courts de structure
    primaire. Ces éléments
    appartiennent à des domaines indispensables
    pour le repliement correct de l'ensemble, amenant à la structure
    catalytiquement active. Le site actif de la
    catalyse nait ici principalement de 3 éléments :

    o Le premier élément important est la création d'une poche de
    fixation pour la guanosine, qui peut discriminer entre la guanosine et
    les autres nucléosides et qui la
    positionne optimalement pour une attaque nucléophile sur le site d'épissage en 5'.

    o L'alignement du site d'épissage est réalisé par l'appariement
    d'une séquence riche en pyrimidine de l'exon en 5' avec une séquence
    guide (IGS pour Internal Guide Sequence) de l'intron.

    o Le site d'épissage en 3', bien qu'éloigné dans la séquence, est
    aussi présent dans le site catalytique pour permettre lors de la 2ème
    transesterification la ligation
    des 2 exons et la liberation de l'intron.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-188





    III.6.2 Evolution des organismes

    Les premiers êtres unicellulaires possédaient un courant
    d’information cellulaire qui manquait de précision, d’où la nécessité de
    répéter plusieurs fois
    un même gène codant pour de petites protéines.

    Par la suite, un rapprochement de ces gènes par excision épissage a permis de réaliser des protéines plus grosses aux fonctions nouvelles .

    III.6.3 Rôle dans l’excision épissage.

    On remarque lors d’expériences de fusion de différentes souches de
    levure qu’une mutation au niveau de l’intron peut bloquer la procédure
    d’excision épissage d’un gène.

    Importance des gènes en morceau dans la physiologie des organismes

    Rappel : dans un organisme, toutes les cellules portent les mêmes gènes.

    1er exemple : Cellules des CUB et de l’hypothalamus

    Dans ces deux types de cellules, un gène à 6 exons va être transcrit en un même ARNpm.

    Dans les cellules des CUB :

    L’ARNm se composera des quatre premiers transcrits d’exons plus la
    séquence poly A. La traduction donnera le calcitonine, hormone impliquée
    dans
    le métabolisme phosphocalcique de l’organisme .

    Dans les cellules de l’hypothalamus :

    L’ARNm se composera des transcrit des exons 1,2,3,5 et 6 plus
    séquence poly A.La traduction donnera une autre hormone C.G.R.P (
    calcitonine gene related peptide) qui joue un rôle important en
    physiologie cardio-vasculaire.

    Conclusion : Le choix des sites de coupure dépend des types cellulaires

    Source de grande diversité avec une grande économie de moyens

    Un gène peut coder pour plusieurs protéines,augmentation de la capacité de codage de l’ADN.

    Remarque :
    Cette propriété ( épissage alternatif) est à l’origine, en partie , de la diversité des Anticorps circulants.
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 1:58

    II.7 Traduction ou synthèse des protéines (protéogénèse)
    III.7.1 Le code génétique

    L’ARN est une copie aussi fidèle que possible de l’ADN, il porte son information au niveau de quatre bases A U G C.

    Comment coder 20 acides aminés différents au moyen de quatre bases différentes ?

    Raisonnement :

    1 base pour 1 aa : 4 possibilités

    Suite de 2 bases pour 1 aa : 42

    Suite de 3 bases pour 1 aa : 43

    Le code sera formé de 64 triplets ou codons

    3.4.2 ) Représentation du code 1 ère forme (ADN codant)

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-189

    Autre présentation du code génétique , 2ème forme ( ARNm)

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-190
    Code des acides aminés ( réciproque du code génétique)

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-191
    Rappel : à un codon correspond un seul acide aminé, à un acide aminé correspondent plusieurs codons, le code est en quelque sorte non bijectif .

    Caractéristiques du code : nous nous baserons sur la seconde forme du code

    1° Existence de trois codons non sens

    C’est à dire non traduisible en acides aminés : UAA, UAG, UGA.

    Ce sont des codons de ponctuation ( fin de traduction).

    En ce qui concerne les 61 codons restant : deux aa sont codés par un seul codon, il s’agit de Met et Trp et 18 acides aminés sont codés
    par plusieurs codons
    .

    2° Le code est universel : quelques rares exceptions

    Mitochondries :

    AUA pas Ile mais Met.

    UGA pas stop mais Trp. (Mycoplasma capricolum également)

    AGA pas Arg mais stop.

    AGG pas Arg mais stop.

    Paramécies :

    UAA et UAG pas stop mais Glt ( Paramécium ).

    Levures

    3° Le code est dégénéré, redondant

    Presque tous les aa sont codés par plusieurs codons

    Les codons représentant le même aa ne différent que par la troisième base(lettre), voir les quatre codons de la Sérine.

    Cette redondance constitue un système de protection vis à vis des
    mutations qui peuvent se produire : en effet, les mutations au niveau de
    la troisième base n’ont pas d’effet.

    4° Le code est non chevauchant

    Il était dit que le code génétique était non chevauchant, c’à d que la lecture se faisait de la façon
    suivante :

    UUU/ACG/AUG/UA…………………

    1 2 3 4 codons ( cadre de lecture )
    Phe Thr Met ………………….

    Ce cadre de lecture reste le cadre de base, mais des exceptions sont apparues, notamment chez les Virus.

    III.7.2 Le lieu de la traduction

    Le lieu de la traduction est dans le cytoplasme, au niveau des ribosomes . Ces ribosomes sont des sites d’accueil pour les ARNm et les ARNt + aa.

    Les ribosomes sont constitués comme nous l’avons vu plus tôt d’ acides ribonucléiques et de nombreuses protéines.

    En fait ces ribosomes contiennent deux sites d’accueil pour aa-ARNt (sites P et A)

    Parmi ces nombreuses protéines, il y en a une qui joue le rôle d’
    « agrafeuse » : elle « agrafe » les aa à la chaîne peptidique. C’est la Peptidyl transférase .

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-13III.7.3 Les éléments nécessaires à la traduction.


    - des acides aminés (aa) qui formeront par liaisons peptidiques la structure primaire des protéines.

    - ARNm,transcrit final qui apporte l’information.

    - Les ARNt ou adaptateur entre ARNm et aa, les aa sont fixés sur eux par une liaison ester riche en énergie

    aa + ARNt + ATP--------> aa-ARNt + AMP + 2 Pi
    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-193


    .

    III.7.4. Les différentes étapes de la traduction

    III.7.4.1 vue globale

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-194

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-195

    III.7.4.2 détails de la traduction.

    A) L’initiation

    la lecture de l’ARNm se fait dans le sens 5’ 3’

    Le codon n°1 est le codon initiateur, AUG ------------ Méthionine.

    Il existe deux ARNt différents mais ayant le même anticodon pour transporter Met selon qu’il s’agit :

    - D’une Met initiale.
    - D’une Met destinée à être incorporée en cour de chaîne.

    Chez E.coli, la Met initiale n’a pas son groupe NH2 libre, il est bloqué par l’acide formique : formyl méthionine ( f.Met).

    ARNt-Met a une conformation qui lui permet d’être logé dans le site peptidique du ribosome.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-196
    B) L’élongation.


    - Accrochage d’un nouveau aminoacyl-ARNt

    - Formation de la liaison peptidique

    - Translocation du ribosome d’une distance équivalente à un codon.

    La protéine est synthétisée depuis l’extrémité N terminale à l’extrémité C terminale.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-335Larguage du premier ARNt

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-336BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-337



    Le secondARNt peut partir, ensuite réalisation de la liaison peptidique, le ribosome avance et on recommence.

    C) Terminaison

    - Le dernier codon est toujours un codon ponctuation ou stop. Pas d’ARNt correspondant , ce qui provoque le décrochage de la chaîne polypeptidique.

    Une protéine d’un poids moléculaire de 70.000 est formée d’environ 700 aa ( poids moléculaire moyen d’un aa : +/- 100) 700 aa à
    assembler …


    D) Quelques précisions

    a) Revenons à la formation de l’aminoacyl-ARNt

    Enzyme :
    l’aminoacyl-ARNt synthétase est spécifique de l’aa et de l’ARNt
    correspondant, la sélection de l’acide aminé se fait sur base de :

    1) La charge de l’aa

    2) L’hydrophobicité de l’aa, avec pour exemple la tyr ARNt synthétase qui distingue immédiatement Tyrosine et Phénylalanine

    3) Certains traits structuraux propres ( caractère stérique), rôle
    important de la tige acceptrice dans l’angle intérieur du L constitué
    par l’ARNt.

    b) Remarques sur les ribosomes

    1) Le ribosome fait partie d’un complexe de traduction constitué de l’ARNm,de l’aaARNt, du ribosome et de facteurs protéiques auxiliaires ( facteurs d’’initiation).

    2) Le ribosome ménage dans sa structure des sites de formes particulières :

    - Un sillon où loge l’ARNm

    - Un tunnel de 10 nm de longueur s’ouvrant à l’endroit où se construit la liaison peptidique et qui reçoit la chaîne protéique.

    3) Le ribosome possède deux sites de fixation de l’aaARNt.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-338

    c) Formation du complexe d’initiation

    Le complexe d’initiation assure le bon choix du cadre de lecture et du bon codon d’initiation.

    - Présence d’un codon stop ( procaryotes )

    - Présence en plus, environ 10 nucléotides avant le codon AUG d’une
    séquence consensus le précédent 5’ AGGAGG3’ ( séquence de SHINE
    DALGARNO ) reconnue par la petite sous unité du ribosome ( procaryotes).

    - D’autre part, en 5’ du codon initiateur en règle AUG (codant pour
    la méthionine), il existe une séquence retrouvée dans de nombreux mARN
    de vertébrés appelée séquence consensus de KOZAK: CCA/GCCAUGG. Cette
    séquence
    facilite l’association entre la petite sous-unité du ribosome et le
    mARN. Cette séquence consensus comporte le premier AUG, qui est le codon
    le codon initiateur le plus fréquent chez les eucaryotes.

    La formation du complexe d’initiation dépend de l’intervention de plusieurs facteurs d’initiation :

    - Au nombre de trois chez les procaryotes ( IF-1, IF-2, IF-3 ).

    - Au nombre de huit chez les eucaryotes ( sigle e-IF )

    Ils catalysent l’assemblage de l’appareil de synthèse protéique au niveau du codon d’initiateur.

    d) Formation de la liaison peptidique catalysée par la peptidyl transférase , et grâce à l’énergie apportée par la liaison ester de l’aaARNT.

    e) Facteurs de largage

    Exemple chez E.coli : RF-1, RF-2,RF-3.

    Les codons fin au site A du ribosome ne sont pas reconnus par un ARNt

    (UGA, UAG, UGA ). Le
    site A va être occupé par RF-3, qui lui même favorisera la fixation au
    même site de RF 1 ou RF2 , en fonction du codon stop présent.
    Après
    fixation de RF1 ou de RF 2, il devient possible pour RF-3 d’hydrolyser
    un GTP en GDP , ce qui stabilise la fixation de RF 1 ou RF 2.


    F ) Bilan énergétique

    1) assemblage du complexe d’initiation : GTP ---------> GDP +Pi + E1.

    2) Formation de la liaison aa-ARNt riche en énergie : ATP ---------> AMP + 2Pi +E2

    3) Positionnement de ARNt-aa au site A : GTP ---------->GDP + Pi +E3

    4) Translocation du ribosome ( fixation d’un facteur d’élongation) :GTP ------> GDP + Pi +E4.

    5) Utilisation de GTP : GTP--------->GDP +Pi + E5

    E1 et E5 sont négligeables par rapport à E2 et E3, en effet , ils
    comptent pour la synthèse de toute la protéine, E2 et E3 sont requis pur
    chaque ajout d’aa à la chaîne polypeptidique.

    BILAN :pour chaque
    liaison amide, besoin de l’énergie de 4 liaisons riches en énergie :
    dont deux sont apportées par un ATP et deux autres par deux GTP.L’ancrage
    intime de ces facteurs de largage , a une influence sur la conformation
    de protéines ribosomiales et modifie l’action de la peptidyl
    transférase qui va hydrolyser la liaison peptidyl ARNt, corrélativement à
    l’hydrolyse d’un GTP en GDP.


    C’est le prix à payer pour un fidélité de traduction optimum

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-339
    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-340


    3.4.6 Le « Wobble » ou base fluctuante

    Le code génétique se compose de 61
    codons qui ont un sens. Il faudrait donc s’attendre à trouver dans le
    cytoplasme 61 ARNt différents. D’après l’hypothèse du Wobble de Crick,
    32 ARNt seraient suffisants pour véhiculer les 20 acides aminés
    différents.Un ARNt ne transporte qu’un seul acide aminé mais peu
    reconnaître plusieurs codons codant pour un même acide aminé
    .La base Wobble serait la première base de l’anticodon, correspondant à
    la troisième base du codon, il s’agit d’un appariement non
    classique.Ainsi pour l’Arginine, l’anticodon UCU peut reconnaître les
    codons AGA et AGG.En faisant le total de tous les Wobble, on arrive à un
    total de 32 ARNt et non 61, ce qui représente une économie pour la
    cellule. De plus, il semblerait que ces appariements atypiques sont plus
    lâches et favorisent une accélération de la traduction.

    Il faut comprendre quand le ribosome se
    fixe sur l'ARNm pour le lire, on le divise en codons. Les ARNt
    (molécules qui apportent les AA au niveau du ribosome pour créer la
    protéine) ont un anticodon, c'est une séquence de 3 bases qui se fixe
    par complémentarité au codon c'est ainsi qu'un codon correspond à un AA.
    Mais la première base de l'anticodon qui se complémente avec la 3éme
    base du codon ne suit pas la complémentarité de Watson et Crick), c'est à
    dire qu'il peut se complémenter avec une autre base (ce qui explique
    la redondance du code génétique). Cette règle est la suivante :


    G (première base de l'anticodon) peut reconnaître U/C (3ème base du codon)
    I (première base de l'anticodon) peut reconnaître U/C/A (3ème base du codon)

    I =Inosine=A désaminée

    Anticodon position 1 Codon position 3
    IU,C,A
    UA,G
    GC,U
    Différentes recherches son menées dans ce domaine, notamment la
    structure secondaire des ARNt. Ces recherches ont permis de déceler des
    appariement atypiques encore plus lâches que ceux du type Wobble.
    Rappelons qu’à priori, tous les appariements sont possibles.

    Les différences d’énergie libre correspondant aux appariements peuvent être évaluées ( méthodes thermodynamiques, fonction α
    )
    , elles permettent de prévoir et d’expliquer la structure secondaire
    des ARNt et … leur structures tertiaires ( repliements de la molécule).

    III.7.4.3 Notion de séquence signal et modifications post traductionnelles des protéines

    A) Généralités.

    Les protéines synthétisées dans une celule peuvent:

    - Rester dans le cytosol.

    - Intégrer la membrane plasmique ou/et les membranes d’organites intra-cellulaires.

    - Etre sécrétées à l’extérieur de la cellule.


    Une répartition s’effectue entre ces différentes destinations. Les
    protéines destinées à rester dans le cytosol sont synthétisées par des ribosomes non liés à une membrane cellulaire. Les protéines destinées à être sécrétées ou intégrées des membranes sont synthétisées par des
    ribosomes liés: soit à la membrane plasmique chez les procaryotes, soit
    à la membrane externe du réticulum endoplasmique chez les eucaryotes
    .


    B Quelques précisions


    Les protéines sécrétées ou membranaires possèdent à leur extrémité
    N-terminale une séquence courte d’acides aminés (une vingtaine en
    général) appelée séquence signal.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-343

    Cette séquence est particulièrement riche en acides aminés hydrophobes.
    Chez
    les eucaryotes, au début de la synthèse de ce type de protéines, la
    chaîne polypeptidique est insérée dès le commencement de sa synthèse
    dans la citerne du réticulum endoplasmique. Cette opération complexe
    fait intervenir une reconnaissance spécifique de la séquence signal par
    des récepteurs situés sur la membrane externe du réticulum
    endoplasmique. Après cette rerconnaissance, la séquence signal est à
    l’intérieur de la citerne et la phase d’élongation de la synthèse
    protéique se poursuit. La séquence signal sera éliminée dans la protéine
    exportée de la cellule par un clivage protéolytique produit par une
    enzyme située à la face interne de la membrane du réticulum
    endoplasmique.


    C. Exemple classique de protéine avec séquence signal, l’insuline


    L’insuline est une hormone polypeptidique produite par les cellules de
    Langerhans du pancréas. Elle est synthétisée sous forme de pré-proinsuline avec
    une séquence signal à son extrémité N-terminale. Cette séquence signal
    est ensuite clivée dans le réticulum endoplasmique pour donner de la proinsuline.
    Un peptide appelé peptide C sera ensuite clivé dans les granules de
    sécrétion issus de l’appareil de Golgi et l’insuline active sera
    finalement produite sous forme de deux chaînes polypeptidiques (A et B)
    unies par des ponts disulfure (-S-S-).


    D. Modifications post traductionnelles des protéines

    (Rem : faire la liaison avec le contenu des notes de biologie cellulaire)

    De nombreuses modifications sont possibles après la synthèse des protéines. Ces modifications peuvent être réversibles ou permanentes.

    Modifications réversibles

    Nous
    nous limiterons aux eucaryotes. Des groupements phosphates
    (phosphorylation) peuvent être ajoutés sur des résidus sérine, thréonine
    ou tyrosine. Des groupements acétyles (CH3-CO-) peuvent être ajoutés par exemple sur des résidus lysine.


    Modifications permanentes

    Ces modifications permanentes peuvent concerner:

    La chaîne polypeptidique.


    La chaîne polypeptidique peut être clivée à son extrémité N-terminale
    (qui comporte de la méthionine chez les eucaryotes). Ce résidu est en
    principe éliminé. Chez les procaryotes, l’extrémité N-terminale qui
    correspond à la formyl-méthionine est en principe seulement déformylée.


    Les clivages par des enzymes de protéolyse des précurseurs de nombreuses protéines sécrétées rentrent également dans ce cadre.

    Formation de ponts disulfure.


    La formation de ponts disulfure entre deux résidus de cystéines est un
    événement majeur de la formation de la structure des protéines.


    Hydroxylation des résidus proline et lysine dans le cadre du collagène

    Addition de lipides.

    Voir Biologie cellulaire, RE et Appareil de Golgi

    Addition de sucres

    La plupart des protéines sécrétées possèdent des structures oligosaccharidiques. Ce sont des glycoprotéines.
    L’addition des structures oligosaccharidiques peut se réaliser soit sur
    des résidus asparagine par des liaisons N-glycosidiques entre le -CO-NH2 de l’asparagine et un OH de la chaîne oligosaccharidique, c’est une N-glycosylation, soit plus rarement entre l’OH de la thréonine ou de la sérine et un OH de la chaîne oligosaccharidique c’est une O-glycosylation.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-341
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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 2:01

    V LA REGULATION DE LA SYNTHESE DES PROTEINES

    La régulation de la synthèse protéique est une absolue nécessité aussi bien chez les procaryotes que chez les eucaryotes.

    IV.1 Chez les Procaryotes

    Chez les procaryotes, le contrôle de l’expression des gènes permet
    d’adapter la cellule d’une part à ses besoins nutritionnels et
    à son
    environnement, mais aussi de lui assurer une croissance et une division
    cellulaire normales. Il faut adapter la synthèse des protéines en
    fonction des besoins ( coût énergétique élevé).

    IV.1.1 Régulation au niveau de la transcription.

    Il existe ainsi deux types de régulations :

    1) Par induction -------------> plus de synthèse.

    2) Par répression------------> moins de synthèse.

    IV.1.1.1 L’induction

    Exemple de l’Opéron lactose

    - Bases expérimentales

    - On sait que le lactose est hydrolysé en glucose + galactose par une enzyme nommée β galactosidase .

    Colonie de Colibacilles :

    Si placée dans une solution de glucose, on ne trouve pas de β galactosidase dans le milieu de culture.

    Repiquage d’une fraction de la colonie dans un milieu contenant du lactose : On détecte une présence abondante de β galactosidase dans le milieu de culture.

    Repiquage à nouveau d’une fraction de cette dernière colonie dans un
    milieu ne contenant pas de lactose, mais du glucose.On ne trouve plus de
    β galactosidase

    Conclusion : La synthése de β galactosidase est induite par la présence de lactose.

    Explication : En fait l’utilisation du lactose nécessite la présence de trois enzymes.

    La β-galactosidase (gène lacZ). Elle hydrolyse la liaison β1-4 osidique des β-galactosides.

    La lactose perméase (gène lacY). Cette protéine membranaire permet l’entrée du lactose dans la cellule.

    La thiogalactoside transacétylase (gène lacA).
    Son rôle n’est pas bien connu. Elle acétyle les β-galactosides non
    métabolisables qui peuvent alors être éliminés hors de la cellule par
    diffusion à travers la membrane plasmique.

    Le lactose est donc l’inducteur de trois enzymes.

    Dans l’opéron lactose, on trouve les trois gènes correspondant aux trois enzymes indispensables à la dégradation du lactose.

    Il est constitué de :

    1.trois gènes de structure ( lac Y, lac A , Lac Z ).

    2.un opérateur

    3.un promoteur chevauchant l’opérateur



    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-14Ces
    trois gènes de structure sont précédés par une région responsable de la
    régulation de leur expression. Cette région régulatrice comprend le promoteur et l’opérateur. On trouve également en amont de l’opéron lactose, le gène régulateur (lacI)
    qui code une protéine régulatrice. Celle-ci agit en
    inhibant l'expression des gènes de l'opéron lactose par
    transactivation en se liant spécifiquement sur l’ADN au niveau de
    l’opérateur. L'expression de ce répresseur est
    constitutive, c'est à dire qu'il est exprimé quelque soient les
    conditions de croissance de la bactérie. Par contre, son affinité pour
    l'opérateur sera modifiée en présence
    de lactose.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-344

    Fonctionnement de l’opéron lactose

    En présence de glucose ( pas de lactose ), inhibition de la transcription, les trois enzymes n’apparaissent pas.

    Les trois gènes de structure sont donc muets, ils sont répressés, réprimés.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-345

    Le mécanisme de cette répression est le suivant :

    Le gène régulateur possède son propre promoteur qui est distinct de
    celui des gènes de structure. Ce gène code pour une protéine: le répresseur.
    Le répresseur est un tétramère de sous-unités identiques de 38 000
    daltons chacune. Il possède une haute affinité pour l’opérateur. Dans
    ces conditions, si le répresseur est fixé sur l’opérateur, l’ARN polymérase ne peut pas transcrire
    les gènes de structure
    car elle ne peut pas progresser vers les gènes de structure à partir de son site de fixation qui est le promoteur.

    En présence du lactose, Levée de l'inhibition de la transcription.

    Nécessité pour la bactérie de synthétiser trois enzymes pour
    survivre, la répression est levée, les gènes sont exprimés , il y a dérépression .

    Le mécanisme de la dérépression est le suivant :

    l y a dérépression par le lactose. Le répresseur synthétisé
    par le gène régulateur est reconnu par le lactose et s’associe avec lui.
    Il y a impossibilité de fixation du répresseur sur l’opérateur. Si le
    répresseur est déjà fixé sur l’opérateur, il est décroché par
    l’inducteur (allolactose).

    Dans ces conditions, l’ARN polymérase peut librement transcrire les
    trois gènes de structure puisqu’elle peut se fixer sur le promoteur. Il
    est important de comprendre que les trois gènes de structure
    appartiennent à un système polycistronique. Le mARN formé lors de la transcription code pour les trois protéines (perméase, transacétylase et b-galactosidase).

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-346

    Présence de Glucose et de Lactose , répression catabolique, régulation positive.

    Cultivé
    en présence de lactose et de glucose comme source de carbone, E. coli
    métabolise d’abord le glucose. La bactérie arrête ensuite temporairement
    sa croissance jusqu’à que les gènes de l’opéron lactose subissent
    l’induction qui permettra le métabolisme du lactose. Même si le
    lactose
    est présent depuis le début de la croissance bactérienne, la cellule ne
    commence pas l’induction des enzymes nécessaires au catabolisme du
    lactose avant que tout le glucose présent ne soit utilisé.


    Initialement,
    ce phénomène a été attribué à la répression de l’opéron lactose par un
    catabolite du métabolisme du glucose. On parle de répression par un
    catabolite d’où le nom donné à la protéine CAP (" catabolite gene
    activator protein " ou protéine activatrice des gènes soumis à la
    répression par un catabolite). L’opéron lactose n’est pas le seul opéron
    dans E.coli sensible à la répression par un catabolite (opérons galactose et arabinose).



    En fait, pour que l’ARN polymérase puisse se fixer au site promoteur,
    il faut bien entendu que le répresseur ne soit pas lié au site opérateur
    mais aussi que le complexe AMP cyclique-CAP soit lié au promoteur.
    La bactérie privée de source de carbone accumule l’AMP cyclique. A
    l’opposé en présence de glucose, la bactérie ne possède pas suffisamment
    d’AMP cyclique pour lier la CAP. Dans ce dernier cas, le complexe AMP
    cyclique-CAP est en quantité insuffisante et l’ARN polymérase ne peut
    pas commencer la transcription. Par contre, en présence d’une quantité
    suffisante du complexe AMP cyclique-CAP sur le site promoteur, la
    transcription peut se dérouler.



    On sait (voir transcription chez les procaryotes) que l’ARN polymérase
    se lie au niveau du promoteur par l’intermédiaire de sa sous-unité
    sigma. Cette fixation de la sous-unité sigma se fait de manière
    spécifique et efficace dans le cas de l’opéron lactose si le complexe
    AMP cyclique-protéine CAP est fixé préalablement fixé en 5’ du
    promoteur.


    En conclusion, le complexer AMP cyclique-CAP agit à la façon d’un régulateur positif car sa présence est requise pour l’expression génique. Le répresseur codé par le gène régulateur joue à l’opposé un rôle de régulateur négatif. Sa présence sur le site opérateur empêche la transcription des gènes de structure correspondants.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-347
    DONC :

    Lorsque les bactéries, par chance, disposent en même temps de glucose et de lactose, la situation se complique !

    Le répresseur de l’opéron lactose est
    inactivé par l’allolactose, le site opérateur de l’opéron est donc libre
    et les gènes pourraient être transcrits. Or, tant que du glucose est
    présent, la bactérie va le métaboliser préférentiellement : elle n'a
    donc pas besoin des enzymes nécessaires au métabolisme du lactose. Ceci
    implique l'existence d'un autre mécanisme de régulation que l'on appelle
    la répression catabolique. Ce n'est que lorsque la concentration en
    glucose diminue que le métabolisme du lactose devient nécessaire. Un
    signal de carence alimentaire est alors déclenché sous forme
    d’une augmentation du taux d’AMPc. Cet AMPc forme un complexe avec la
    protéine CAP (pour Catabolite gene Activator Protein, ou CRP pour cAMP
    Receptor Protein). Ce complexe se lie à l’ADN en amont du site de
    fixation de l’ARN polymérase. L’interaction du complexe CAP-AMPc va agir comme un inducteur et augmenter l’affinité de l’ARN polymérase pour le promoteur de l’opéron. Cette régulation positive peut permettre
    d'augmenter
    d’un facteur 50 la transcription de l'opéron lactose. On comprend alors
    qu'en présence de glucose, il n'y a pas de complexes CAP-AMPc
    disponibles : le niveau de transcription de l'opéron lactose est donc
    très faible.

    Conclusion

    L'induction de l'opéron lactose nécessite deux conditions, il faut
    que le lactose soit présent et que le glucose soit absent. La
    transcription de l’opéron lactose est donc sous le contrôle de deux
    protéines régulatrices :

    le répresseur lac-I qui se fixe au niveau de l’opérateur en absence de lactose et bloque l’ARN polymérase. C'est une régulation négative,

    la protéine CAP (ou CRP) qui, sous forme d’un complexe avec l’AMPc, se
    lie à l’ADN et permet d'augmenter l'affinité de l'ARN
    polymérase pour le promoteur. C'est une régulation positive.


    Index.

    Allolactose : β-D-galactopyranosyl-(1-6)-β-D-glucopyranose.

    AMPc : Adénosine 5’monophosphate cyclique, c’est un second messager intracellulaire qui est formé par l’adénylate cyclase.

    ARNm polycistronique : chez les procaryotes, les ARN peuvent contenir l’information nécessaire pour former plusieurs protéines différentes.

    β-galactosidase : enzyme qui permet d’hydrolyser le lactose en galactose et en glucose (elle est codée par le gène lacZ).

    CAP (ou CRP) : «
    Catabolite gene Activator Protein », ou CRP pour «cAMP Receptor
    Protein». Cette protéine contrôle l’initiation de la transcription des
    gènes du catabolisme qui va permettre d'utiliser d’autres molécules
    nutritives quand le glucose est absent.

    CAP-AMPc : complexe formé après l’interaction de la protéine CAP (ou CRP) avec l’AMPc.

    Inducteur : molécule signal qui en se liant à une protéine régulatrice induit une augmentation de l’expression d’un gène donné.

    lac A: gène de l’opéron lactose qui code pour la thiogalactoside transacétylase.

    lac I: gène en amont de l’opéron lactose qui code pour le répresseur.

    lac Y : gène de l’opéron lactose qui code pour la lactose perméase.

    lac Z : gène de l’opéron lactose qui code pour la β-galactosidase.

    Lactose : β-D-galactopyranosyl-(1-4)-β-D-glucopyranose.

    Lactose perméase : Protéine membranaire qui permet l’entrée du lactose dans la bactérie (elle est codée par le gène lacY).

    Opérateur : une région de l’ADN sur laquelle se fixe un répresseur pour contrôler l’expression d’un gène ou d’un groupe de gènes.

    Opéron : unité d’expression génétique qui comprend un ou plusieurs gènes et des séquences régulatrices (promoteur
    et opérateur) qui régule leur transcription.

    Promoteur : une région d’ADN en amont du site d'initiation de la transcription sur laquelle l’ARN polymérase peut se lier.

    Protéines régulatrices :
    ces protéines interviennent dans le contrôle de l’expression des gènes
    en se fixant sur des régions particulières de l’ADN. Elles peuvent
    ainsi activer ou réprimer de façon spécifique la transcription des
    gènes.
    L’action de ces protéines est réversible. On parle également de facteurs de transcription.

    Répresseur : protéine qui se lie sur une séquence régulatrice ou sur l’opérateur d’un gène, bloquant sa transcription.

    Thiogalactoside transacétylase : cette protéine est codée par le gène lacA, son
    rôle physiologique n’est pas bien connu. Elle acétyle les galactosides
    non métabolisés par la β-galactosidase, cette acétylation permet ainsi
    la difusion de ces sucres à travers la membrane plasmique et leur
    élimation hors de la cellule.

    Le système est doté d’une certaine souplesse avec répressions et
    activations partielles en fonction des concentrations en glucose et/ou
    lactose.Dans le cas de l’opéron lactose on dit qu’il s’agit d’un système
    de type activation ( induction) : La présence même du lactose ainsi que
    l’absence de glucose active le gène polycistronique et provoque
    l’apparition de la batterie enzymatique propre à la séparation des
    dimères de lactose en glucose et galactose.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-348

    4.1.1.2 La répression

    Cas de l’opéron Tryptophane

    Le tryptophane est un acide aminé
    indispensable pour l’homme, ce n’est pas le cas pour les bactéries qui
    peuvent le synthétiser.Pour réaliser la synthèse de cet acide aminés,il
    faut que se produise tout une série de réactions toutes catalysées par
    une enzyme spécifique ( 5 enzymes,5 cistrons). Le Tryptophane est le métabolite terminal .

    La synthèse de ces enzyme se réalisera quand la bactérie manque ou n’a pas de Tryptophane à disposition.

    Fonctionnement en l’absence de tryptophane.

    Le gène régulateur synthétise un répresseur. Ce répresseur
    se présente sous forme d’un tétramère dont les 4 sous-unités sont
    identiques. Il possède une particularité essentielle. En effet, il ne se fixe pas sur l’opérateur. On l’appelle apo-répresseur. Ce n’est qu’en présence d’un co-répresseur
    que le répresseur se fixera sur l’opérateur. En absence de répresseur
    au complet (apo-répresseur et co-répresseur) fixé sur l’opérateur, l’ARN
    polymérase peut se fixer sur le promoteur et commencer la
    transcription.
    Dans ces conditions, les gènes de structure seront
    transcrits et les enzymes de synthèse du tryptophane seront
    synthétisées. Le tryptophane sera produit.

    Les opérons qui contrôlent la synthèse des enzymes intervenant
    dans l'anabolisme fonctionnent selon le modèle de l'opéron tryptophane
    présenté ci-dessous. C'est la liaison entre un aporépresseur et un
    corépresseur (le produit de la chaîne de
    biosynthèse) qui donne un répresseur actif.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-349

    Fonctionnement en présence de tryptophane.


    L’addition de tryptophane au milieu de culture entraîne un arrêt de la
    synthèse de tryptophane. Cette synthèse est donc réprimée. Le tryptophane agissant comme un co-répresseur se lie au répresseur inactif.
    Le complexe ainsi formé peut se fixer sur l’opérateur. Dans ces
    conditions, l’ARN polymérase ne peut pas commencer la transcription.
    Cette dernière est donc bloquée par le résultat final de l’action des
    gènes de structure.


    En fait, le fonctionnement de l’opéron tryptophane est plus compliqué,il comporte également des séquences appelées " leader " et
    " atténuateur " qui sont situées entre l’ensemble promoteur-opérateur et les gènes de structure.


    Lorsque la concentration en tryptophane dépasse un certain seuil,
    les molécules en excès jouent le rôle de co-répresseur. La liaison apo-
    et co-répresseur donne le répresseur actif qui se lie à l'opérateur. La
    synthèse de tryptophane est ralentie ou stoppée.


    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-350 IV.1.1.3 Comparaison repression-induction

    La cellule bactérienne possède utilise donc deux types de mécanismes pour réguler la synthèse de ses protéines :

    1) 1er mécanisme : répression permanente

    Répression permanente qui peut être levée sur commande par un inducteur Il s’agit d’une dérépression par induction.

    Cet exemple de régulation s’observe en général pour des enzymes qui dégradent

    2) 2ème mécanisme : synthèse permanente

    Synthèse permanente, mais qui peut être arrêtée sur commande par le métabolite terminal lui même.

    Ce type de régulation s’observe plutôt pour les enzymes de synthèse.

    Ex : enzymes de synthèse du Tryptophane.

    Ex : β galactosidase.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-351

    IV.1.2 Régulation au niveau de la traduction.

    Cas de la synthèse des r-protéines

    Les r-protéines sont des protéines intervenant dans la structure des ribosomes.

    Chez E.coli, le ribosome contient 52 protéines différentes qui sont donc codées par 52 gènes différents.

    La fabrication des ribosomes représente pour la bactérie une dépense
    d’énergie importante . Pour éviter gaspillage, le métabolisme de la
    bactérie va ajuster constamment la production de ribosomes aux besoins.

    1.° Les r-protéines en excès bloquent leur propre ARNm

    Donc une r protéine :

    - Peut se fixer sur un ARNr pour former le ribosome.

    - Peut se fixer sur l’ARNm pour bloquer la traduction.

    2.° Affinité des r-Protéines à la fois pour ARNr et ARNm

    Il existe une ressemblance structurale des sites actifs portés par ces deux ARN ; ressemblance portant sur :

    - Séquence nucléotidique

    - Structure secondaire, au niveau de ces sites, les ARN sont repliés
    pour former une région bicaténaire ayant une forme comparable .

    Donc : Concurrence entre les deux ARN pour recevoir la r-protéine

    Quand les deux ARN sont disponibles, cette protéine se fixe néanmoins plus facilement sur l’ARNr.

    Conclusion :

    Le contrôle traductionnel est plus rapide et plus efficace que le
    contrôle transcriptionnel qui ne peut avoir effet qu’après élimination
    des ARNm préexistants.

    IV.1.3 Nature de la reconnaissance acides nucléiques – protéines

    IV.1.3.1 Exemples de reconnaissance


    • Enzymes de restriction ---------- ADN
    • Amino acyl ARNt synthétase ------------ ARNt
    • ARN polymérase ---------- promoteur
    • Répresseur ---------- opérateur

    IV.1.3.2 Mécanismes possibles de la reconnaissance

    Jusqu’ a plus ample informé, on avance deux possibilités principales

    a) Concordance au point de vue stérique

    De nature géométrique, il y aurait concordance, harmonie entre symétrie de la protéine et de l’acide nucléique.

    Exemple : la reconnaissance répresseur opérateur

    Opérateur : Constitué de nucléotides disposés avec une certaine symétrie ( palindrome imparfait )

    Image de l’opérateur : prise à plusieurs trous.

    Répresseur :
    protéine, possédant une symétrie qui reconnaîtra cette séquence à
    symétrie particulière comme lui étant spatialement complémentaire

    Image du répresseur : prise à plusieurs broches.

    b liaisons hydrogène

    Entre une acide aminé et une base d’un acide nucléique, il peut exister plusieurs liaisons hydrogène.

    Entre l’ adénine et le résidu 3’ asporagine, il peut s’établir deux liaisons de ce type.


    Ce qui est remarquable , c’est qu’une protéine soit capable de
    reconnaître une séquence de quelques nucléotides sur un acide nucléique
    en comptant plusieurs millions.

    IV.2 Chez les Eucaryotes

    IV.2.1 Expression des gènes

    Chez les eucaryotes, tous les gènes de structure ne sont pas transcrits dans toutes les cellules.

    Les cellules se sont spécialisées et chaque classe de cellule exprimera différemment l’information génétique.

    IV.2.2 Hypométhylation et expression des gènes

    Quel est le mécanisme qui permet ou empêche l’expression d’un gène.

    IV.2.2.1 La méthylation

    Une seule base est méthylable : la cytosine.

    Cette base est le plus souvent méthylée dans des séquences du type
    CGCG ou encore du type CCGG . Trois % de la cytosine sont ainsi
    méthylés.

    IV.2.2.2 Conséquences de la méthylation de la cytosine

    Cette méthylation de certaines séquences de gènes peut être considérée comme un verrouillage de l’expression.

    Cette conclusion provient du fait que l’on constate des schémas tels que celui qui suit :

    Cellule x pas de protéine a

    Le gène codant pour la protéine est méthylé.

    Cellule y synthèse de protéine a

    Le gène codant pour la protéine n’est pas méthylé.

    Il semblerait que l’hypométhylation serait une condition déterminante
    pour , nécessaire mais insuffisante pour déterminer l’expression des
    gènes . Pas de règle absolue.

    On avance l’explication suivante : Les radicaux méthyl empêcheraient la fixation à cet endroit des protéines nécessaires à l’expression des gènes.

    IV.2.2.3 Le rôle de maintenance des ADN méthylases.

    Lors de la réplication de l’ADN , ces enzymes devront méthyler certaines cytosines des deux brins fils.

    Remarque :

    Il est possible que la méthylation joue un rôle dans le processus de cancérogénèse.

    Les cancérigènes pourraient être des inhibiteurs des ADN méthylases,
    déterminant ainsi une sur expression d oncogènes par rapport aux proto
    oncogènes ( taux de méthylation des oncogènes supérieur à celui des
    proto oncogènes).

    IV2.3 Les séquences d’ADN contrôlant l’expression des gènes.

    IV.2.3.1 Les enhancers ou stimulateurs

    Ces séquences activatrices agissent sur le promoteur en stimulant l’expression.

    Ces séquences présentent les caractéristiques suivantes :


    • Elles sont activatrices à distance des gènes ( plusieurs milliers de paires de bases).
    • Elles sont situées soit en avant soit en aval du gène.
    • Elles sont régulées par des facteurs diffusibles.

    Remarque : il est à noter que des protéines virales sont responsables d’une activation généralisée de la transcription.

    IV.2.3.2 Les silenceurs ou séquences restrictives

    Ces séquences ont des effets opposés à ceux des enhancers, mais elles ont les mêmes caractéristiques



    V. LES MUTATIONS

    V.1 Définition

    Les mutations, sont des accidents, des erreurs qui ont lieu au cours de la réplication de l’ADN ou de la transcription

    V.1.1 Erreurs au cours de la réplication de l’ADN

    Accidents de copie :


    • base mal copiée
    • Base oubliée
    • Base supplémentaire ajoutée

    La conséquence en est la modification de l’ARNm et donc la modification de la protéine correspondante.

    V.1.2 Erreur au niveau de la transcription.

    C’est moins grave, car chaque ADNm a une durée de vie assez courte.

    V.2 Différents types de mutations

    V.2.1 Mutations sans changement du cadre de lecture.

    - Mutations sans effets « silencieuses » : Remplacement d’un codon par un codon codant pour le même acide aminé.


    Ex : UUU----------------> UUC

    Phe ----------> Phe ( aa indispensable)

    Aucune conséquence .

    - Mutations conservatrices

    Codon remplacé par un autre codon codant pour un acide aminé similaire, du même groupe.

    AAA -------------> AGA

    Lys ------------> Arg ( 2 aa indispensables et basiques.)

    Peu de conséquences

    - Mutations faux-sens

    Codon remplacé par un codon donnant un acide aminé chimiquement différent

    AAG GAG

    Lys Glu

    Acide aminé basique remplacé par un acide aminé basique : GRAVE, la protéine est modifiée, protéine anormale.



    - Mutations portant sur un codon stop

    UGC -------------> UGA

    Cys -------------> Stop

    Particulièrement grave si cela se déroule en début de chaîne, pas de protéine ou beaucoup plus courte.

    Relativement moins grave si en fin de chaîne, protéine presque achevée.

    L’inverse est également possible, la protéine sera alors plus longue.

    V.2.2 Mutations avec changement du cadre de lecture

    - La délétion : base(s) non copiée(s), manquante(s).

    C’est d’autant plus grave que le déphasage se produit au début du gène

    AUG/GCC/UCU/AAC/CAU/…………………..

    Mét Ala Ser Asn His…………………..

    AUG/- CCU/CUA/ACC/AU………..

    Met Pro Leu Thr Ala………..

    - Perte d’une base.

    La liaison glycosylique liant dans l’ADN les bases avec le
    désoxyribose est relativement labile dans des conditions physiologiques.
    A l’intérieur d’une cellule de mammifère, plusieurs milliers de bases
    puriques et plusieurs centaines de bases pyrimidiques sont spontanément
    perdues dans le génome d’une cellule haploïde et par jour. La perte
    d’une base purique ou pyrimidique crée un site appelé apurinique ou apyrimidique (ou site AP).

    - Insertion

    Une base ajoutée : mêmes effets.

    V.3 Exemples de conséquences de mutations.

    - Maladies des organismes

    Ex : la Drépanocytose, due à une modification d’une chaîne de l’hémoglobine ( remplacement d’un seul acide aminé)

    Impossibilité pour cette hémoglobine de véhiculer normalement l’oxygène.

    Autres maladies humaines : Mucoviscidose, Phénylcétonurie….

    - Evolution des organismes

    Les mutations ne sont pas toujours néfastes, il existe des mutations
    qui apportent un plus ou une adaptation. Elles constituent un des
    moteurs de l’évolution.

    V.4 Les agents mutagènes.

    Les mutations spontanées sont rares lors de la réplication de l’ADN.

    En effet, comme nous l’avons vu, les ADN polymérases possèdent souvent une fonction d’édition ( ADNase I et III ).

    V.4.1 Les agents mutagènes chimiques

    - Substances chimiques qui transforment les bases

    Molécules qui provoquent par exemple des désamination.

    Exemple des désaminations oxydatives provoquées par HNO2

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-1456

    Mais aussi :

    - Les agents alkylants. Ils entraînent l’addition de groupes alkyles aux bases (souvent des groupes -CH3). Les agents alkylants sont

    utilisés comme médicaments anticancéreux.

    - Enfin, certains agents s’intercalent entre les deux brins d’ADN, ce sont des agents intercalants.
    Ils perturbent ainsi la réplication. C’est le cas du révélateur de
    l’ADN utilisé dans de nombreux laboratoires de biologie moléculaire: le
    bromure d’éthydium ou B.E.T.

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-1457

    V.4.2 Les agents mutagènes physiques

    Rayons X , Ultraviolets…

    L’énergie des radiations ultraviolettes est absorbée principalement
    au niveau des pyrimidines de l’ADN, provoquant une excitation des
    électrons et des modifications au niveau des liaisons chimiques.

    - Formation de dimères de Thymine , ce qui provoque des distorsions locales sur l’ADN, il devient impossible pour l’ADN polymérase de recopier ces deux thymines

    - Formation de ponts entre les brins de l’ADN ou entre des protéines et l’ADN.

    Certains agents chimiques (psoralènes par
    exemple) ou physiques (UV, radiations ionisantes) peuvent conduire à des
    interactions stables (« crosslinks ») entre les deux brins d’ADN. Des
    interactions stables peuvent être également observées entre des
    protéines et les brins d’ADN.



    - Les coupures des brins d’ADN.



    Les radiations ionisantes peuvent conduire à des coupures d’un brin d’ADN ou à des cassures des deux brins d’ADN.

    V.5 Réparation des dimères de Thymine.

    V.5.1 La possibilité de réversibilité des dommages sur l’ADN.

    C’est la possibilité de réparer l’ADN la plus simple, mais dans bien
    des cas elle est impossible à réaliser pour des raisons cinétiques et /
    ou thermodynamiques. Dans certains cas, des enzymes spécifiques comme les photolyases
    peuvent transformer réversiblement un ADN lésé avec présence de dimères
    pyrimidiques en un ADN normal en absorbant de la lumière. Les
    photolyases sont présentes dans les bactéries, les plantes, les
    champignons mais elles sont absentes chez les mammifères.

    V.5.2 Correction des erreurs d’appariements.

    Beaucoup d’erreurs d’appariements (ou « mismatches ») sont dues à des
    erreurs au cours de la réplication de l’ADN. Cependant, des erreurs
    d’appariements peuvent être également produites à la suite d’une
    désamination de la 5’-méthyl cytosine pour produire de la thymine qui ne
    s’apparie pas correctement avec G.

    Chez E. coli, la présence d’un mauvais appariement localisé est décelée par une protéine spécifique appelée protéine MutS.
    La protéine MutS reconnaît des erreurs d’appariements mais aussi des
    insertions ou des délétions de quelques nucléotides. Une protéine
    supplémentaire, la protéine MutL stabilise le complexe formé entre MutS et la portion d’ADN double brin qui présente le mauvais appariement. Ce complexe va activer une protéine MutH
    qui va couper le brin nouvellement synthétisé. Il est remarquable que
    ce système de coupure différencie le brin parental et le brin
    nouvellement synthétisé. En effet, dans l’ADN d’E. coli, les séquences
    GATC sont normalement méthylées. Dans le brin nouvellement synthétisé,
    la méthylation n’est pas immédiatement réalisée. La protéine MutH va
    couper le brin nouvellement synthétisé à l’opposé de la séquence GATC
    méthylée du brin parental. Une coopération avec la protéine uvrD
    (hélicase II) est nécessaire. Le brin nouvellement formé est alors
    partiellement dégradé et resynthétisé correctement par l’ADN polymérase
    III. La soudure finale est assurée par l’ADN ligase.

    Les organismes eucaryotes possèdent de nombreux systèmes de
    réparation des erreurs d’appariements. Ainsi, certains malades atteints
    d’une forme héréditaire de cancer du colon (syndrome de Lynch)
    présentent des mutations dans les gènes des enzymes de réparation des
    erreurs d’appariements. Ces enzymes corrigent les erreurs de réplication
    apparaissant au niveau de zones de répétition de séquences
    nucléotidiques courtes en tandem qui sont appelées les microsatellites.

    V.5.3 la réparation par excision resynthèse

    Ce système de réparation est présent chez les eucaryotes et les procaryotes.

    Ce type de réparation est communément utilisé pour éliminer les bases
    incorrectes (comme l’uracile) ou les bases transformées par des agents
    alkylants. Il comprend trois étapes successives:



    - Tout d’abord, une élimination de la base incorrecte par une ADN N-glycosylase avec apparition d’un site AP.



    - Puis, une coupure du brin d’ADN
    endommagé en 5’ du site AP par une endonucléase, créant ainsi un -OH
    (3’) adjacent au site AP.



    - Enfin, l’extension à partir de cet -OH (3’) par une ADN polymérase est réalisée avec excision du site AP.



    La soudure finale est assurée par une ADN-ligase.

    De nombreuses ADN N-glycosylases sont caractérisées actuellement (E.
    coli). Ces enzymes sont spécifiques de tel ou tel type de lésion au
    niveau d’une base lésée (par exemple: formation de la 5-méthyl
    cytosine).

    Nous avons vu que chez les mammifères et l’Homme, les doublets
    nucléotidiques CG peuvent être méthylés au niveau de la cytosine et que
    cette méthylation était en relation directe avec l’inactivation des
    gènes correspondants. La désamination des cytosines méthylées aboutit à
    la formation de la thymine. Une ADN glycosidase particulière reconnaît
    spécifiquement le mésappriement TG et élimine T. Cependant, l’efficacité
    de ce système est loin d’être parfaite. Souvent, les mutations
    ponctuelles de l’ADN concernent ces cytosines méthylées, on parle de points chauds de mutation.

    V.5.4 L’excision-réparation de nucléotide.

    Bien que l’excision-réparation de base joue un rôle très important
    comme processus de réparation de l’ADN, elle ne peut pas suffire à
    corriger toutes les erreurs dans l’ADN. En particulier, la disponibilité
    des ADN N-glycosylases ne peut pas être étendue à toutes les
    altérations possibles des bases de l’ADN. Un autre mécanisme plus
    flexible de réparation est impliqué. Ce mécanisme est appelé excision-réparation de nucléotide. Il est disponible dans tous les organismes vivants et il implique les étapes suivantes:

    - Tout d’abord, la reconnaissance du dommage sur l’ADN.

    - Puis une liaison d’un complexe multi-protéique avec le site endommagé.

    - Une double excision du brin endommagé suit avec coupure plusieurs nucléotides en 5’ et en 3’ de celui-ci.

    - La portion oligonucléotidique contenant la lésion est dissociée entre les deux points de coupure 3’ et 5’.

    - La lacune présente est comblée par une ADN polymérase.

    - Une soudure finale est ensuite assurée par une ADN-ligase.

    Chez E. coli, trois protéines, les produits des gènes uvrA, uvrB et uvrC sont
    responsables de la reconnaissance du dommage et de la coupure de l’ADN.
    Le modèle actuel implique la formation initiale d’un complexe entre
    deux molécules de la protéine uvrA et une molécule de la protéine uvrB
    et ceci avec hydrolyse d’ATP. Ce complexe se lie avec l’ADN
    préférentiellement au niveau de la zone endommagée. Il est possible que
    l’ADN endommagé soit reconnu par une distorsion de la double hélice
    comme c’est le cas d’une courbure de la double hélice induite par les
    dimères de thymine. Après liaison de l’ADN avec la protéine uvrB, la
    protéine uvrA est relâchée. Une autre protéine uvrC se lie avec la
    protéine uvrB, ceci entraîne une coupure en 5’ (7 nucléotides avant le
    dommage) et en 3’ (4 nucléotides après le dommage). Ces étapes demandent
    la fixation de l’ATP, mais pas son hydrolyse. Une quatrième protéine
    intervient, produit du gène uvrD, qui est une hélicase II, elle déplace
    l’oligonucléotide endommagé. La protéine uvrB est déplacée dans l’étape
    suivante quand l’ADN polymérase I (ou l’ADN polymérase II en l’absence
    de l’ADN polymérase I) comble la lacune résultante. La soudure finale
    est assurée par une ADN-ligase.

    Un tel système de réparation existe également chez les cellules
    eucaryotes. On connait d’ailleurs chez l’Homme, des anomalies génétiques
    du système de réparation par exicision-réparation responsables de
    maladies génétiques graves, nous citerons parmi elles, la xérodermie
    pigmentaire (entraînant une sensibilité accrue aux rayons solaires et
    une augmentation du risque de cancers cutanés), mais aussi le syndrome
    de Bloom ou la maladie de Fanconi.

    V.5.5 Les réparations post-réplicatives.



    Si le système de réparation par excision-resynthèse de l’ADN est
    débordé, et surtout si les zones d’ADN à réparer coincident avec la
    présence de fourches de réplication, il est évident que le brin porteur
    de la lésion devient impropre à servir de matrice. Dans de telles
    conditions, le brin parental contiendra un dimère de thymine et l’autre
    brin fils contiendra une lacune, on parle de lacune post-réplicative. C’est une lésion grave de l’ADN.

    Pour traiter de telles lésions, un système de réparation approprié va
    être mis en oeuvre. Il s’agit du système des protéines Rec (pour
    Recombinaison). Ce système de réparation fait donc intervenir une recombinaison.
    La recombinaison correspond à un échange d’ADN ente deux segments
    homologues. Cette correction fera également intervenir le système de
    réparation par excision-resynthèse de l’ADN. Chez E. coli, la production
    de la protéine de recombinaison appelée RecA est réduite dans les
    conditions normales. Ceci est lié à une répression de la synthèse par un
    répresseur protéique appelé LexA (voir contrôle de la transcription).

    V.5.6 Le système S.O.S.

    Le système S.O.S. a été décrit initialement chez les bactéries. Il
    concerne au moins une vingtaine de gènes dont les produits protéiques
    sont impliqués dans les mécanismes de réparation et de recombinaison. Ce
    système est remarquable parce qu’il est inductible, c’est-à-dire mis en
    oeuvre par l’agression physique ou chimique. La protéine de
    recombinaison RecA joue un rôle central dans un tel mécanisme de
    sauvegarde. La synthèse de cette protéine est normalement réprimée par
    une protéine appelée LexA ou répresseur. Si un besoin important de
    protéine RecA apparaît, la répression est levée grâce à une propriété
    particulière de la protéine RecA qui est capable de cliver son
    répresseur ( activation de sa propriété protéolytique ).

    La réponse S.O.S se réalise en temps très court , avec pour conséquence, une réparation imparfaite de l’ADN :



    - Non respect de la règle de complémentarité



    - Suppression de la fonction d’édition.



    Conclusion : Pas de blocage de la synthèse d’ADN, pas de mort cellulaire, mais apparition de mutations nombreuses.

    C’est le prix de la survie

    Les systèmes de réparation post réplicative et S.O.S ne sont pas mis en évidence pour le moment chezl’homme



    Croquis illustrant ce chapitre

    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-1458









    BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Sans-titre-1459





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    MessageSujet: Re: BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours)   BIOLOGIE MOLECULAIRE (cours) Icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 18:30

    flower merçi pr vos efforts pr fournir des information .allah yjaziiiiiiik
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